Les remous que connaît la Cadc semblent entrer dans la phase de non-retour. Les divergences entre les deux ailes sont accompagnées de positions d'autres coordinations ou groupes de coordination. Tizi Rached appuie Imzizou et le trio, Tigzirt, Makouda et Boudjima, renvoie dans le fond et dans la forme le document dit de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Une position, qui, dans le fond rejoint celle de Machtras. Ainsi, dans sa déclaration rendant compte des travaux d'Imzizou, cette aile de la Cadc commence par expliquer que «le conclave (d'Imzizou) a été validé, conformément aux principes directeurs du mouvement et ce, par la présidence tournante (...) suite à la décision prise par la plénière lors du conclave extraordinaire de Tizi Rached, le 20 octobre dernier...». La déclaration d'Imzizou poursuit en citant «le parasitage du mouvement» qui selon celle-ci est par rapport à l' «élaboration du document de mise en oeuvre...» un document approuvé par l'interwilayas, comme il est fait référence aux délégués réunis à Mechtras, et de dire: «La plénière a arrêté le principe d'exclusion à l'encontre des participants dont la faute sera avérée et retenue». La décision finale sera arrêtée lors du prochain conclave qui sera organisé jeudi prochain à Imzizou. La coordination de Tizi Rached prend fait et cause pour Imzizou. Elle s'en prend aux appareils partisans qui, selon Tizi Rached: «cherchent toujours l'instrumentalisation, par le noyautage ou la récupération, des mouvements sociaux (...) et à défaut leur destruction». Et Tizi Rached de vouer aux gémonies certains «délégués-partisans», ceux-là qui «ont organisé un conclave parallèle à Mechtras». Et Tizi Rached d'affirmer que (les délégués de Machtras) : «font feu de tout bois pour remettre en cause l'option du dialogue, décision pourtant prise consensuellement à l'issue de l'interwilayas de Raffour». De son côté, le groupe des 3 coordinations Tigzirt, Makouda et Boudjima s'est réuni à Tlal-Bouzrou, près de Makouda et ont rendu publique une déclaration. Les trois coordinations commencent par tomber à bras raccourcis sur le document dit de mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Pour cette frange du mouvement, «ce document qualifié de référentiel par ses partisans, ne traite que superficiellement la question d'aspect purement technique éludant délibérément l'esprit et la portée de la plate-forme d'El-Kseur...et tous les documents...qui sont dans le fond, les jalons d'un projet de société moderne». Les trois coordinations affirment que des délégués du mouvement «se sont démasqués, en voulant imposer une rencontre préliminaire avec le pouvoir». Aussi, tout en réaffirmant, leur attachement à la ligne directrice du mouvement, les trois coordinations déclarent ne pas cautionner «une démarche faite de reniements et de compromissions».
