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Le cancer doit être un problème d'Etat, selon le professeur Kamel Bouzid
Face à une prévalence haussière de la maladie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 10 - 2012

«Le cancer doit être un problème d'Etat», nécessitant la mobilisation de plusieurs départements ministériels pour améliorer la prise en charge des malades.
Le professeur en oncologie Kamel Bouzid du Centre Pierre et Marie Curie a appelé hier le ministre du Travail et de la Sécurité sociale «à s'impliquer lourdement dans la lutte contre la maladie en prévoyant le remboursement des actes chirurgicaux qui se font à 60% dans le secteur privé. La nomenclature des actes médicaux doit être actualisée car elle date de 1985». Il a proposé, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que les médicaments disponibles actuellement uniquement dans les hôpitaux soient commercialisés dans les officines et soient remboursés par la sécurité sociale.
Cette dernière mesure permettrait, selon lui, de garantir de meilleurs soins aux cancéreux. L'introduction des médicaments destinés aux cancéreux dans les officines réglerait les pénuries de certains médicaments indispensables pour certains cancers. De son avis, «il est possible d'optimiser la prise en charge à commencer par la rationalisation de la gestion des moyens financiers conjuguée à une évaluation des dépenses».
Parallèlement aux milliards mobilisés annuellement dans le secteur de la santé, la situation est «chaotique» d'où l'urgence de trouver des solutions, surtout avec l'éventuelle hausse de la prévalence du cancer en Algérie dans les prochaines années.
Le nombre des cancéreux a doublé en deux ans
En l'absence de campagne de dépistage de masse, il a mis en garde quant à l'importante augmentation du nombre des cancéreux, passant de 20 000 à 44 000 cas au cours des deux dernières années.
Les causes sont liées entre autres au vieillissement de la population, aux facteurs génétiques et à la nature de l'alimentation. «L'âge moyen des femmes atteintes du cancer du sein est de 45 ans contre 60 ans en Europe», a-t-il dit, recommandant d'engager des campagnes de dépistage comme celle qui sera lancée prochainement à Biskra avec le concours du CPMC et l'association El Amel d'aide aux cancéreux. Cette opération permettra de consulter 84 000 femmes grâce à un mammobile.
D'importants efforts doivent être entrepris en termes de prévention car la prise en charge est lourde et est en moyenne de cinq millions DA par malade.
Tout en reconnaissant la sensible amélioration en termes de fourniture de médicaments, notamment les plus chers, pour le service d'oncologie, depuis le début de cette année, il a dénoncé les insuffisances accusées en radiothérapie. «Malgré les efforts en termes d'acquisition d'équipements et d'ouverture de nouveaux centres, la situation est pire qu'en 2011», s'est-il indigné. Les nouveaux rendez-vous de traitement en radiothérapie sont programmés pour septembre 2013 au CPMC alors qu'à Oran les malades doivent attendre jusqu'à janvier 2014 pour décrocher un rendez-vous. La situation au centre de radiothérapie de
Constantine n'est pas meilleure puisque ce centre est carrément à l'arrêt. Les nouveaux accélérateurs acquis pour ce centre ne sont pas encore installés pour «des considérations bureaucratiques»,
a-t-il dénoncé.
Les problèmes dans le domaine de la radiothérapie sont liés, principalement, aux retards accusés pour préparer les conditions techniques nécessaires, la formation des manipulateurs et les radio-physiciens notamment et l'acquisition des accélérateurs. «Ces contraintes persistent depuis 2006 et rien n'a été fait depuis», s'inquiète M. Bouzid, rappelant que la décision de construire de nouveaux centres anticancéreux en 2006 n'a pas été accompagnée de programmes pour les doter de moyens techniques et humains. «Nous espérons que les nouveaux centres programmés pour 2014 réduiront la pression actuelle.»
Une moyenne de 28 000 cancéreux nécessite une radiothérapie alors que 20 000 n'accèdent pas à ce traitement. Ceux qui ont des moyens financiers partent se soigner en Turquie, en Tunisie, au Maroc ou dans des pays européens pour un coût variant entre 800 000 et un million DA. Les autres attendent «désespérément» un rendez-vous allant à un an sans avoir une autre alternative.
«C'est ce qui est scandaleux, car ces malades sont complètement démunis face à la maladie». Il a alerté aussi sur les difficultés d'accès aux médicaments dans certaines wilayas où des cancéreux sont inscrits sur des listes d'attente pour bénéficier de soins. «C'est le comble du comble de la médecine», s'est-il indigné, car «les malades ont le droit aux soins».
Le service civil est un échec
L'autre problème auquel font face les malades c'est le manque de médecins spécialistes dans certaines wilayas. Des médecins ne rejoignent pas leur poste et dans les meilleurs des cas le médecin spécialiste affecté dans cette wilaya travaille un jour par semaine uniquement.
Un médecin spécialiste affecté dans une wilaya ne consulte que 15 cancéreux, pour un nombre de malades qui a atteint 1500. «Je vais dénoncer auprès des autorités. C'est le cas de l'ensemble des spécialités», a-t-il menacé, concluant que «le système du service civil n'a pas réglé le problème de la santé des citoyens des Hauts Plateaux et du Sud».


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