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20 entreprises sous-traitantes de Cojaal menacent de bloquer la route à partir d'aujourd'hui Les travaux du tronçon autoroutier Constantine-Skikda à l'arrêt depuis hier
Non seulement l'ultimatum du Premier ministre, adressé lors de sa visite de travail et d'inspection à Constantine le 16 février dernier au PDG du consortium japonais Cojaal, n'a pas été respecté, le tronçon autoroutier Constantine-Skikda est à l'arrêt depuis hier. Un conflit muet semble s'installer entre les deux parties algérienne et nippone. 20 entreprises ayant des contrats de sous-traitance avec Cojaal ont décidé d'arrêter les travaux et de geler les différents chantiers de ce tronçon, et ce, jusqu'à obtention de leur dû. Ils menacent de bloquer, à partir d'aujourd'hui, la route entre Constantine et Skikda ainsi que tous les accès aux chantiers dans une nouvelle étape de durcissement de leur mouvement de protestation. Il s'agit notamment des chantiers au niveau de la commune Didouche Mourad, El Harrouch, El Ghadir et Aïn Bouziane. Le tronçon concerné s'étale sur un linéaire de 80 km et, selon les travailleurs sur place, le taux d'avancement des travaux ne dépasse pas les 85%. Pour ce qui est de ces entreprises sous-traitantes, elles s'occupent des travaux publics avec la location des engins pour les besoins des chantiers. Selon M. Talhi, l'un des entrepreneurs concernés, «Cojaal refuse leur payement et s'est contenté de leur délivrer des reconnaissances de dettes.» L'entreprise nippone avance l'argument qu'elle n'a pas été payée par le gouvernement, chose que le ministre des Travaux publics et le Premier ministre ont réfutée en annonçant que Cojaal a été payé au dernier centime. Amar Ghoul avait déclaré, lors de sa dernière visite à Constantine qui a précédé de quelques jours seulement celle du Premier ministre, que «toutes les contraintes financières et techniques ont été levées». Côté japonais, l'on affirme que le paiement des avenants n'a pas été entièrement respecté. Seule une partie de l'argent a été versée aux Japonais, mais pas la totalité de la somme. En tout cas, ce tronçon autoroutier indispensable à la jonction des deux villes Constantine-Annaba n'a pas été livré comme prévu, soit le 31 mars et la date de sa livraison ne semble pas être très proche. Selon toujours les travailleurs algériens sur place, les travaux sont au même point que le 16 février. Les responsables de l'entreprise japonaise «auraient entamé une stratégie de résistance passive». Ils réclament le règlement des avenants restés en suspens, comme préalable à toute évolution significative des travaux. Du coup, les travaux traînent ou, dans le meilleur des cas, avancent à une cadence très lente surtout sur la voie gauche du tronçon, en allant vers Skikda et Annaba, depuis le tunnel de Djebel Ouahch. Les travaux de l'échangeur reliant l'autoroute à la commune de Zighoud-Youcef n'ont pas progressé depuis. Sans cet échangeur, l'autoroute ne pourra pas être ouverte à la circulation.
