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Hamid Grine cartonne à la Fnac
CLASSE «MEILLEURE VENTE PROCHE-ORIENT-MAGHREB»
Publié dans L'Expression le 12 - 02 - 2012

«On ne pourra pas dire ici que je bénéficie de la gentillesse de la presse française car seule la qualité du roman compte...», nous a confié l'auteur de Camus dans le narguilé.
«J'ai entendu Gérard Collard de l'émission «Livre ouvert» sur France Info parler de Camus dans le narguilé en disant grand bien. Comme Collard n'a jamais raconté d'histoire, j'ai acheté le roman d'autant que son titre m'a intrigué. Je l'ai terminé hier seulement; je peux dire que c'est un très beau roman qui nous donne un goût à la fois de Camus et de l'Algérie; et puis, quelle originalité!» affirme cet internaute à propos du livre Camus dans le narguilé de Hamid Grine. A la grande surprise de ce dernier, son roman est classé depuis dix jours à la Fnac, premier dans les ventes Proche-Orient-Maghreb, dans la catégorie du roman, suivi de près par L'Equation africaine de Yasmina Khadra. Camus dans le narguilé est aussi troisième toutes catégories littéraires confondues. C'est d'autant plus remarquable pour un écrivain d'ici que son livre n'a bénéficié d'aucune promotion. Son auteur nous livre ses sentiments, à chaud: «Je suis surpris! Car, d'abord, le livre n'a bénéficié d'aucune promotion, si ce n'est une intervention d'un ami qui en a parlé dans LCI, France Info notamment et France 5 et un article assez bien dans le sud de la France, sans plus.» Actuellement Camus dans le narguilé est 20e dans le classement des ventes de romans étrangers et ce devant de prestigieux auteurs très connus. «Devant un livre qui a bénéficié de toute une publicité extraordinaire dans toute la France à savoir Un homme de tempérament du romancier anglais David Lodge qui, lui, se place à la 40e place, cela relève pour moi du petit miracle», argue Hamid Grine. Camus dans le narguilé, pour info, est aussi mieux classé que le livre de Michel Offray, qui traite de l'éternel conflit Sartre / Camus. L'Ordre libertaire a, lui aussi, bénéficié d'une promotion extraordinaire selon Grine. Notons que le titre du roman est une trouvaille de Yasmina Khadra lequel est actionnaire dans la maison d'édition «Après la lune», qui a publié le roman de Hamid Grine. Pour ce dernier, cela n'est en aucun cas lié au succès de ventes de son livre: «Yasmina Khadra est un éditeur. Lui-même est boycotté par la presse française. Il m'a dit que s'il recommandait un roman, c'est là où ils vont le faire couler. Il a fait ce qu'il a pu, c'est-à-dire son métier d'éditeur. Pour ce qui est de la promotion, il faut des moyens et «Après la lune» n'a pas de moyens, révèle l'auteur de Un Parfum d'absinthe, ce même roman qui se trouve être réédité maintenant en France sous une nouvelle appellation. «J'ai juste fait sauter un chapitre qui n'était d'aucun intérêt pour le lectorat français, d'après Yasmina Khadra.». Et de poursuivre en justifiant presque le succès obtenu dans l'Hexagone:«Je ne suis pas du tout connu en France.. Là, on ne peut pas dire que Hamid Grine bénéficie de la gentillesse de la presse française. Ici, on peut dire que je connais la presse, je suis journaliste, on parle de moi... Mais là-bas, je n'ai pas d'amis. Je réponds que mon roman est bon à ceux qui disent 'oui son roman se vend très bien car il bénéficie de la sympathie de la presse''. Or, ce n'est pas la presse qui fait vendre! C'est la qualité du roman. Il y a des romans qui n'ont bénéficié d'aucune promotion. Prenez par exemple Trois jours chez ma mère de François Weyergans, il a eu très peu d'articles de presse. Il a été prix Goncourt, alors que La Possibilité d'une île de Michel Houellebecq a bénéficié d'un million d'euros de promotion. On peut parler d'un roman s'il n'est pas bon, on le jettera. Il y a eu un phénomène de propagation...» Conscient de la chance qu'il a, M.Grine pense à la possibilité aujourd'hui de faire éditer ses autres romans à l'étranger notamment La dernière prière et Le café de Gide mais, tient-il à signaler, avant tout «ma grande priorité c'est le lectorat algérien. Le lectorat étranger vient en second». Et de renchérir: «Ce qui m'étonne est que le roman Un Parfum d'absinthe soit passé presque inaperçu en Algérie alors qu'il pose une question très importante, à savoir le rôle des écrivains et intellectuels algériens durant la guerre de Libération, par rapport à Camus. Camus est un Français, on ne peut lui en vouloir, il a fait ce qu'il a pu tout simplement. Il disait qu'il ne pouvait pas supporter de rentrer en Algérie avec un passeport, il était pour un Etat algérien fédéré à la France, mais les écrivains algériens qu'ont-ils fait? Je ne dis pas qu'ils n'ont pas fait. Les écrivains algériens étaient pour l'indépendance, je parle de Mammeri, Feraoun, Dib, Kateb mais il faudrait faire leur inventaire, qu'ont-ils fait?» Heureux de cette ouverture qui s'offre à lui désormais à l'étranger, Hamid Grine nous confie non sans fierté que son roman Camus dans le narguilé a été lu et apprécié par une maison d'édition italienne qui compte probablement le rééditer et le traduire en italien. «Il sera traduit dans plusieurs langues Inchallah.» En attendant, Hamid Grine est invité à participer au Maghreb des livres qui s'ouvre aujourd'hui, à Paris, avant de s'envoler du 30 mars au 1er avril à un colloque à Marseille, invité qu'il est par le magasine Mariane en tant qu'écrivain algérien. Une manifestation qui a pour partenaire France Inter et El Khabar. Le thème du colloque portera sur les 50 ans d'indépendance de l'Algérie. Hamid Grine qui n'a de cesse de cogiter des romans rappelle que son recueil de nouvelles Une Vie sur la pointe des pieds vient d'être réédité en Algérie. A propos de Camus dans le narguilé, pouvons-nous lire encore sur le site de la Fnac: «Ce livre m'a été recommandé par une amie. J'ai découvert les talents de cet écrivain algérien au style accrocheur. Grine nous emmène dans une aventure passionnante, une quête qui nous touche tous, de près ou de loin.
A lire absolument!» Alors, les Algériens d'ici suivront-ils les conseils de cet internaute?


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