Jeudi, vers 16h45, un ouvrier du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal d'El Hadjar a été victime d'un accident de travail mortel. M.o, mécanicien d'entretien à l'aciérie à oxygène (ACO1), a été frappé violemment à la tête par une tôle chargée sur le chariot d'un pont lors d'une intervention. Le corps sans vie de ce père de famille de 5 enfants, à quelques mois de la retraite, a été découvert par l'un de ses collègues. Ce malheureux événement a mis en émoi l'ensemble des travailleurs de l'usine dont sa direction prône le risque zéro en matière d'accident de travail. Selon le témoignage d'un des salariés du complexe, «dans d'autres conditions de travail, cet accident n'aurait jamais eu lieu. Toutes les unités sont, depuis quelques mois en sous-effectifs car la DRH (direction des ressources humaines) a émis une instruction en direction du personnel pour le départ en congé annuel». Et notre interlocuteur, avec un pincement au cœur, de poursuivre : «En temps normal, l'intervention effectuée seul par le défunt se fait en binôme.» Il faut souligner que les éléments de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame. Pour rappel, en mars dernier, l'unité RPA (production de tôles galvanisées) a connu un accident similaire qui a coûté l'amputation d'une jambe d'un travailleur. Des voix se sont élevées à la suite de cet accident dénonçant le manque d'effectifs et la responsabilité de la direction.