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Une nuit de shopping à Alger
FÊTE DE L'AID: LES RUES ET LES TROTTOIRS SQUATTES PAR LES VENDEURS
Publié dans L'Expression le 27 - 08 - 2011

Sorte de caverne d'Ali Baba, à Zoudj Ayoun, on trouve pratiquement de tout, même si les effets vestimentaires tiennent la vedette.
Zoudj Ayoun, un quartier au coeur d'Alger, transformé en un gigantesque marché du prêt-à-porter à ciel ouvert. Il étouffe sous le poids des milliers de clients qui errent d'un endroit à l'autre dans l'espoir de tomber sur une bonne affaire.
La plupart sont venus en famille et ont du mal à se frayer un chemin au milieu de cette foule très dense qui grouille comme une fourmilière.
Les commerçants ambulants ont installé leurs étals de fortune partout ne laissant qu'un petit espace aux clients et aux automobilistes. Ils ont beau appuyer sur l'avertisseur sonore, les gens font la sourde oreille.
Un vendeur de vêtements pour fillette s'est installé tout près de la mosquée Betchine, jouxtant le marché, mais les prix des articles qu'il vend sont considérés trop élevés.
Une femme, qui était à la recherche d'une robe pour sa fille, a immédiatement rebroussé chemin à la vue des prix qui étaient affichés: 3400 dinars, c'est le prix à payer pour un petit ensemble. Voyant une autre cliente arriver, le marchand change de tactique en expliquant à celle-ci que la marchandise est importée et qu'elle est de très bonne qualité. Pas sûr, car la contrefaçon est devenue monnaie courante.
Les produits made in China ont inondé les étals. Considérés moins chers, ils attirent de très nombreux clients. «J'ai acheté une paire de trainings à 600 dinars pour mon fils. L'essentiel est qu'elle soit de bonne qualité, peu importe si elle vient de Chine ou d'ailleurs», répond cette femme à une voisine qu'elle venait de croiser. Juste en face, un jeune commerçant a installé un barbecue dont l'odeur des merguez parvient jusqu'aux habitations voisines.
Un phénomène qui se développe, mais qui, apparemment, ne gêne personne. Sorte de caverne d'Ali Baba, à Zoudj Ayoun, on trouve pratiquement de tout, même si les articles vestimentaires tiennent la vedette et sont visibles partout. Etalés parfois à même le trottoir, ils attirent la plupart des clients, particulièrement les familles nombreuses car à Zoudj Ayoun, on fait les courses en famille. Pas seulement en raison des prix affichés, mais aussi pour des raisons de sécurité.
Des agents de police en uniforme arpentent, de bout en bout, la rue assurant le maintien de l'ordre.
Pour habiller dignement leurs enfants, certains parents ne reculent pas devant le prix. «Je ne veux pas que mes enfants soient la risée de leurs camarades le jour de l'Aïd. Les vêtements que je leur ai achetés les mettront, sûrement, en valeur et attireront sur eux les regards, peu importe si je les ai payés cher», nous confie ce père de famille.
Un jeune vendeur attire notre attention. Coincé entre deux commerçants ambulants, comme lui, il vend des cosmétiques à bon marché. Pour 250 dinars, vous pouvez acheter trois flacons d'eau de Cologne!
Rapidement, il est submergé par les clients, en majorité, des femmes qui se bousculent pour être les premières servies. Un autre, la cinquantaine, environ, s'est mis, carrément au milieu de la chaussée pour écouler des robes pour femme au prix de 1000 DA l'unité. Lui faisant face, un débrouillard a réussi à se frayer une petite place entre deux commerçants de chaussettes pour vendre des tricots de peau qui s'achètent comme des petits pains.
Les vêtements pour femmes, principalement les robes et les hidjabs font, eux aussi, partie du paysage.
Un commerçant a réussi une véritable prouesse en exposant les robes proposées à la vente comme dans un magasin de boulevard, mais devant la cherté des articles, la plupart des clientes, que les belles robes ont attiré, ont changé d'avis et sont allées voir ailleurs.
Si pour les robes, les prix varient entre 1500 et 2500 dinars, pour l'achat d'un hidjab de bonne qualité, on doit débourser au minimum 4000 dinars.
Dans les rues Larbi Ben M'hidi et Didouche-Mourad, les boutiques et les grands magasins spécialisés dans la vente d'articles importés foisonnent et connaissent une très grande affluence. On arrive facilement à les distinguer en raison des aménagements importants qu'ils ont connus et qui les rendent plus spacieux et plus attirants.
Certains n'ont rien à envier aux grands magasins d'Europe, se sont fait, déjà, une clientèle et jouissent d'une réputation qu'ils n'ont pas usurpée.
Leurs étals sont bien achalandés et les articles proposés à la vente impeccablement rangés.
Tombés sous leur charme, beaucoup de gens leur rendent, régulièrement, visite quitte à ne rien acheter.
Les vendeurs sont triés sur le volet.
Dès que vous pénétrez à l'intérieur du magasin, ils viennent, aussitôt, à votre rencontre, vous souhaitent la bienvenue, puis leur aide.
Un exercice qu'ils répéteront des dizaines de fois au cours de la journée sans jamais se lasser. Généralement ce sont des hommes, mais l'apparition de la gent féminine dans certains d'entre eux, est considérée comme une nouveauté et une sérieuse avancée qui participent d'une volonté de changement souhaité par l'ensemble des clients.
En faisant appel aux femmes qui sont plus réceptives et plus accueillantes, les propriétaires de grands magasins espèrent se relancer et développer davantage leur activité.
Le sourire en coin, elles accueillent les clients et les orientent car à l'intérieur des magasins, il y a plusieurs rayons et pour se retrouver, l'aide de la vendeuse est souvent précieuse.
Certaines sont de véritables mannequins alliant beauté et compétence. Dans un magasin de prêt-à-porter pour enfants, situé à quelques pas des ex-Galeries algériennes transformées en musée de l'art moderne et contemporain, la majorité des vendeurs sont des jeunes femmes qui vous accueillent avec un grand sourire.
«Un rayon de soleil dans la grisaille», nous dit cet homme, mais le plus important c'est de changer en réhabilitant ce secteur qui est toujours à la traîne malgré les profondes mutations qu'il a connues.


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