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Des villes fantômes durant l'Aïd
Commerces fermés, rues désertes
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 08 - 2013

La fête de l'Aïd, comme chaque année, clôt le mois sacré du Ramadhan, généralement synonyme de joie et de gaieté, c'est aussi et malheureusement une source de désagréments et de soucis pour les citoyens perdus entre la joie de rendre visite à la famille et le désespoir de trouver une baguette de pain ou autre produit de première nécessité. Cartons d'emballage, sachets de différentes couleurs jonchaient les rues de la ville dont les magasins ont tous baissé rideau, à de très rares exceptions. C'est cette image de désolation qu'offrent nos cités lors de cet Aïd El Fitr. Une vue de ville fantôme qui témoigne d'une longue veillée, dans une certaine anarchie où les parents retardataires étaient à la recherche de vêtements pour leurs enfants. Même les boulangers ont fermé boutique, mais quelques étals de fortunes proposaient des jouets de mauvaise qualité aux enfants au triple de leur prix.
Les yeux rouges par manque de sommeil, ces commerçants occasionnels règnent en maître et n'ont pas hésité à augmenter les prix de leurs jouets. Mais tant qu'il y a preneur, pourquoi pas ? Au niveau du centre- ville et très tôt le matin, une seule boulangerie était ouverte et une file commençait à se former.
Des files interminables devant les stations-service
Alger la capitale, comme toutes les autres villes du pays, s'est vidée en un clin d'œil ; il est vrai que pour beaucoup, le mois sacré était prévu pour la journée du vendredi. La veille de l'Aïd, même les pompes de service étaient prises d'assaut par les automobilistes qui voulaient tous faire le plein de leurs réservoirs.
Il faut dire sur ce point que le citoyen n'accorde aucun crédit aux communiqués et autres déclarations. Il ne fait confiance qu'à la rumeur et à ce qui se dit autour de lui, et comme il est habitué aux pénuries, il préfère prendre les devants. «On ne sait jamais. Je préfère être tranquille avec mon plein d'essence», nous a indiqué un automobiliste qui attendait son tour dans une station à Hydra. Et pourtant, la veille, Naftal a rassuré sur la disponibilité des carburants durant les deux jours de fête et a affirmé que le carburant serait disponible sur le territoire national en quantité suffisante. Mais en dépit de ces assurances, de longues files de véhicules ont été observées au niveau de toutes les stations à Alger et ses environs.
«Tous les automobilistes demandaient le plein en prévision des deux jours de l'Aïd durant lesquels les citoyens se déplacent beaucoup pour rendre visite à leurs familles et proches», nous dira un pompiste au niveau d'El Mouradia. Le même scénario se produit à chaque fête religieuse. C'est d'ailleurs pour éviter ces files d'attente et les embouteillages inutiles que Naftal s'est empressée d'émettre un communique dans ce sens.
Engagements non respectés
Devant les rideaux baissés, le citoyen se rappelle les assurances des autorités et autres associations quant à la disponibilité de certains produits de première nécessité, comme le pain. Combien de fois les pouvoirs publics avaient tiré la sonnette d'alarme pour que les magasins demeurent ouverts durant les jours de fête, mais les leçons ne sont pas apprises. Les fermetures de magasins, de boulangeries, d'épiceries et autres lieux tels les marchés pénalisent des familles entières durant les fêtes religieuses notamment.
Hier et même avant-hier, pour acheter du pain, il fallait se déplacer d'un quartier vers un autre, parfois d'une ville à une autre. Les commerçants en ont décidé ainsi. «A chaque fêtes de l'Aïd, j'ai des frissons», dira un citoyen à la recherche d'une baguette de pain. D'autres diront : «Il n'y a pas que les boulangeries qui ferment, c'est tous les commerçants qui baissent rideau en pareille circonstance, un calvaire pour tous». Tout le monde aura constaté ces fermetures à partir de la veille, voire l'avant-veille de cette fête religieuse.
Pour d'autres personnes, «les ouvriers originaires des villes de l'intérieur du pays préfère passer les fêtes auprès de leurs proches. C'est devenu une évidence de voir la capitale se vider de ses habitants». Les autorités locales devraient songer à être fermes sur les permanences pour assurer un service minimum en ces moments de piété et de fête.
Il faut souligner que les incessants appels du service compétent n'ont guère été entendus, le service n'a pas été assuré, au grand désarroi des Algérois qui ont peiné à se procurer tout produit pouvant les tranquilliser durant ces journées.
En revanche, beaucoup estiment que les services de contrôle n'ont pas sévi contre ces commerçants insoucieux et qui «ne respectent ni citoyen, ni loi». Combien de fois les services concernés ont averti les commerçants, les appelant à assurer la disponibilité des produits, mais en vain. Car le problème ne réside pas dans les communiqués et des déclarations et même de faux taux de suivi annoncés après les fêtes, mais dans la réalité quotidienne du citoyen, livré à lui-même durant ces jours dits…de fêtes.


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