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19 Mars, l'Algérie «Mon beau pays!»
Publié dans L'Expression le 10 - 03 - 2011

Ce nest quand même pas sans raison que de tout lancien empire colonial français, il ny a que lAlgérie qui suscite des passions démesurées qui ne faiblissent pas avec le temps. Il faut remonter à laprès-1789 pour comprendre.
Cette semaine, nous allons quelque peu anticiper sur lévénement. Dans quelques jours ce sera le 19 mars. Ce jour-là, il y a près dun demi-siècle, le 19 mars 1962 plus exactement, les armes se sont tues en Algérie. Cétait lentrée en vigueur du cessez-le-feu prévu par les Accords dEvian signés entre la France et lAlgérie combattante. Pour les Algériens, le jour se levait enfin sur la longue nuit coloniale qui aura duré un siècle et demi et une guerre sans merci de près de huit ans. Pour les Français, ceux qui étaient en Algérie, les pieds-noirs ou Français dAlgérie comme ils se désignent, mais pas seulement car il y a aussi les harkis, ces Algériens qui avaient vendu leur âme et pris les armes contre leurs compatriotes, cest la fin dun monde dont ils ne parviennent pas à faire le deuil. 50 ans après, ils en parlent avec la même intensité de haine, de rancune et de désir de revanche comme si cétait hier avec, tenez-vous bien, le sentiment bien ancré quils en sont les seules victimes. Ils ont déjà sorti les mouchoirs pour cette année. Les plateaux de télé commencent à sanimer de films et débats nostalgiques. La chaîne parlementaire française a déjà fait passer un documentaire intitulé la blessure dédié aux harkis suivi dun débat dont le niveau était plus quaffligeant. Et cela ne fait que commencer. Cest que la «blessure» est toujours béante. Impossible pour eux de tourner la page. Lesprit de reconquête transpire par tous les pores de ceux qui ont quitté «mon beau pays!». Ce nest quand même pas sans raison que de tout lancien empire colonial français, il ny a que lAlgérie qui suscite des passions démesurées qui ne faiblissent pas avec le temps. Cet espace ne suffirait pas à dresser la liste de tous les autres pays. Pas seulement en Afrique mais jusquen Floride (Etats-Unis) avec les huguenots, au Québec (Canada) ou encore en Cochinchine jusquà la débâcle de Diên Biên Phu, et bien dautres dizaines de pays. Mais de tous, seule lAlgérie a été totalement annexée en «territoire français». La Méditerranée nest, pour ces inconsolables, quun grand fleuve entre la France et lAlgérie comme la Seine traverse Paris. Pas de commémorations tapageuses pour toutes ces anciennes colonies. Pourquoi alors cette exception pour lAlgérie? Pourquoi cest seulement cette «arête» qui ne passe pas? Et bien coincée, puisque 50 ans après, elle est toujours bien plantée en travers de la gorge. Dabord, il faut dire que de toutes les anciennes colonies françaises, seule lAlgérie a été annexée et déclarée «territoire français». Un million détrangers venus dEspagne, dItalie, de Malte auxquels se sont ajoutés les juifs dAlgérie en 1870 par la grâce du fameux décret Crémieux avaient le statut de citoyens. Les Algériens qui étaient neuf fois plus nombreux navaient aucun droit. Même pas des sujets. Pour les Français, ils nétaient que des indigènes régis par un code raciste et inhumain qui inspira plus tard, bien plus tard, lapartheid en Afrique du Sud. Ceci nexplique pas encore cette nostalgie ineffaçable que lon retrouve chez les anciens pieds-noirs appelés aujourdhui en France «rapatriés dAlgérie». Il faut remonter à laprès-1789 pour comprendre. Cette remontée du temps se trouve dans Mémoires doutre-tombe, un livre de Afroun Mahrez publié aux éditions Houma. Lauteur révèle dans le tome I que «lincident du coup déventail, ce coup du hasard qui nen est pas un...a eu lieu en 1827» et que «la relation entre Talleyrand et les Bacri était le vecteur du projet colonial de la France». Et si lon y ajoute que «laccord commercial (des céréales) avec la Régence a été conclu (avec Bacri) après la nomination de Talleyrand au ministère des Affaires étrangères en juillet 1797 (soit juste après la prise de la Bastille),» on comprendra mieux pourquoi le coup déventail nétait pas dû au hasard. Tout deviendra clair, y compris pourquoi larête nest pas près de se décoincer. Pour nos lecteurs qui voudraient savoir ce qui sest réellement tramé en secret, il faut le préciser, pour aboutir au débarquement de 1830, nous leur conseillons vivement de lire ce livre. Très, très édifiant!
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