De nombreux anciens agents des services secrets et experts américains estiment que l'explosion en novembre sur une base militaire près de Téhéran est due à une opération menée par les Etats-Unis et Israël contre le programme nucléaire iranien, selon le Los Angeles Times. Le 12 novembre, cette énorme explosion sur une base des Gardiens de la Révolution, a rasé la plupart des bâtiments et tué 36 personnes, dont le général Hassan Moghadam, responsable des programmes d'armement de ce corps d'élite du régime et fondateur de leurs forces balistiques. Selon le Los Angeles Times de dimanche dernier, la mission secrète menée par Washington et ses alliés vise à neutraliser le programme nucléaire iranien et à éviter une attaque aérienne des Etats-Unis ou d'Israël. «Cela ressemble à une forme de guerre du 21e siècle», affirme Patrick Clawson, directeur de la section Iran au Washington Institute for Near East Policy, cité par le journal. «Il semble qu'il y ait une campagne d'assassinats et une guerre informatique, ainsi qu'une campagne de sabotage». Selon le Los Angeles Times, les Etats-Unis et leurs alliés tentent aussi de freiner le programme militaire iranien en lui fournissant secrètement depuis des années des pièces, des plans ou des logiciels défectueux. Aucune preuve de sabotage n'a été mise à jour mais le programme nucléaire iranien a rencontré des obstacles à son développement ces dernières années. «Il est clair que c'est ce que nous faisons», affirme au journal Art Keller, un ancien agent de la CIA qui a travaillé en Iran. «C'est pratiquement la mission déclarée de la division antiprolifération (de la CIA) que de tout faire pour ralentir le programme iranien d'armes de destruction massive». De nombreux experts occidentaux sont convaincus que les ingénieurs américains et israéliens ont introduit le «ver informatique» Stuxnet dans le programme nucléaire iranien en 2010, rappelle le Times, selon lequel le virus a mis hors d'usage des centrifugeuses destinées à enrichir l'uranium.