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«Le théâtre enseigne la vie»
AICHA DEEN MAGASSOUBA À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 05 - 11 - 2011

Elle est venue en 2009 dans le cadre du Festival culturel panafricain. Elle est revenue entre le 20 et le 30 octobre dernier dans le cadre du Festival international du théâtre à Béjaïa où elle s'est produite dans une pièce portant le nom de L'Anniversaire.
Notre artiste émérite ne s'est pas privée de la joie de se joindre à la troupe de Toumani Kouyaté pour faire montre de sa belle verve et voix aux arts de la parole pour nous raconter un conte plein de grâce, faisant le bonheur des grands comme des petits à la place Gueydon de Béjaïa. Elle c'est la femme africaine dans toute sa splendeur humaine et culturelle.
L'Expression: Vous êtes directrice de la troupe nationale du théâtre de Guinée. Vous êtes aussi comédienne, danseuse et conteuse. Un mot sur votre participation à ce Festival international du théâtre à Béjaïa où vous vous êtes distinguée avec la pièce L'Anniversaire mais aussi dans le cadre de la manifestation Les arts de la parole.
Aïcha Deen Magassouba: Cette troisième édition du Festival international du festival de théâtre a été vraiment une réussite. Une belle rencontre de peuples arabes avec l'Afrique puisqu' on regarde que la majeure partie des festivals sont venus du Maghreb ou des pays arabes.
Nous sommes mon groupe et moi venus de la Guinée, à côté il y avait le Burkina Faso. Ce fut une belle expérience de rencontrer mes frères arabes et africains sur le même plateau. C'était très intéressant et je tire le chapeau aux organisateurs du festival car les gens ont pu échanger et se sont donné des bonnes idées. Je félicite les organisateurs et leur demanderait de redoubler d'effort pour que ce festival soit pérenne.
Vous êtes venue en 2009 dans le cadre du Panaf. Quelle image en gardez-vous?
Je garde une belle image sur l'Algérie. Un pays organisé sur le plan culturel puisqu'au Panaf il y avait presque 13 mille personnes. L'organisation était nette.
Je ne vais pas comparer car le Panaf c'était un grand festival. Ce dernier n'a pas la même dimension mais je dirais que l'organisation cette fois-ci est impeccable. Des pièces de théâtre qu'on a vues défiler, les festivaliers ont dû tirer des enseignements. Toutes les pièces étaient à la hauteur.
Quel genre d'enseignement?
Sincèrement de par mon regard de professionnel, j'estime que toutes les pièces étaient à la hauteur. C'est un appel à la population algérienne à s'accrocher au théâtre par ce que ce dernier enseigne. Il enseigne la vie. Nous, par exemple, nous avons présenté la pièce l'Anniversaire. On a parlé d'un fugitif qui a appartenu à une organisation et deux personnes se mettent à sa recherche.
L'enseignement à tirer est qu'il ne faut jamais appartenir à une organisation. Une fois initié dans cette organisation, on y reste, on meurt dedans. Pour avoir sa liberté il vaut mieux ne pas s'engager dans une organisation mais une fois engagé tu y restes et tu suis les règlements.
Aïcha, parlez-nous de la situation du quatrième art en Guinée et de la culture de façon générale en ce pays.
Le théâtre se porte à merveille en Guinée. Le théâtre est surtout né après l'indépendance dans les années 50/60, nos aînés l'ont pratiqué mais c'était le genre de théâtre en masse populaire.
Et pour qu'il se professionnalise en Guinée ce n'est que dans les années 1990 où le gouvernement a pris l'initiative d'institutionnaliser un théâtre à notre structure. La troupe nationale du théâtre en Guinée est née en 1990.
Depuis, elle est devenue une source intarissable. Ceux qui pratiquent le théâtre ont cette envie de passer par cette troupe. Ils font du théâtre de la base au sommet.
Quand tu finis ta formation dans la troupe de quartier par exemple, tu évolues un peu avec les troupes préfectorales, après tu te retrouves dans le théâtre national, lequel est le sommet du théâtre en Guinée.
Dans la capitale, Conakri, ça foisonne de compagnies théâtrales. Il y a au moins une trentaine de troupes.
Le théâtre c'est le plus noble des métiers. Quand le gouvernement a pris conscience de cela, il a instauré un institut où les gens après le bac seulement s'orientent vers cette école pour apprendre pas seulement le théâtre mais l'art en général
N'avez-vous pas de problèmes de censure chez vous?
Je pense que le théâtre est un moyen de communication. Donc, il n'y a pas de problème de censure. Une fois le comédien sur le plateau, il est le seul maître à bord et dit tout ce qu'il veut.
Alors, on se sert du théâtre pour dénoncer les maux, notamment la mauvaise gouvernance du système dans le monde, en Afrique, partout, aussi les fléaux dont souffrent nos sociétés dans le monde tels les maladies, le paludisme, etc. Tout ce qui ne va pas, le théâtre a le plein droit de dénoncer pour que cela marche. Le théâtre est beaucoup fréquenté chez nous.
Les artistes ne rencontrent-ils pas des obstacles dans leur métier?
Si l'on commence à parler des difficultés, là ça ne manque pas, surtout les problèmes d'ordre financier, car ça ne va pas être rose à tout moment. Nous, nous sommes régis par l'Etat guinéen. Chaque année, nous recevons une subvention de l'Etat pour nos différentes créations.
Et le privé?
Les autres compagnies ont la latitude de demander des subventions à l'Etat. Si le ministre de la tutelle est en mesure de réagir, il réagit.
Au cas échéant, les compagnies privées évoluent avec les partenaires, les institutions internationales, les sponsors et autres. Elles arrivent à monter des spectacles de qualité, oui bien sûr.


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