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Vous avez dit démocrates?
Publié dans L'Expression le 23 - 09 - 2004

K.O. debout depuis la présidentielle d´avril dernier, les démocrates et la société dite civile observent un déroutant mutisme donnant l´impression de n´être point (plus) concernés par l´évolution du pays post-élection du 8 avril. Un silence radio impressionnant. Les «démocrates» se sont ainsi enfermés dans un splendide isolement, et ce ne sont pas les maigres universités d´été organisées ici et là qui ont levé le mystère entourant cet inconcevable recul des démocrates. Ils donnent ainsi l´impression d´avoir jeté les armes et abandonné ce qui faisait leur raison d´être ces dernières années. Où sont donc passés les leaders démocrates, la société civile et les associations de défense de la citoyenneté, se revendiquant de la démocratie et luttant pour une Algérie plurielle et républicaine? Comment ces démocrates peuvent-ils aujourd´hui se retirer des joutes politiques au moment où se joue une partie importante du devenir du pays, en laissant le champ libre aux islamistes et aux conservateurs qui monopolisent l´espace politique depuis le début de l´été, alors que des dossiers aussi cruciaux que le code de la famille, la réforme de l´école, la réforme de la justice, sont au centre des débats? Certes, les islamo-conservateurs sont dans leur rôle, mais quel est celui des démocrates qui se font porter pâle depuis plusieurs mois? Où est donc le combat républicain présenté comme étant leur leitmotiv? C´est quoi un homme politique qui déserte son lieu de travail, l´espace politique? Or, l´échec est l´un des paramètres du combat politique donnant aux politiciens de se transcender, c´est même l´essence du combat politique lequel s´étale dans la durée. La politique est une bataille au long cours et lorsque l´on ne peut tenir le rythme, ou que la conviction et la volonté font défaut, il faut savoir reconnaître ses limites et faire autre chose. Quand on ambitionne de guider les hommes, il faut à tout le moins avoir des certitudes et en accepter les servitudes. Dès lors, on ne comprend pas le silence que s´imposent les démocrates au moment où de grands dossiers, engageant l´avenir du pays, sont en débat. Nos républicains sont-ils sonnés à ce point? Pourtant, depuis plusieurs mois, ce sont les islamistes et les conservateurs qui occupent le terrain, tirant profit d´une absence qui ne s´explique pas. En fait, le malheur de ce pays est qu´il ne dispose pas de vrais hommes politiques, dans le sens noble du terme, des hommes qui croient en ce qu´ils font et en ce qu´ils défendent, qui sont prêts à se mouiller, à aller au charbon. Or, nombre d´entre eux, sans pour autant généraliser, ne sont motivés que par la rente et les prébendes. Et à ce jeu, les islamistes et les conservateurs sont au-dessus du lot. Aussi, la société civile apparaît-elle ankylosée et doutant du bien-fondé de son combat en se plaçant à la limite de la démission. Qui défend aujourd´hui l´Etat républicain face à la duplicité des islamistes? Ceux-ci n´ont-ils pas, au début des années 90 quand ils géraient les communes, interdit la musique, le cinéma, le théâtre et pourchassé artistes, intellectuels et journalistes, acteurs qui, de fait, ont permis à l´Algérie de ne pas sombrer et surtout de ne pas tomber dans les bras de l´intégrisme. L´Algérie a, durant les années de feu, payé le prix fort pour conserver son libre arbitre et ses choix citoyens, et les démocrates y ont joué un rôle prépondérant. N´est-ce pas Réda Malek, alors chef de gouvernement qui, un jour alors que le pays était plongé dans l´horreur islamiste, et au lendemain de l´assassinat du dramaturge Abdelkader Alloula, avait dit, lors de l´enterrement du regretté Alloula, qu´il fallait que la peur change de camp. N´est-il pas temps que les démocrates les plus conséquents disent enfin qu´il faut que l´action politique change de camp et que les démocrates démontrent sur le terrain qu´ils existent qu´ils ont des idées et représentent tant une force de proposition que l´une des réalités de l´Algérie contemporaine dont l´espace politique a trop vite été réduit à une dualité islamo-conservatrice. En fait, lorsque l´on observe le silence où se sont murés les démocrates, que l´on constate que la société civile s´est inscrite aux abonnés absents, l´impression qui prédomine est le fait d´une sorte de démobilisation de ceux et celles qui se sont investis durant des années dans la défense de l´Etat républicain, c´est-à-dire la préservation des libertés collectives et individuelles, des droits de l´homme et de toutes les valeurs qui cimentent l´unité d´une nation. De fait, ce recul inexplicable des «démocrates», l´inconsistance dont fait montre la mouvance démocrate, y compris le FFS d´Aït Ahmed miné par le zaïmisme et le MDS, de Hachemi Chérif, qui n´a pas su ou pu effectuer la nécessaire mutation, -que les changements géostratégiques de la fin du XXe siècle auraient dû provoquer-, se mettant ainsi de lui-même en marge de l´évolution de la société, conforte quelque part ceux qui ont estimé, à l´époque de la montée en puissance de l´islamisme radical en Algérie que les démocrates algériens sont par trop velléitaires pour constituer une alternative au pouvoir de l´armée ou de la mouvance islamiste. De fait, d´aucuns voyaient même dans cette dernière le futur pouvoir en Algérie, souhaits en vérité à peine voilés, exprimés en France et aux Etats-Unis quand moult experts prédisaient la fin de l´Etat national et l´avènement de la République islamique. En fait, trop divisés sur les priorités qui les interpellent, les démocrates algériens ont lutté en rangs dispersés, leur vision des enjeux étant trop disparate et étriquée pour qu´ils puissent espérer contrer efficacement l´entrisme islamo-conservateur et peser d´une manière rentable sur les évènements afin d´aider à corriger et tempérer les tendances extrémistes des islamistes et des conservateurs.
Ces derniers ont ainsi tiré profit de l´incompréhensible silence des démocrates et leur retrait du champ du débat politique pour tenter d´imposer leur conception rétrograde, ou à tout le moins éculée, de la vie en société. De fait, au regard de l´évolution de la situation dans le pays d´une part, du silence observé singulièrement sur les
dossiers qui interpellent la société d´autre part, l´échec des démocrates algériens était patent.


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