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Retour sur l'enlèvement des 7 diplomates
LE CONSULAT D'ALGERIE À GAO ATTAQUE PAR DES ISLAMISTES
Publié dans L'Expression le 07 - 04 - 2012


Le consul d'Algérie à Gao, Boualem Sias
Après la Tunisie, la Libye et le Maroc, le Mali serait-il le quatrième pays à tomber entre les mains des islamistes?
Tout porte à le croire s'il l'on se fie aux confidences de certaines sources sécuritaires. Ces islamistes viennent de prendre pour cible le consulat d'Algérie basé à Gao au Mali, prenant en otage le consul d'Algérie et six autres diplomates. L'heure est grave affirment les mêmes sources. Même si le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, s'astreint à la reserve quant à l'identité des ravisseurs en soulignant à la presse en marge d'une rencontre avec l'ONG américaine National Democratic Institute (NDI) que «le consul d'Algérie et six agents du consulat se trouvent actuellement détenus par des parties non encore identifiées». Nos sources n'écartent nullement la piste d'un groupe islamiste allié à Al Qaîda au Maghreb islamique. Il s'agit d'un groupe salafiste, né à l'ombre de la guerre civile en Libye, appelé Al Djihad Oua Tawhid (l'unicité et le djihad). Une organisation du même nom était née en Irak, ont précisé nos sources, qui assurent que tous les moyens logistiques, humains et matériels ont été aussitôt mobilisés pour libérer les otages, transportés en un lieu inconnu. C'est ce que confirmera le chef de la diplomatie algérienne en déclarant dans ce même contexte que «le gouvernement est mobilisé en vue de la libération des otages». Le rapt commis jeudi dernier dans une région complètement conquise par des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla) et des islamistes, intervient au moment où on évoque une levée des sanctions imposées par l'Afrique de l'Ouest contre la junte au pouvoir depuis deux semaines. Une junte qui semble avoir facilité la tâche à la rébellion et ses alliés islamistes qui, après avoir pris d'assaut le consulat d'Algérie, hisseront le drapeau salafiste noir à la place du drapeau algérien, rapportent des témoins. En dépit des condamnations du rapt exprimées par le Mnla, nos sources sont résolues à admettre une complaisance entre ce mouvement et le groupe terroriste dans la mesure où la région de Gao est sous contrôle des rebelles touareg, ne prenant pas ainsi en compte, la déclaration du Mnla, selon laquelle, ce dernier voulait protéger le consulat. Et cela avant de se retirer lors de l'attaque des terroristes qui avaient usé d'explosifs. Le développement de la situation crée de nouvelles donnes qui vont certainement être en faveur d'une intervention militaire. C'est ce qu'ont élaboré les chefs d'état-major ouest-africains réunis jeudi à Abidjan. «Nous avons proposé au Comité des chefs d'Etat de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) un mandat pour l'engagement de la FAC (Force d'attente de la Cédéao). Nous attendons un retour afin d'engager la FAC au Mali», soutient le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major de l'armée ivoirienne. On prévoit la mobilisation d'au moins 3000 hommes au Mali, selon la Cédéao. D'aprés nos sources, le coup d'Etat de la junte militaire contre le gouvernement Amadou Toumani Touré, dénoncé d'ailleurs par l'Algérie, n'a fait que compliquer les choses en fragilisant davantage le Mali que les assaillants islamistes et les rebelles touareg ont su détourner à leur faveur. Au profit de qui? Et qui tire les ficelles? C'est ce que déterminera le renseignement sécuritaire en cours, confient nos sources qui préfèrent garder un droit de réserve sur les détails pour le moment. Des stratèges bien avertis font remarquer que le rapt contre le consulat de l'Algérie vise sans doute à contraindre les autorités algériennes à prendre part à un conflit qui ne devrait pas être le sien, mais aussi à aller au- delà de leurs convictions en ce qui concerne le versement de la rançon. Selon ces mêmes stratèges, les ravisseurs ne vont pas se priver pour demander une rançon en échange de la libération des otages. Dans toute la confusion qui entoure la situation au Mali et la vitesse vertigineuse qui caractérise le développement des événements, la communauté arabe du Nord-Mali annonce prochainement la création d'un nouveau mouvement politico-militaire multiethnique pour contrer la déstabilisation de la région du Nord en proie à l'anarchie et assurer la sécurité des populations quelle que soit leur origine. Néanmoins, ce nouveau mouvement dont on parle, serait-il en mesure de résister aux extrémistes d'Al Qaîda? Surtout qu'un responsable de la communauté arabe vient de confirmer sur la Radio France Internationale «la présence des terroristes dans la région avec deux principaux chefs d'Al Qaîda au Maghreb à Tombouctou, actuellement, contrôlée par Ansar Dine et ses alliés d'Al Qaîda». Il va sans dire que la prédominance des terroristes dans la région inquiète à plus d'un titre la communauté internationale et les Nations unies. La junte annonce que de graves violations des droits de l'homme ont été commises par les nouveaux maîtres de la région. Washington, qui avait dépêché deux émissaires mercredi à Alger, le général Carter F. Ham, chef du Commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom, basé à Stuttgart - Allemagne) et le sous-secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Afrique, Johnnie Carson, pour s'entretenir avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, entend maintenir la pression contre les responsables du putsch. L'inqualifiable forfait qui a été commis à Gao contre la représentation diplomatique algérienne va-t-il interpeller les autorités algériennes pour entreprendre des mesures autres que conservatoires pour protéger leurs représentants diplomatiques en poste dans des régions aussi instables? Surtout que ce n'est pas la première fois que l'Algérie fait l'objet d'une attaque. Rappelons qu'en Libye l'ambassade de l'Algérie avait été ciblée par les insurgés libyens, suivie du vol des véhicules appartenant à la mission, par les islamistes de Abdelhakim Belhadj, nouveaux maîtres de Tripoli. Avant l'attaque du consulat d'Algérie à Gao, le consulat algérien de Tombouctou a également été ciblé, alors que le consul d'Algérie a été blessé à Bamako.
Cela nous renvoie à 2005 lorsque deux diplomates algériens, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi, furent enlevés puis lâchement assassinés par le tristement célèbre et sanguinaire Abou Mossaâb Al Zarqaoui, membre d'Al Qaîda. Le rapt, qui vient d'être dénoncé par le Maroc qui exprime sa solidarité par le biais de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Saâd Dine El Otmani, est un acte de lâcheté jugent nos sources qui s'interrogent sur l'absence du protocole sécuritaire devant être assuré par l'Etat malien, ou à la limite, par les putschistes.


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