La compagnie Air Algérie semble entrer dans une forte zone de turbulences avec un nouveau bras de fer qui oppose la direction de l'entreprise et le personnel navigant commercial, en grève depuis lundi dernier. Et pour cause, le PDG, Mohamed Salah Boultif est monté au créneau aujourd'hui mercredi en menaçant, dans une déclaration à la radio nationale, de licencier tous les meneurs de grève, précisant que le débrayage qu'il a qualifié « d'illégal », a causé des préjudices financiers « énormes » à la compagnie, déjà en mauvaise posture sur ce plan. Pour M. Boultif, les grévistes n'ont pas le choix que de reprendre le travail, faute de quoi, ils se verront dans l'obligation de voir leur relation de travail suspendue. Cependant, le parton de la compagnie aérienne nationale, tout en considérant que les revendications salariales du personnel gréviste sont « exagérées » et ne pouvant être satisfaites, s'est engagé à augmenter de 20% l'ensemble des salaires des travailleurs, ce que les grévistes refusent catégoriquement. Sur le terrain, le débrayage a provoqué une véritable cacophonie avec l'annulation mercredi de la majorité des vols programmés pour la journée, créant ainsi une grande confusion dans les aéroports aussi bien à Alger qu'à l'étranger, particulièrement à Orly-sud en France.