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Fable
Publié dans L'Expression le 18 - 10 - 2010

Si Boudjemaâ écoutait avec étonnement cet homme parler avec autant de passion d´images et d´événements qu´il avait, lui aussi, vus ou dont il a entendu parler. Mais cela lui était passé au-dessus de la tête et, une image chassant l´autre, un événement faisant oublier le précédent, rien n´est resté accroché dans sa mémoire, mémoire à laquelle il ne se fiait plus, car il lui arrivait de confondre et les dates et les faits. Il prenait d´ailleurs, cette défaillance de la mémoire comme un signe avant-coureur de la sénilité, stade ultime de la vieillesse, ce naufrage, comme le disait si bien celui qui avait vieilli bien avant lui. Son éphémère compagnon continuait à discourir sur l´étrange maladie qui s´était abattue sur tout le pays et qui continue à faire des ravages malgré l´école fondamentale, sa réforme, les sermons du vendredi et les programmes didactiques de l´Unique. Rien n´y fait!
«Tu parles d´une maladie! Je n´ai jamais entendu parler d´une pareille chose au monde. La majorité des gens se conduisent comme s´ils étaient en terre étrangère! Pardon! Même à l´étranger, ils ne se conduiraient pas ainsi. Ils ne respectent rien! Ils cassent ou abîment tout ce qu´ils rencontrent et en particulier, la chose publique! Rien ne résiste au passage de ces vandales autochtones. Ils ne se rendent pas compte du mal qu´ils se font à eux-mêmes! Regarde, les Européens ont mis des siècles où des peines sévères, quelquefois très sévères, sont infligées aux contrevenants et, peu à peu, les gens sont devenus raisonnables: ils ont compris que le confort de tous dépend du confort de chacun. Et que les règlements sont faits pour être respectés, en premier lieu par ceux qui les font et par ceux qui doivent veiller à leur application. Ici, il suffit de connaître quelqu´un de bien placé pour que le règlement devienne inopérant! Et d´exception en exception, l´autorité de l´administration perd tout crédit et ceux qui la reconnaissent encore passent pour des gogos. C´est lamentable! Heureusement que ce n´est pas valable pour tout: quand il s´agit de sécurité, on ne rigole pas! On devrait tous prendre exemple sur le port de la ceinture de sécurité! Maintenant, le premier réflexe de tout conducteur est de l´ajuster avant de démarrer. Tout ça, parce qu´on tape à la caisse. On peut expliquer l´absence de civisme au temps du colonialisme, mais comment l´expliquer à présent? Je crois que c´est le sentiment d´injustice qui pousse les gens, et surtout les jeunes, à la délinquance et aux déprédations. C´est une justice indépendante et égale pour tous qui renforce la cohésion d´une nation. Quand les lois ne sont faites que pour les faibles, elles finissent par tomber d´elles-mêmes. On raconte chez nous une vieille histoire qui se serait passée au temps où les bêtes étaient dotées de la parole. Comme une implacable sécheresse sévissait sur toute la jungle et menaçait l´existence de tous les animaux, le roi Lion réunit tous ses sujets pour déterminer la cause de ce châtiment divin. C´est le singe qui prit la parole en tant que Grand Prêtre. Il émit la savante hypothèse qu´un ou plusieurs habitants de cette forêt ont dû commettre un péché pour avoir mérité le courroux divin. Le lion se confessa le premier et avoua avoir dévoré un bébé négligé par sa mère à la lisière de la forêt. Le loup lui emboîta le pas en déclarant s´être introduit dans une basse-cour à la limite du village voisin et que, poussé par la faim, il avait fait son affaire à une poule. C´est alors que l´âne s´avança en balançant la tête et déclara avoir mangé des épluchures de pastèques jetées par une villageoise. Un cri de stupeur s´échappa des poitrines constrictes par la sécheresse: «Quoi? Tu as osé manger des épluchures de pastèque?» Et tous les animaux se jetèrent sur l´infortuné quadrupède et le dévorèrent sans autre forme de procès. L´histoire ne dit pas si la pluie se remit à tomber le lendemain ou les jours qui suivirent.»

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