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«Le professionnalisme ne devra plus être une contrainte pour les caisses de l'Etat»
Mohamed Tahmi (ministre de la Jeunesse et des Sports) au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 01 - 2013

Le Temps d'Algérie : Lors de plusieurs de vos interventions, notamment celle qui a eu lieu à l'occasion de la cérémonie de récompense des meilleurs athlètes de 2012, vous avez déclaré que le sport algérien avait régressé en termes de résultats sur le terrain des compétitions. Cette certitude, vous la basez sur quoi ?
Mohamed Tahmi : Sur le fait que des moyens conséquents ont été dégagés pour la préparation de note élite sportive aux grands évènements internationaux et que les résultats n'ont pas été à la hauteur des espoirs placés en eux. Il n'y a, pour cela, qu'à voir ce que nous avons réalisé lors des Jeux africains et des Jeux sportifs arabes de 2011.
Le sport algérien y a enregistré une très forte baisse sur le plan des résultats alors que ce sont deux manifestations où il avait l'habitude de se distinguer. Ce que l'on remarque c'est que les moyens ont considérablement augmenté mais les résultats ont suivi une courbe descendante.
Il y a quand même eu la médaille d'or de Taoufik Makhloufi aux Jeux olympiques de Londres.
Je suis d'accord avec vous mais il faut savoir relativiser. Ce qu'a fait Makhloufi à Londres est prodigieux mais cette performance, aussi extraordinaire soit-elle, ne saurait masquer le déclin du sport algérien en termes de résultats sur le terrain.
D'ailleurs, à Londres, la délégation algérienne était nettement inférieure en nombre que celle qui nous avait représenté 4 ans plus tôt à Pékin, ce qui est un signe que nos athlètes ne sont pas parvenus à se qualifier comme ils l'avaient fait en 2008. Et puis à côté de la médaille d'or de Makhloufi qu'y-a-t-il eu ? Combien de finalistes avons-nous enregistrés ? Aucun alors que lors des Jeux précédents même si nous ne sommes pas montés sur un podium nous sommes parvenus à qualifier pas mal de finalistes.
On vient de parler des sportifs valides mais on oublie le handisport, lequel nous a valu des satisfactions, notamment aux Jeux paralympiques de Londres.
C'est vrai. Nous avons affaire là à une discipline qui travaille et ne rechigne pas à redoubler d'efforts. Vous savez, un athlète de handisport n'était récompensé qu'à 50% de ce que perçoit un autre athlète.
Ceci est anormal quand on voit ce que cette discipline nous rapporte comme trophées et médailles. C'est pourquoi nous avons décidé de changer le cadre réglementaire en matière d'indemnités de résultats et d'aligner le handisport sur les autres sports olympiques.
Les fédérations sportives n'ont jamais reçu autant d'argent que lors des trois dernières années. Cette politique va-t-elle se poursuivre ?
Elle va se poursuivre mais pas de la même manière puisque maintenant on va accompagner et aider le sport de haut niveau. Tout se fera en fonction de contrats-programmes qui seront suivis à la lettre. On investira sur les disciplines porteuses et sur les fédérations qui seront bien gérées.
Celles qui obéiront aux règles de la bonne gouvernance seront celles qui bénéficieront le plus d'attention et d'un maximum d'aides. Ce n'est pas parce qu'une fédération gère un sport olympique qu'elle se croira au dessus de la mêlée. L'argent ira là où il y a un véritable projet, là où on sent qu'il y un travail de développement effectué, là où il y a de la bonne gestion.
Nous sommes entrés dans une phase de fin de mandat olympique pour les fédérations sportives. On a appris que chacune d'elles va subir un contrôle financier de la part de vos services et que le rapport qui en sortira sera lu en assemblée générale de chacune d'elles.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports ne fera là qu'assurer l'une de ses missions qui est de contrôler l'utilisation des deniers publics qui sont attribués aux associations sportives dans le cadre des subventions auxquelles elles ouvrent droit.
C'est un acte qui intervient à chaque fin d'année et n'a donc rien d'exceptionnel. Il s'agit d'un contrôle portant pas seulement sur la gestion financière mais également administrative. Le rapport, qui sera établi à l'issue de chaque contrôle, sera lu en assemblée générale ordinaire de la fédération sportive.
Vous avez annoncé que le ministère de la Jeunesse et des Sports ne désignera plus d'experts pour siéger au sein des assemblées générales des fédérations sportives. C'est peut-être une bonne chose mais d'un autre côté, est-ce que vous ne fermez pas définitivement la porte à certaines compétences qui sont marginalisées ?
Oui c'est exact des compétences sont en dehors du système et le sport algérien a besoin de leurs connaissances et expérience. Ce que nous cherchons à travers notre démarche c'est pousser ces compétences à réagir et à intégrer le mouvement sportif national. On a besoin de ces gens-là au niveau des clubs et des ligues. Il faut qu'ils sachent se montrer et ne pas attendre qu'on vienne les chercher.
Ces compétences, comme vous le dites, on n'en entend parler que lors des échéances électorales des fédérations sportives alors qu'elles devraient être opérationnelles durant tout un mandat olympique dans les clubs, les ligues ou la moindre association sportive. Alors là oui nous aurons affaire à des gens qui connaissent leur métier pour intégrer l'assemblée générale d'une fédération sportive. Jusqu'à présent on se contentait de désigner des gens dits experts à la dernière minute et quand on travaille dans la précipitation les critères retenus sont souvent subjectifs.
Des fédérations sportives ont subi des crises de plein fouet. On peut citer celle du basket-ball, de la natation, des boules ou du handball. Quel regard portez-vous sur de telles situations ?
Chaque association sportive, dont font partie les fédérations, est régie par ses propres statuts et règlement intérieur. Elles évoluent également dans un cadre légal, porté par la loi sur le sport et celle sur les associations.
Je pense que si on se mettait à respecter de manière correcte la règlementation en vigueur, toutes ces histoires de problèmes internes, de dysfonctionnement des fédérations sportives, n'auraient jamais lieu. Les règles pour activer dans un cadre associatif sont clairement établies. Malheureusement, il y a eu des dérives, peut-être à cause de contrôles pas assez rigoureux ou parce que le ministère n'a pas été toujours présent. De nombreuses fédérations pensent que autonomie veut dire le droit de faire ce que l'on veut, ce qui est faux.
Autonomie, certes, mais dans un cadre légal, voilà comment doit se concevoir le mouvement associatif sportif. Chaque association, chaque ligue, chaque fédération doit, au moins, respecter ses propres statuts. Je suis sûr que si chacun le faisait, on n'aboutirait pas sur ces histoires de crises qui sont, d'ailleurs, l'une des causes des mauvais résultats enregistrés par le sport algérien ces dernières années.
De nombreux projets du secteur du sport sont en chantier mais accusent des retards dans leur mise en œuvre. Que compte faire le MJS pour que ces retards soient ramenés à des limites respectables ?
C'est un problème réel. Que peut-on faire ? Rattraper les retards ? Certains s'étalent sur plusieurs mois. Il serait illusoire de croire que l'on va réussir à le faire. Voila pourquoi décision a été prise que, désormais, ces chantiers là fonctionnent de manière normale.
Toutes les contraintes ou entraves susceptibles de les freiner doivent être immédiatement levées. Je parle là des projets déjà entamés. Ceux qui ne l'ont pas encore été sont bloqués le plus souvent par des lenteurs administratives. Nous nous sommes attelés à accélérer le processus afin que ces ouvrages soient mis, le plus rapidement, en chantier.
Les stades algériens connaissent un sérieux problème avec leurs pelouses dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles sont de mauvaise qualité et se dégradent rapidement. Que peut faire le MJS pour que ce problème soit résolu ?
L'idéal serait d'avoir des gens hautement qualifiés pour entretenir ces pelouses, puisqu'il faudra prévoir de mettre du gazon naturel sur un maximum de terrains où se déroulent des compétitions. C'est pourquoi nous envisageons de former de telles personnes à travers un plan de formation sur lequel on travaille en ce moment.
Je ne parle pas seulement de l'entretien des pelouses mais de la maintenance des infrastructures sportives. Ceux qui auront à les gérer devront être assez compétents et suffisamment formés pour le faire. L'Algérie va bientôt avoir 4 nouveaux complexes olympiques et 2 stades. Il faut dès maintenant songer à préparer ceux qui seront appelés à gérer ces mégastructures, des techniciens en gazon, ceux versés dans la maintenance des piscines et j'en passe.
Des fédérations sportives se plaignent du fait qu'elles ne sont pas consultées quand il s'agit de construire une infrastructure sportive dans un endroit donné. Je vous cite l'exemple du stade de Ghardaïa qui dispose d'une piste d'athlétisme aux normes olympiques alors qu'il n'y a même pas de licenciés, ni de ligue d'athlétisme dans la région. Que répondez-vous à ces fédérations sportives ?
Il faut qu'elles soient impliquées quand un projet est en cours. Ces Fédérations sont des acteurs de la scène sportive nationale, on ne peut pas les laisser de côté. Ce que je peux dire c'est que quand un projet de construction d'infrastructure sportive est en cours, il est réalisé selon les normes édictées par les fédérations sportives internationales. Mais il est nécessaire que les fédérations nationales aient leur mot à dire car ce sont elles qui utiliseront ces infrastructures.
Dernièrement j'étais en visite d'inspection à Ouargla et j'avais demandé au DJS de contacter la Fédération algérienne de natation pour qu'elle délègue des experts afin qu'ils viennent, sur place, donner leur avis sur le chantier de construction de la piscine de cette ville. Ce que l'on peut demander c'est que ces Fédérations soient actives à ce niveau-là au moins par l'intermédiaire de leurs Ligues qui, elles, peuvent être en contact direct avec les DJS locales.
De nombreuses ligues sportives activent sans agrément. Le MJS ne peut-il pas intervenir pour qu'elles se mettent en conformité avec la règlementation en vigueur ?
Une ligue qui ne dispose pas d'agrément est pour moi une ligue inexistante et ce, même si elle active et a des clubs qui lui sont affiliés. Des instructions viennent d'être adressées à toutes les DJS du pays pour que cette situation soit rétablie le plus vite possible. Il leur est demandé de ne pas travailler avec toute association ou toute ligue qui ne dispose pas d'agrément. Il est impératif de remettre de l'ordre à ce niveau.
Le professionnalisme, dans le football, en est à sa troisième saison sportive. Quelle vision avez-vous de ce système ?
Le professionnalisme dans le football a été lancé depuis trois saisons. Pour moi il est dans une phase de transition, d'apprentissage. Il faut faire en sorte qu'elle soit la plus courte possible. A ce titre on se doit de compléter l'arsenal juridique à même d'amener le système à évoluer dans un cadre réglementaire, puis pour qu'il ne soit plus une contrainte pour les caisses de l'Etat.
Il doit se transformer en une entité capable de s'autofinancer et les sources d'autofinancement existent. Des dirigeants pensent, malheureusement, que le professionnalisme c'est gérer des clubs d'une façon amateur avec l'argent de l'Etat. Quand ils disent que l'Etat les a abandonnés, ils ne font que détourner l'attention alors qu'ils savent que cet Etat est toujours là pour soutenir leurs clubs. Ceux-ci sont, aujourd'hui, des sociétés commerciales par actions qui, normalement, ne doivent ouvrir à aucune subvention étatique. Ils bénéficient, malgré tout, d'un privilège.
Je rappellerai les instructions données par le président de la république pour que l'on vienne en aide au professionnalisme. Un fond spécial a été créé en ce sens. Je rappellerai, également, les résolutions du Conseil interministériel d'avril 2010 qui définit le cadre de cette aide. Le professionnalisme a le mérite d'avoir été entrepris. Il bénéficiera du soutien de l'Etat durant cette phase de transition jusqu'à ce qu'il puisse se prendre en charge lui-même.
Les plus gros salaires en Algérie sont versés dans le football, avec des joueurs grassement payés. Trouvez-vous cela normal ?
Je vous parlais de sociétés sportives commerciales. Cela suppose que ces entités ont des dépenses et font des recettes à travers lesquelles elles réalisent des bénéfices sans quoi elles n'auraient aucune raison d'exister. Comment concevoir que l'on puisse verser de très gros salaires alors que les rentrées d'argent sont réduites et que les bénéfices sont pratiquement inexistants ? Comment peut-on payer des joueurs avec des sommes aussi importantes alors qu'ils ne fournissent pas le spectacle auquel doit s'attendre le spectateur qui a payé sa place d'entrée au stade ?
Il y a là un système inflationniste qui risque d'aller à la dérive. Les clubs ne peuvent plus continuer de la sorte sans quoi ils deviendraient ingérables et courront vers leur asphyxie. C'est dans ce sens que le cahier des charges portant sur le professionnalisme devra être le plus strictement respecté. Ne peut pas être club professionnel qui veut.
Chaque candidat au professionnalisme doit prouver qu'il a les moyens de se lancer dans le bain. Voila pourquoi il m'apparaît plus que nécessaire de parvenir à plafonner les salaires des joueurs de manière à ramener la masse salariale de chaque club à un niveau raisonnable.
Il se trouve aujourd'hui que ces clubs dits professionnels sont hyperendettés.
C'est à eux de trouver la solution. L'Etat n'a pas à prendre en charge les dettes des clubs professionnels. Celui qui s'endette doit obéir aux règles du commerce en de telles occasions, à savoir qu'il est déclaré en faillite et doit déposer son bilan. Les gens qui sont dans ce système pensent qu'ils sont dans des associations à but non lucratif.
Il faut qu'ils réagissent et se mettent bien dans la tête qu'ils sont dans des clubs professionnels qui font du commerce en donnant du spectacle sur un terrain, à savoir en jouant au football. C'est cette notion de football-spectacle capable de ramener du public et de l'argent à laquelle on doit parvenir.
Que pensez-vous de tous ces clubs professionnels dont le capital a été créé avec l'argent des clubs amateurs et de ces dirigeants qui se sont retrouvés actionnaires dans ces mêmes clubs professionnels avec ce même argent des clubs amateurs ?
C'est une pratique absolument condamnable. Il appartient à ces clubs amateurs d'engager des poursuites judiciaires pour récupérer leur argent puis d'entrer dans le capital des sociétés sportives par action comme les y autorisent les textes règlementaires. Le club amateur vit des subventions que lui verse l'Etat pour qu'il puisse faire fonctionner diverses sections sportives.
Ceux qui ont fait usage d'une telle aide pour leurs propres intérêts se sont mis en infraction vis-à-vis de la loi. Ces gens vont même jusqu'à empêcher l'ouverture du capital pour qu'ils restent entre eux et ce, au mépris des dispositions du décret exécutif 11-98 du 24 mai 2011 qui les invitent à favoriser l'arrivée de nouveaux investisseurs dans le club. Le MJS ne saurait tolérer une telle situation et, en collaboration avec la FAF, il va remettre de l'ordre dans ce que je qualifie de fourmilière.
On en arrive au Comité olympique algérien qui se débat depuis des mois dans une crise interminable avec des dirigeants en opposition avec le président de cette instance. Peut-on connaître votre avis sur cette histoire ?
Le MJS a choisi d'observer cette affaire sans se mêler car ce n'est pas là sa mission. Cette mission consiste à voir si la règlementation et les statuts de l'instance olympique ont été respectés. Or que disent ces textes ? Que tout problème de ce genre doit se régler en assemblée générale, celle qui a porté les gens qui dirigent le COA en ce moment aux postes qui sont les leurs. C'est à cette assemblée générale qu'ils doivent rendre des comptes.
Cela est défendu aussi bien par la Charte olympique que par les statuts du COA. Nous sommes, aujourd'hui, en phase de fin de mandat olympique. Le COA est concerné par cette opération. Je pense que tout va se décanter dans quelques semaines et que ces histoires de conflits internes à cette instance vont appartenir à l'histoire.
Le phénomène de la violence dans le sport est toujours là. Comment comptez-vous affronter ce genre de problème ?
Ce qu'il y a lieu à remarquer c'est que le phénomène de la violence dans les stades est peut-être encore présent mais il a subi une très nette diminution ces derniers mois. J'espère que cette baisse va aller en s'accentuant dans les mois qui viennent.
Même avec la fin de la saison de football qui approche ?
Je ne pense pas que ce soit lié à un problème de fin de saison. A mon avis tout n'est qu'une question de comportement des acteurs du football, les joueurs, les entraîneurs et surtout les dirigeants.
On doit également veiller à mieux organiser les manifestations sportives et à offrir au public des conditions d'accueil dans les stades plus acceptables. En tout cas la nouvelle loi qui sera bientôt débattue au niveau du Parlement va apporter une solution pour combattre le phénomène en introduisant un arsenal juridique pour cela.
Justement que pouvez-vous nous dire sur cette nouvelle loi sur le sport ?
Elle est venue parce que celle qui est en vigueur actuellement souffre d'insuffisances. Un comité d'experts a planché sur le sujet durant plusieurs mois en tenant compte de toutes ces insuffisances.
Tous les acteurs du mouvement sportif national ont été consultés et leurs avis pris en compte. Nous avons créé à travers cette loi un cadre juridique concernant le dopage et la violence dans les enceintes sportives. Ce que je peux dire c'est qu'à travers ce nouveau texte le sport algérien sera doté d'un socle qui pourra lui permettre d'activer dans des conditions optimales.
Interview réalisée


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