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D'un séisme à l'autre
MEDIAS
Publié dans L'Expression le 11 - 06 - 2003

Qu'est-ce qui fait donc que le tremblement de terre, qui a ravagé deux wilayas du centre du pays, a aussi rapidement lassé les rédactions et les journalistes ?
L'Algérie n'a pas fini de panser les blessures provoquées par le cataclysme du 21 mai 2003, qui a fauché plus de 2000 vies humaines, qu'un séisme, d'un autre genre, secoue l'actualité nationale, ravissant au premier la Une des journaux. Cependant si le premier séisme a été tragique, le deuxième est plutôt comique, à l'image de son promoteur, le sieur Hadjar, qui aurait fait rire dans les chaumières s'il ne donnait pas une piètre image de notre personnel politique. Justement, ce lecteur avisé nous a envoyé un e-mail dans lequel il s'étonne que le tremblement de terre du 21 mai ait cessé de faire la Une des journaux, tous titres confondus, au bout de quelques jours seulement. Ce lecteur, qui dit faire un travail de recherche sur les inondations de Bab El-Oued, du 10 novembre 2001, a constaté, en compulsant les collections des quotidiens nationaux de l'époque, que cette catastrophe avait fait la Une des journaux nationaux pendant au moins un mois, sur un espace rédactionnel conséquent, parfois jusqu'à 11 pages, y compris la dernière page. En comparaison, le séisme du mois dernier est en passe d'être relégué à la rubrique faits divers. En termes d'espace rédactionnel, le nombre de pages et d'articles consacrés à ce terrible cataclysme, qui a fait plus de 2260 morts, des milliers de blessés, des dizaines de milliers sans-abri, et occasionné des dégâts matériels estimés à 150 milliards de dinars, n'a pas cessé de rétrécir comme une peau de chagrin.
Cette remarque ne concerne pas seulement les catastrophes naturelles: d'autres événements politiques nationaux ou internationaux ont bénéficié d'une couverture médiatique plus importante. Que ce soit la guerre en Afghanistan contre les talibans, les attentats du 11 novembre ou encore plus proche de nous l'offensive des alliés en Irak contre le régime de Saddam Hussein, les rédactions y ont mis le paquet, pourrait-on dire.
Qu'est-ce qui fait donc que le séisme, qui a ravagé deux wilayas du centre du pays a aussi rapidement lassé les rédactions et les journalistes? Ne fait-il donc pas recette? L'actualité nationale ou internationale est-elle aussi riche au point d'occuper le devant de la scène au détriment des immeubles effondrés, des personnes qui sont sous les tentes, les décombres, les secours, les pilleurs.
Qu'une affaire comme celle du grabuge créé devant les sièges locaux du FLN occulte le séisme, est déjà en soi une gageure médiatique, mais l'Algérie semble être entrée, plus tôt que prévu, dans la course à la présidentielle. En 1998, on s'en souvient, il y eut les révélations d'une suite d'affaires qui ont éclaboussé le cercle présidentiel et amené le Président Liamine Zeroual à présenter sa démission. Ce qui se passe aujourd'hui est d'une autre nature et relève de pratiques contre lesquelles on croyait notre pays immunisé. Mais enfin, il ne faut jurer de rien.
La loi de finances complémentaire 2003 a-t-elle définitivement mis à l'abri du besoin les sinistrés? Après la promesse que nul ne passera l'hiver sous la tente, la tension des premiers jours a été évacuée. Place à la politique, mais surtout à la présidentielle et à ses différentes étapes. Les batailles autour du FLN, les bipartites-tripartites Ugta-gouvernement, les coups sous la ceinture pour faire mal à l'adversaire et le jeter au tapis.
Quant au travail des secouristes, le devenir des orphelins, la construction des chalets pour les sans-abri, la lutte contre les maladies, la remise en route des ser-vices publics, le débat sur les normes antisismiques dans les constructions, tout cela passe au second plan.
Les journaux et les journalistes que nous sommes ont-ils leur part de responsabilité dans la minoration d'un événement important? Le tremblement de terre ne fait-il pas vendre? Les crêpages de chignons entre des clans du pouvoir sont-ils plus rentables que les victimes du cataclysme et les nécessaires mesures à prendre pour la reconstruction de la zone dévastée? Tout se passe comme si, hélas, l'onde de choc provoquée par M.Hadjar a eu un impact médiatique plus important que le séisme du 21 mai, vu que sa magnitude a été de 9 sur l'échelle de la bêtise politique!


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