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Le miracle ne s'est pas produit
PROMESSE DE REGULER LE MARCHE ET DE STABILISER LES PRIX
Publié dans L'Expression le 02 - 08 - 2011

Les Algériens ne s'attendaient pas au miracle et ont fait comme de coutume, désormais à chaque début de Ramadhan, contre mauvaise fortune bon coeur.
Les marchés de gros sont désorganisés.
Ils sont à la merci d'une mafia qui a la mainmise sur le marché des fruits et légumes. «La commercialisation de 65% des fruits et légumes échappe au contrôle», dixit El Hachemi Djaâboub, ancien ministre du Commerce (lire L'Expression du 25 juillet 2011). Les spéculateurs s'en donnent à coeur joie et font la pluie et le beau temps.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a échoué sur toute la ligne. Nos concitoyens faisaient grise mine hier matin. Les prix affichés par les marchands de fruits et légumes, ceux des volailles et les bouchers étaient prohibitifs pour nombre de paniers de ménagères. «Il faut une chkara (sac ou sachet de billets de banque, Ndlr) pour faire ses courses et remplir son couffin» s'est insurgée hier matin l'une d'entre elles lorsqu'elle a vu la tendance arborée par la mercuriale. Des quatre coins du territoire national ce sont des réactions de déception qui nous sont parvenues. Les promesses du ministre du Commerce en particulier et ceux des pouvoirs publics en général n'ont pas été tenues. La flambée des prix a bel et bien eu lieu. La Rahma n'a pas droit de cité. Le mois sacré qui est réputé être par excellence celui de la piété est complètement vidé de son sens. L'heure est désormais à la spéculation et aux petites affaires. Il n'y aura aucune pitié. Les Algériens seront saignés aux quatre veines. Comme d'habitude. D'Alger à Oran, en passant par Béjaïa, le prix du kilogramme de viande de mouton oscille autour des 950 dinars, celui du poulet 340 dinars tandis que certains légumes comme les haricots verts ont battu des records en affichant 170 dinars... A qui la faute? Mustapha Benbada n'a pas trouvé mieux que de pointer du doigt les consommateurs. «On a l'impression que les citoyens découvrent de nouvelles habitudes de consommation à la veille du Ramadhan. Ils augmentent en cette période leurs achats en produits alimentaires alors que le bon sens aurait été de garder le même rythme d'avant ce mois», accuse-t-il. Oui, Monsieur le ministre, les habitudes alimentaires et le rythme de vie changent en Algérie pendant le mois de Ramadhan. Ce qui est anormal c'est que les prix flambent de façon exagérée alors que tout a été prévu pour qu'il n'y ait pas de pénuries. Les étals des marchés sont exceptionnellement achalandés. Lorsque l'offre satisfait la demande il n'y a aucune raison pour que les produits de consommation connaissent ce type de hausse. C'est une règle universelle de l'économie qui, hélas, semble être étrangère à l'économie nationale au point que la pomme de terre, dans un pays comme le nôtre, est devenue un produit de luxe (elle avait atteint dans un passé récent les 100 DA le kilogramme). Alors que ce légume a été érigé au rang de plat national pratiquement au même titre que le couscous. La pomme de terre, chez nous, est cuisinée à toutes les «sauces» grâce à une créativité associée à une forme de débrouillardise avérée de nos maîtresses de maison. Il ne faut donc pas pousser le bouchon trop loin! L'argument présenté par le ministre n'est pas rationnel. «La flambée des prix est incontournable pendant le mois de Ramadhan», a prévenu l'économiste Salah Mouhoubi, le 24 juillet, sur les ondes de la Chaîne III. La flambée des prix a eu lieu. Les spéculateurs ont imposé leur loi. «C'est une guerre frontale, sans concession, qu'il faut leur mener...», avait conseillé sans ambages Salah Mouhoubi. Benbada n'a pas osé, préférant jeter la pierre à ses concityens. Les algériens ont bon dos! Certes, le ministre du Commerce ne leur avait certes pas promis la lune, mais force est de reconnaître qu'il n'a pas tenu ses promesses. «L'approvisionnement du marché (durant le mois de Ramadhan Ndlr) sera correct. Toutes les données recueillies auprès du ministère de l'Agriculture affirment que les produits agricoles frais et les viandes seront disponibles», s'est-il contenté d'indiquer au mois de juin dernier lors d'une conférence de presse tenue en marge des assises nationales du commerce. La flambée des prix n'a pas pu être jugulée. Sur ce plan, il n'aura pas fait mieux que ses prédécesseurs. Aucun d'entre eux n'a réussi à redresser la barre depuis l'avertissement que leur a adressé le chef de l'Etat. «J´entends qu´aucune règle de liberté du commerce ne soit invoquée à l´avenir pour justifier la limitation des capacités de l´Etat à imposer des pratiques commerciales loyales et à réprimer les spéculations qui nuisent aux citoyens...», avait prévenu Abdelaziz Bouteflika lors du Conseil des ministres qui s'est tenu au mois d'août 2009. Un message qui sonne comme un avertissement...pour Benbada c'est tout simplement un constat d'échec.


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