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De notre âme, de notre sang...
Publié dans L'Expression le 04 - 06 - 2012

Pourquoi les peuples, chez nous, cherchent-ils toujours à se venger de leurs chefs lorsqu'ils tombent? N'était-il pas suffisant que Kadhafi et son fils perdent le pouvoir? Etait-ce nécessaire de leur faire subir ce qu'ils avaient subi? N'était-il pas assez d'avoir emprisonné Saddam? Pourquoi fallait-il le pendre en plus? N'est-ce pas suffisant pour Moubarak d'écoper d'une peine à vie, à 84 ans, après avoir perdu le règne, la dignité et les délices (certes indus) de ce monde? Est-ce nécessaire d'aller jusqu'à la peine capitale? C'est peut-être une manière de se maudire pour avoir accompagné ces gens-là de longs et interminables applaudissements lorsqu'ils étaient debout? Ou bien, peut-être, il s'agirait d'une de ces contradictions flagrantes qui caractérisent le comportement de certaines sociétés. Si l'on daigne bien écouter les gens, dans ces sociétés, on remarquerait que leur voix est encore enrouée pour avoir trop longtemps scandé les noms de leurs chefs lorsqu'ils étaient... leurs chefs. Hier encore, ils se plaisaient à dire d'eux qu'ils avaient sauvé le pays, qu'ils avaient construit ceci, amélioré cela, édifié par-ci, élevé par-là.... ils ne leur trouvaient aucune tare, aucun défaut. Leur chefs étaient parfaits. Leur propre vie, la meilleure... A certains, ils collaient un fameux «père de la Nation», à d'autres ils entassaient des «Guide suprême», des «Guide éclairé», ou inventaient les plus grands mérites; à d'autres, ils attribuaient générosité, intelligence et clairvoyance alors que pour d'autres, ils trouvaient des qualificatifs à la limite de l'adoration. Comment expliquer alors que, du jour au lendemain, l'intelligence devient bêtise, le courage se transforme en lâcheté, la compétence est vue comme incapacité, la prévoyance traitée d'aveuglement... A supposer que cela soit vrai, est-ce possible qu'en un jour la prise de conscience peut être aussi grande? Qui n'a pas encore dans les oreilles ces fameux «birrouh, biddam nfdik ya...» scandés à tue-tête à travers tous les pays arabes. Sans exception! Kadhafi a eu sa part de ce chant, Moubarak, Saddam, Bachar, Ali Saleh, et tous les chefs arabes... Mais ceux qui ont eu le malheur de trébucher sur le trottoir de l'histoire se sont vite rendu compte qu'il ne s'agissait, en fait, que d'un air que les peuples, et nul ne sait pour quelle raison, fredonnent comme font les enfants lorsqu'ils chantonnent des refrains sans trop penser à ce que cela signifie.Non, il n'est pas interdit d'aimer son prochain. Et ce n'est point une mauvaise chose qu'un peuple apprécie son chef. Ce qui l'est par contre, c'est de l'induire en erreur en l'applaudissant et en en scandant fortement le nom sans cesse, alors qu'à la moindre chute, on lui tire dessus. On le traite de tous les noms, on le moleste avec tout ce qui nous tombe sous la main. Sinon, on le traîne par la nuque jusqu'au tribunal, en prenant soin de passer par toutes les boues, et lorsqu'il écope d'une perpétuité, on hurle de colère de ne pas lui avoir infligé une peine capitale... Il est loin le «birrouh, biddam...», très loin!
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