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Un mur, un drame et des...
Publié dans L'Expression le 04 - 11 - 2010

Comment ont pu s´y prendre des pratiquants qui aménagent une mosquée pour arriver à ne pas s´interposer...
Décidément, beaucoup d´avocats ne prennent pas connaissance de la valeur intrinsèque de la présidente de la section correctionnelle du tribunal d´El Harrach (cour d´Alger) que lorsqu´ils se heurtent à de forts moments qui surgissent des dossiers lors de débats pas nécessairement houleux, ce qui peut être noté de temps en temps. Mardi dernier, Selma Bedri, la juge du siège en question a, encore une fois, épaté l´assistance et Maître Baghdad Biad un des quatre défenseurs de l´agresseur, un entrepreneur membre d´une association pour la construction de la mosquée Kettou de Dar El Beïda - Alger qui a, lui aussi, ramené un certificat médical d´incapacité de cinq jours, alors que la victime, elle, en avait présenté un de vingt et un jours...L´adversaire rejette le document. Et comment, SVP, cette dame, jeune fraîche maman, a pu épater l´assistance? Simple. En posant une question si apaisante, si fair-play, si affectueuse que l´on avait cru à la fin des hostilités et des débats sur le siège à un verdict plus indulgent. Et la question aura été si l´inculpé était disposé à demander pardon à son voisin adversaire-victime portant encore le bandage sur la tête et une minerve, témoin de la douleur qui subsiste encore, quelques jours après les coups et blessures enregistrés. La réponse fut dévastatrice: «Je n´ai pas levé la main sur lui!» Ces neufs mots furent le seau d´eau glacé jeté sur la tête de Bedri par ce...sot d´inculpé! Tout était donc à refaire, car les deux adversaires durent changer de place et de statut.
Les avocats, à part Maître Bouchenqi qui en voulait terriblement à ce qu´il a appelé hogra de cette djemaâ qui en voulait à un mur! Et un mur, cela porte son nom! Il ne reste plus qu´à y cogner sa tête pour empêcher la justice d´aller jusqu´au bout des poursuites, ce qui avait gêné la présidente d´avancer vers la vérité. C´est ce certificat médical «presque être refusé». Ce qui poussera Maître Rachid Bouchenaqi de demander une expertise du document pour faux: «Nous ne pouvons pas faire autrement», a-t-il dit avec une moue qui en disait long sur sa conviction. Une victime apparemment sérieusement blessée avec un gros morceau de pansement blanc barré de deux morceaux de sparadrap et une minerve autour du cou, est debout à la droite du détenu inculpé de coups et blessures volontaires. Quatre témoins dont deux vont faire bondir Selma Bedri, la présidente qui savait qu´elle allait se farcir deux inculpés dont un détenu et deux victimes dont une incarcérée...Maître Biad a cassé du sucre sur le dos du parquet qui n´a pas fait jonction. Quatre avocats qui attendent de jouer leur rôle tout comme la jeune Fethia Benghanem, la représentante du ministère public, attentive. On va longtemps évoquer le certificat médical et les vingt et un jours d´incapacité délivré à la victime, alors que l´inculpé aussi crie au statut de victime d´agression.
Youssef, la victime, et Saïd, l´inculpé, évitent de se regarder. Maître Biad, un des défenseurs du détenu, désire la jonction des deux dossiers afin de permettre au tribunal de voir plus clair. Il ira jusqu´à demander à ce que l´on prenne acte des déclarations de l´inculpé qui avait parlé de coups à l´aide d´une grosse pierre. «Ce que nous n´aurions pas entendu, il y a deux minutes...Sûre d´elle, Bedri joue l´apaisement et informe tout ce beau monde que la greffière a une formation qui lui permet de tout prendre au vol et tout ce qui peut être utilisé par le tribunal. Puis on décide de revenir aux témoins absents des débats. La juge appelle l´unique témoin sous serment, les autres étant très proches des antagonistes. Le sexagénaire lève le bras droit et jure de ne dire que la vérité. Il semble que le litige est né depuis que le détenu avait tenté d´arracher l´appareil photo des mains de son adversaire. Et puis du «jeu de mains, c´est le jeu de vilains...» Maître Biad prend des notes. On ne sait jamais, contradictions oblige. La présidente est horrifiée du fait qu´un lieu de culte, une mosquée érigée pour la seule adoration d´Allah connaisse des mots, des maux, des coups, du sang: «C´est quoi ça?» s´offusque-t-elle avant de passer aux plaidoiries de Maître Rachid Bouchenaqi, Maître Abderahmane Hadibi, Maître Meftah, Maître Mohamed Boudjaja qui a tenu à s´étendre sur les faits, mais Bedri...et Maître Baghdad Biad. Ce qui est remarquable dans ce dossier, est qu´il a commencé dans les alentours d´une mosquée à Dar El Beïda et a mis aux prises des membres de l´association de la construction de la mosquée à un voisin qui a voulu faire tracer un chemin dans la préservation du mur qui sépare sa propriété et le chantier. «Mais, bon sang, comment en êtes-vous arrivés aux poings et aux coups à l´aide d´armes blanches et de pierres?» s´était exclamée Bedri, qui allait connaître une cacophonie insupportable pour une juge du siège qui cherche la vérité.
«Deux ans de prison ferme» articule Benghanem au nom du ministère public et surtout au nom de la société. Pour le détenu, Maître Biad désigne le n° 01 qui a vécu les faits et le seul responsable de ces faits regrettables, Abderahmane Messaoudi qui n´est malheureusement pas là. Il brandit le document de l´huissier de justice, le document qui précise que le mur décrié est en excellent état. Puis il déplore les propos de son confrère qui a fait l´amalgame entre les membres de l´association culturelle et la mafia! Bedri effectue une mise au point et prie les gens de laisser de côté le culte, la religion et donc l´Islam tolérant, propre, net, haut et loin de tout ce risque de soulever le Trône d´Allah. Reprenant la reconstitution des faits, il trouve anormal que deux individus qui se prennent au collet voient l´un d´eux balancer une pierre «tournoyante». Et Maître Biad qui a su «voler» la sympathie de la présidente de l´audience qui retrouvera les deux inculpés, une semaine plus tard vers les onze heures tapantes au lendemain du 1er Novembre alors qu´une belle averse fraîche tombait sur El Harrach, et condamner sans battre des cils Saïd et Youssef à respectivement deux ans et un an de prison ferme. Le président de l´association de Dar El Beïda était très déçu, mais pas outré. Il pense déjà à l´appel et...appelle Maître Baghdad Biad pour faire le nécessaire en espérant tomber sur un trio tolérant de la cour d´Alger. La clé de voûte de ce malheureux procès reste cependant que la magistrate avait tendu la main aux antagonistes qui n´avaient pas cru bon de se «réconcilier» à la barre, surtout à la demande indirecte de Bedri la juge du premier degré, en l´occurrence des demandes d´excuse réciproques à la barre avant le traditionnel dernier mot accordé aux inculpés... L´entêtement de Saïd qui avait sauté au cou de Youssef le provocateur qui avait bousculé le président de l´association qui avait vu Saïd jouer au «Zorro» en infligeant une raclée à ce Youssef que les «frères» n´avaient pourtant pas poussé dans le puits. Ah! L´histoire à l´envers.


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