De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
La population constantinoise aura amorcé la seconde journée des fêtes de l'Aïd el Fitr avec les visites traditionnelles des cimetières et des proches. C'est la journée du grand pardon pour les uns et de la réconciliation pour les autres, après un mois de Ramadhan caniculaire sur tous les plans. Les enfants comme à l'accoutumée occupent une place d'honneur en cette fête musulmane. Embellis de nouveaux habits ils se baladent et se ruent sur les jouets déposés à même le sol au bonheur des négociants qui rentabilisent ces deux journées concluant les dépenses du mois. Néanmoins certaines associations n'ont pas raté l'occasion de visiter les chérubins hospitalisés pour leur procurer un peu de bonheur et de chaleur familiale. Pour dire que la communion et la solidarité se poursuivent, voir s'intensifient en ces moments de fête. Les maisons de rahma où sont hébergées les personnes âgées ont également été visitées par des bienfaiteurs. Les rues de Constantine ont été investies par les automobilistes et les personnes malgré la chaleur qui sévit. Une atmosphère de joie plane sur la ville. Quelques échoppes d'alimentation générale ont ouvert. Près du tiers de ces magasins a ouvert ses portes aux consommateurs question d'épuiser les restes de stocks du mois. Le pain par contre était quasi indisponible au centre- ville. Les deux boulangeries de Belouizdad, assez prisées par la population sont ouvertes mais ne proposent aucune baguette aux retardataires. C'est le même problème qui surgit à chaque Aïd, murmure un citoyen. «Les boulangers se soucient peu de leurs clients. Ils cèdent leur produit à des restaurateurs, notamment les vendeurs de brochettes qui raflent tous les paniers. D'une pierre deux coups !», a-t-il ajouté. L'appel émis par les pouvoirs publics à la veille de l'Aïd sur la disponibilité des produits et les «injonctions» qui s'en étaient suivies n'ont pas eu d'échos. Un semblant de suivi a caractérisé les points de vente. La coordination entre l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), la DCP et les acteurs directs, c'est-à-dire les commerçants, bat de l'aile en raison de diverses divergences, au point de pénaliser le consommateur. Ainsi l'activité commerciale durant les fêtes demeure à l'état embryonnaire. Les structures hospitalières, notamment au niveau des urgences médicales, fonctionnent normalement et prennent en charge les patients. Tout comme les services de la Protection civile toujours au chevet du citoyen.