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«Nous aimerions que la police ou la gendarmerie ait un bureau au sein du campus mais la loi nous l'interdit»
Le recteur de l'université Alger II, M. Henni, à propos de l'insécurité :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 03 - 2013

Suite à l'agression d'un des leurs, des étudiants du département d'anglais de l'université de Bouzaréah ont procédé hier à la fermeture du bloc de langues afin de protester contre «la violence et le manque de sécurité au sein de leur département».
Lundi, deux étudiants de quatrième année d'anglais ont été agressés à l'intérieur du bâtiment par des éléments venus de l'extérieur.
L'une des deux victimes, rencontrée sur les lieux, a tenu à rappeler les faits : «J'étais avec un ami en train de réviser. Un jeune, étranger au campus, est passé devant nous avec sa copine. Ils étaient peut-être drogués car nous avons souvent affaire à ce genre d'individus ici-même. Il a insulté mon camarade, qui ne lui a pas répondu, avant de m'insulter à mon tour. Une bagarre s'en est suivie. Un autre jeune est intervenu et ils m'ont tabassé à deux. Quand mon camarade a voulu venir à mon aide, ils ont sorti un gros couteau de boucher. Puis, ils ont fait appel à d'autres voyous pour nous frapper. Nous n'avons trouvé aucun agent de sécurité dans les couloirs et quand nous sommes sortis, un agent de sécurité n'était pas loin du bloc. Il a vu nos agresseurs sortir et les a même appelés par leurs prénoms. Il les a laissés filer et quand la police est arrivée sur place et l'a interrogé, il a tout nié. J'ai porté plainte», a-t-il dit.
Des étudiantes présentes sur les lieux ont indiqué que le département de langues n'en était pas à sa première mésaventure.
«Régulièrement, le matin, quand nous arrivons en classe, nous ne sommes pas les premiers. Des jeunes viennent souvent de l'extérieur pour boire, se droguer et personne ne vient pour les déloger. Est-ce que c'est normal ? Sommes-nous dans une institution qui œuvre pour le savoir ou est-ce une jungle ?», a déploré une étudiante.
Fadoua, étudiante en troisième année, nous a fait savoir que les filles ont très peur de venir tôt le matin parce qu'elles savent qu'elles peuvent rencontrer des étrangers dans l'établissement.
«Nous demandons un nouveau système de sécurité et surtout de nouveaux agents car n'importe qui peut entrer dans les classes. Nous avons peur de venir étudier», a-t-elle dit. Elle a expliqué que leurs professeurs ne soutenaient pas le mouvement alors qu'eux-mêmes ont été agressés.
«Ils nous ont demandé d'ouvrir le bloc pour passer les examens mais nous avons refusé car nous estimons que nos vies sont en danger à chaque fois que nous venons étudier», a-t-elle affirmé. D'autres étudiants se sont plaints de la fermeture du bloc.
Selon Fadoua, «ce sont surtout les élèves de première année qui pensent ne pas être concernés», a-t-elle ajouté.
Le règne de la délinquance
Interrogé sur l'agression du jeune étudiant, M. Henni, le recteur de l'université a fait savoir qu'il n'avait appris cet évènement que le lendemain matin, alors qu'il était en poste jusqu'à 16h30 le jour de l'agression.
«Je ne sais pas pourquoi, je n'ai été informé que 24 heures après les faits. Le jeune étudiant n'est venu me voir que ce matin (hier). Il m'a dit qu'il connaissait son agresseur, qu'il y avait un conflit entre eux. Le problème s'est donc passé à l'extérieur de l'université et s'est poursuivi à l'intérieur. Ce n'est pas un hasard et je tiens à dire que l'université subit ce qui se passe à l'extérieur. Notre environnement est agressif car nous sommes entourés au nord et au sud de quartiers difficiles où règne la délinquance», a-t-il dit, ajoutant qu'après avoir reçu la victime, il a interpellé les services de sécurité de l'université et GS3, la société de sécurité privée qui opère à l'université Alger II.
«J'ai déposé plainte contre cette société de sécurité au niveau du commissariat de police et du procureur de la République car les agresseurs sont entrés par l'accès principal. L'agent qui était présent lors des faits et qui a laissé les agresseurs s'enfuir a été interpellé. Il va passer devant une commission paritaire qui prendra des sanctions à son encontre. L'agresseur, qui a été arrêté ce matin (hier) par la police, devrait être présenté devant le procureur de la République dans la journée. Nous allons procéder au changement de la société de sécurité à la fin du mois car elle n'a pas été à la hauteur de sa mission. C'est la troisième fois que je suis interpellé à ce sujet, je devais prendre des sanctions. C'est la deuxième fois que nous effectuons un changement de société de sécurité et je tire la sonnette d'alarme sur ce phénomène, car nous ne trouvons pas sur le marché de société de sécurité capable d'accomplir sa mission. Les agents de sécurité ne sont pas formés et l'année dernière, quand nous avons été confrontés à de graves problèmes, nous avons demandé à la police d'intervenir. Nous aimerions que la police ou la gendarmerie ait un bureau à l'intérieur du campus, mais la loi nous l'interdit», a-t-il dit.
De nouvelles mesures de sécurité
Interrogé sur les autres fléaux qui secouent l'université, comme la consommation de drogue dans les classes, le recteur n'a pas nié les faits mais a avancé l'idée qu'il avait hérité d'une situation catastrophique et que petit à petit, il tentait de régler chaque problème afin de redorer l'image de l'université Alger II.
«Le campus est bâti sur une superficie de 36 ha. Il y a trois accès et les voyous arrivent à entrer, à commettre leurs forfaits et à s'enfuir rapidement. La question sécuritaire est importante et je sais qu'on ne peut continuer ainsi», a-t-il expliqué.
Concernant l'action de protestation, il a fait savoir qu'elle n'avait plus de raison d'être puisque la situation a été prise en charge.
«Des examens sont en cours. Nous avons demandé à ce que le bâtiment soit contrôlé tous les jours et qu'un seul accès soit autorisé. Deux agents procéderont à la vérification des cartes. De plus, ce bâtiment doit faire l'objet d'une réhabilitation d'ici peu. Nous faisons de notre mieux pour améliorer les conditions de travail. Aussi, je tiens à souligner qu'aujourd'hui (hier), nous avons rendez-vous avec le wali et une société chinoise qui doit construire 8000 places pédagogiques. La tutelle a été très compréhensive et nous a délivré le budget qui va nous permettre de régler beaucoup de problèmes. Tout est question de temps», nous a-t-il dit.
En retournant auprès des étudiants, une jeune fille nous a fait savoir qu'ils n'ouvriront pas le bloc aujourd'hui par solidarité avec la victime et parce que les grévistes jugent que les mesures annoncées ne sont pas suffisantes.
En outre, elle a indiqué que la version du recteur d'un règlement de compte entre la victime et son agresseur est fausse. «Nous ouvrirons le bloc demain (aujourd'hui, ndlr). Nous attendons de voir l'application des mesures de sécurité», a-t-elle dit.


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