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Ghlamallah avertit les imams
ALORS QUE LES SALAFISTES CONTRÔLENT LES MOSQUEES
Publié dans L'Expression le 16 - 01 - 2012

Les mosquées seront probablement grandes ouvertes à la campagne pour les législatives.
Le ministre des Affaires religieuses a mis du sien. Une lettre récente sur le site officiel du département de Bouabdallah Ghlamallah, rappelle à l'ordre les imams de la République. Cette missive cache mal la crainte de cette institution de voir le contrôle des mosquées lui échapper totalement en faveur des salafistes. Cela est d'autant plus appréhendé que le spectre de l'abstention durant les législatives prochaines est très redouté.
Dans cette lettre qui s'apparente à une instruction, le ministre fustige le mauvais exemple donné par une poignée d'imams et de salafistes algériens de ne pas se lever pour l'hymne national au cours de l'année 2010. Tout en considérant que ces idées étrangères à la société algérienne, sont surannées et importées, M.Ghlamallah évoque le courant malekite dont se proclame Malek Bennabi, l'un des courants à côté du hanbalisme, réellement authentifié d'origine algérienne. Or, la crainte du ministre se justifie par le fait que «la majorité des 26.000 mosquées existant sur le territoire national sont sous le contrôle des salafistes», selon certaines sources. Les imams salafistes utilisent les mosquées comme tribune et espace pour faire passer leurs messages. Divisés par les avis des multiples savant érudits et autres exégètes sur les élections, la question est loin d'être aussi tranchée qu'on veut bien le faire croire. Or, malgré l'évolution doctrinale des salafistes en Arabie Saoudite, en Egypte où l'on a assisté à l'émergence du parti salafiste Al-Nour qui, avec 24,4% des voix remportées lors de la premiére phase des législatives, se pose en concurrent de taille aux ambitions électorales des Frères musulmans. Pour entrer dans le jeu politique, Al-Nour a dû faire une concession en professant provisoirement une foi démocratique, sans conviction toutefois. Cependant, faute de structuration, les salafistes algériens refusent toujours d'aller aux isoloirs. Le salafisme en Algérie diffère dans le fond comme dans la forme de celui adopté en Egypte. L'ex-numéro 2 du FIS dissous Ali Belhadj se réfère, lors de ses prêches, au Cheikh Al-Albani et non à Cheikh Ibn Badis. Néanmoins, il est établi que l'ancrage historique des salafistes, ainsi que leur réseau d'influence au sein de la population, sont essentiellement tissés par le biais des mosquées. Outre la profusion des fatwas, nombreux sont les jeunes qui ne prennent leurs décisions qu'après avoir eu le O.K. d'un imam.
Dans la foulée de la montée inquiétante du salafisme, les prêches du vendredi ne sont plus ce qu'ils étaient. Cela ressemble plutôt à un discours pour annihiler toute réflexion. Ces derniers temps, les imams instrumentalisés veulent mettre le pied à l'étrier... en politique. Trois positions religieuses ont structuré les scènes politiques arabes depuis plus de 4 décennies, à savoir les soufis ou les zaouïas qui étaient réputés pour le vote en faveur des régimes en place, alors que les confréries des Frères musulmans appelaient constamment à se prononcer contre, tandis que les salafistes refusaient les urnes car considérant que le vote constituait un facteur de division de la communauté ou de la Oumma. La rupture salafiste avec la tradition «frériste» consiste en partie à rejeter certaines des conceptions politiques occidentales islamisées par les Frères: la formation de partis ou de structures organisationnelles, la participation aux élections, l'accès des femmes à l'espace politique ou professionnel. Les Frères musulmans présentés comme la principale expression de l'islamisme dans le Monde arabe, sont à présent concurrencés par le salafisme, un courant qui proclame la nécessité de revenir aux sources. La position salafiste est historiquement celle du refus. Pour eux, la démocratie est kofr. Motivés par leur projet d'Etat islamique, ils n'acceptent pas le compromis. Or, les Frères musulmans, par leur histoire propre, sont totalement dans le compromis avec le pouvoir et dans une logique de graduation, notent les analystes politiques.


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