Il n´y a que les histoires de voisinage pour renverser des magistrats du siège... Les deux voisines adversaires ont réclamé la présence du fils de la maman prévenue de coups et blessures volontaires. Le fils en question a été à la barre de la confection du dossier car il s´était rendu coupable de coups et blessures à l´encontre d´une mère de famille chargée de handicapés rivés at-home. «Lorsque je l´ai vu jeter le linge à travers la terrasse, je me suis précipitée pour lui dire deux mots agressifs: il a craché sur mon visage, m´a tabassée avant qu´il ne monte chez moi agresser ma belle-soeur que j´avais alertée par mobile» s´est lamentée Zohra, une femme quelconque qui avait commencé de suite par «blanchir» sa vieille voisine prévenue aux lieu et place de son rejeton, aujourd´hui à l´étranger. Ce qui est surprenant, c´est au moment où Sihem Bechiri avait appelé Samia. R. la seule témoin de ce procès, Zohra avait présenté ce témoin comme étant sa belle-soeur qui aurait été victime de coups et blessures volontaires, d´insultes et d´injures de la part du fils de la vieille voisine. Cette dernière dira à la juge qu´elle n´y était pour rien dans cette mêlée. «Je suis sortie sur le palier calmer les esprits entre mon fils remonté à bloc car il n´avait pas supporté les insultes de Zohra et lorsque... -Oui, je l´ai injurié car il m´a rempli le visage de crachats répétés» coupa Zohra qui était venue à l´audience dénoncer le fait que le gamin avait été entendu seul «alors que nous ignorions la date de l´instruction. Ce n´est pas normal qu´il ait été entendu seul alors que nous...», -Bon, ça va, ça va, taisez-vous! Ce tribunal n´est pas une tribune de complaintes contre qui que ce soit. Ce tribunal cherche la vérité. Qu´avez-vous à dire vous Samia à titre de témoin et seulement à ce titre? égrène la magistrate visiblement au fait du dossier où elle n´avait pas pu déceler le moindre détail qui puisse faire des poursuites avec une issue où la considération des citoyens est touchée. Debout, massif, le sympathique Mourad Hellal, le procureur de l´audience dont le visage laisse apparaître une bonne mine en ce dimanche de printemps propice ne demandera que l´application de la loi. Et que le ministère public et son représentant du jour préfèrent «déléguer» le verdict à la seule présidente, cette juge qui a l´art d´aborder ses dossiers dans le fond, de décortiquer et si nécessaire d´aller au complément d´information, histoire de respecter les procédures et de ne jamais ignorer les droits sacrés des justiciables, ces justiciables qui donnent du fil à retordre à nos magistrats qui se démènent dans tous les sens pour rendre justice d´abord, mais surtout de prier Allah que leurs actions quotidiennes ne soient pas prisonnières des effets néfastes de la mafia, toujours à l´affût, histoire de géner l´avancée de la réforme.