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Une affaire de famille
Publié dans L'Expression le 12 - 11 - 2011

Le tonton Ahmed ne veut se reposer que le jour où il enverra en taule ses... neveux. Mais, car il y a un mais et un gros...
Venant de Bir Mourad Raïs, le dossier concernant pas moins de dix prévenus poursuivis sur appel du parquet et de la victime non contente du verdict prononcé par la première instance, aura vu Oudina, la présidente de la chambre correctionnelle d'Alger, celle du dimanche, avertir que la composition n'était pas prête à se perdre dans les méandres de plaidoiries qui s'annoncent longues, fastidieuses et en fin de compte, agaçantes et donc souvent infructueuses...
Visiblement en forme, Maître Nassima Aïd, l'avocate des dix prévenus, à l'aise, gaie à la relaxe arrachée au nez et à la barbe du poursuivant, en l'occurrence le tonton qui cherche à les expédier en taule pour avoir été «menacé».
Or, les articles 284 et 286 du Code pénal, c'est du sérieux, du ciment, deux blocs solides, debout, que nul ne peut déplacer par la force des «mots».
Toute menace doit avoir ses arguments sonnants, trébuchants et même balbutiants. Maître Aïd le criera sans battre des cils: «Madame la présidente, comme vous le saviez, le juge du tribunal a relaxé ces dix braves pères de famille, car il avait entendu toutes les parties y compris la victime, aujourd'hui absente, mais dignement représentée par ses deux avocats. Et si le juge a entendu toutes les parties et accordé la relaxe aux dix inculpés, c'est qu'il n'y a pas eu de menace!»
Oudina, fidèle à sa ténacité, avait bien écouté et suivi, vers les quinze heures, l'avocate de Chéraga, mais laissait apparaître des signes évidents de lassitude avec ce monstrueux rôle qui n'est d'ailleurs pas proche de celui d'une «petite» cour de l'intérieur du pays mais qui égale les sept autres chambres correctionnelles d'Alger, cette immense juridiction qui doit être coupée en deux. Pour revenir aux débats, si Ahmed Bouzenoun, la victime, ne s'était pas déplacé à la cour, écrasée probablement par le verdit du juge de Bir Mourad Raïs, les Abdessalam, Abdelhamid, Djamel, Abdellatif, Khaled et Ismaïl Bouchina, les cousins, étaient tout à fait rassurés par l'admirable prestation de Maître Aïd qui avait une nette idée de la lecture des attendus du jugement par le trio Oudina-Soraya Benhamiche et Annabi.
Il est vrai que ces poursuites sont nées d'une affaire de famille qui s'est divisée et a même éclaté à la suite de la vente d'un terrain.
Catastrophe! Un éclatement pour un truc familial qui pond des histoires de fric mal gagné. Et depuis ce conflit, des histoires à ne pas en finir et c'est Dame Justice qui trinque avec des accusations sans fondement ni sens valable.
Si Ahmed court dans tous les sens. Il voit, entend, seul les menaces de mort de toute part. Et les cousins qui zyeutent la fortune et ce lopin de terre, se sont mis de la partie. Et en avant pour les dépenses. Ça tire de tous les côtés, sauf la justice qui tente bien que mal de juger sans crainte ni haine, en droite ligne de l'application de la loi dans l'esprit et à la lettre de A à Z. Donc, se jouant de la vigilance du trop-plein de vigilance de Oudina, engloutie encore une fois dans des «monts» de chemises en couleur, Maître Aïd est allée, sans peut-être trop le vouloir, bien loin dans sa plaidoirie où elle avait expliqué que même le parquet s'était gouré, «car, s'est-elle écriée, on n'a pas idée de poursuivre six braves citoyens sans témoin ni même la présence de la victime incapable de répéter, mot à mot, les pseudo-menaces, car la Cour suprême dans un de ses arrêts, exige que la victime répète les mots inconvenants que ce soit dans les insultes ou les menaces!».
Stigmatisons par la même occasion, ces nouvelles moeurs qui font qu'à la première escarmouche, on este ou poursuit ou dépose plainte et ce, faute de dialogue, d'écoute de l'autre, de respect mutuel surtout lorsque l'enjeu est le... foncier. Que ne fait-on pas? Que ne dit-on pas? Que ne, que ne... pour un tout petit morceau de terrain de nos jours.
En tout cas, nos magistrats ont bien autre chose à examiner pour que l'on ne vienne pas leur mettre sous le nez des dossiers qui devraient être «discutés» en toute sérénité, nous allions dire (et écrire), en famille. Où est donc passée la millénaire assemblée des sages (la djemaâ)? Ou bien poser cette question nous vaudra-t-elle des poursuites? En attendant, Oudina, elle, a mis en examen l'affaire du jour où la relaxe accordée à Bir Mourad Raïs demeure l'enjeu...


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