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Lire pour savoir et comprendre
«LE TEMPS DE LIRE» DANS LE CINQUANTENAIRE (1962-2012)
Publié dans L'Expression le 25 - 07 - 2012

Ayant déchiré le voile de la nuit coloniale et émergeant du silence, nos auteurs se consacrent depuis l'indépendance aux nouveaux lecteurs et les jeunes talents de la littérature algérienne libérée confirment leur fulgurant envol.
Dès les premiers mois de l'Indépendance, il est naturellement apparu que le livre est l'avenir des Algériens. Comme tant d'autres intellectuels algériens, mes préoccupations d'enseignant et d'écrivain, encore jeune, étaient de contribuer à faire mieux connaître et reconnaître la littérature algérienne dans mon pays: les oeuvres et les écrivains. C'était une gageure qu'il fallait soutenir en dépit d'une part, des conditions difficiles, de toute sorte, à surmonter pour restaurer l'Etat et d'autre part, des conséquences et séquelles du colonialisme à réduire pour valoriser notre histoire et notre culture. On constatait, en effet, seulement quelques oeuvres d'auteurs algériens sur le marché, presque plus de librairies en activité, peu de lecteurs (dans les deux langues courantes à l'époque),... Et le dramatique du malheur était à son paroxysme: l'analphabétisme apparaissait dans la communication éducative comme une verrue héritée du système éducatif colonial sur le visage de centaines de milliers de citoyens en quête de savoir pour comprendre.
Dès l'automne 1962, à peine sortie du cauchemar de la Guerre d'Algérie, imposée par le colonialisme français, encore souffrante, l'Ecole algérienne renaissait avec un courage entier et une volonté digne; toutes les institutions éducatives revivifiées s'évertuaient à donner du sens national à l'instruction, à l'éducation et à la culture, avec la saine ambition de former l'homme Algérien ouvert au progrès, à la justice, à la paix et à la solidarité humaine. Lire, apprendre à lire, savoir lire, l'acte de lire devait donner une importance extrême au livre capable de promouvoir l'acquisition de la connaissance pour tous dans les domaines de l'histoire, de la culture et de la science et, ainsi participer au développement du pays dans les diverses formes de ses espérances et de ses projets vitaux.
Indépendamment des «journées», des «semaines» et des «séminaires» à caractère national qui avaient été initiés sur «Le livre» par des organismes spécialisés de l'Etat, j'ai eu la chance de publier dans la presse nationale des articles, sous différentes formes, ayant pour objet un ouvrage et son auteur: «Présentation» (fréquemment), «Critique» (parfois), «Analyse» (quelquefois), «Contribution» (spécial événement), «Note de lecture» (toujours), «Etudes» (souvent) sur le livre et la lecture. C'est la revue Atlas-Algérie, qui avait abrité mes tout premiers écrits puis, alternativement Le Peuple, Alger républicain, puis Révolution africaine, puis El Moudjahid (depuis 1969), Algérie-Actualité, Alger ce soir, Horizons,... Cependant, le titre de la chronique «Le Temps de lire» est entendu pour la première fois à Radio-Alger, Chaîne 3, en 1971, dans une longue série d'émissions dont j'ai été le producteur et Djamel Benhabylès, le réalisateur. Je présentais les ouvrages et j'en faisais lire des extraits par des participants tels Allel El Mouhib, Sid Ahmed Agoumi, Namoun Madani, Leïla, Lamia, Hadj Smain, Rachid Bouachi, Henri Vangrey,... Parallèlement, à la même époque, dans El Moudjahid, en langue française, j'ai continué l'esprit de ce «Temps de lire» sous d'autres titres: «Littérature», «Note», etc. dans ses pages culturelles quotidiennes puis, régulièrement, dans son supplément culturel hebdomadaire dont le n° 1 est paru le jeudi 6 mai 1971 à l'occasion de la fête du Maoulid en-Nabaoui ech-Charif. Par la suite, ce «supplément» paraîtra régulièrement longtemps le mercredi. Ma collaboration, selon la formule, «à la page culturelle» d'El Moudjahid a duré jusqu'au Ramadhâne, février 1995... Et aujourd'hui même, en ces premiers jours de Ramadhâne, je me surprends à lire des articles avec une émotion subite, les yeux humides et la gorge serrée - mai fier - dans le supplément culturel d'El Moudjahid du mercredi 3 novembre 1971, n° 18. Pourquoi cette fierté? Peut-être parce que j'y retrouve, en page 2, un paragraphe dans lequel j'exprime mon «dada» que je ne cesse de débiter en 2012. Tout au début de ma rubrique «Livres», j'ai écrit: «Une curiosité intellectuelle et un souci d'information, notamment en vue d'une présentation à nos lecteurs, m'ont fait ouvrir «Théâtre et Révolution» d'Anatole Vassilievitch Lounatcharsky, édité par Maspéro (Paris, 1971) et vendu depuis quelque temps dans nos librairies. Me voilà donc sorti, pour la seconde fois, d'une route suivie depuis deux ans bientôt et où je n'espérais rencontrer que des oeuvres algériennes pour les présenter aux Algériens et à ceux qui sont intéressés par notre littérature. Initialement, ce choix avait pour objet de mettre en lumière les oeuvres de nos écrivains que des circonstances ou des préjugés classaient, à quelques rares exceptions et chez nous, dans une «série» inutile, sans valeur, pauvre qui fait hausser les épaules à des «Académiciens» sans coupole, tandis que, paradoxalement (et heureusement), elle est saluée avec admiration par la critique internationale. Cela pour dire aussi qu'il n'a jamais été dans mon intention de ne pas ouvrir une ou plusieurs fenêtres sur les littératures étrangères. Dans mon esprit, je me devais d'abord d'éclairer le lecteur algérien sur la production algérienne; l'information sur la production étrangère (celle du tiers-Monde, par exemple) ne devait s'imposer à moi que par le poids de l'actualité culturelle.»
J'ai dit plus haut aussi, dans le même numéro cité, l'intensité de mon émotion, je l'explique: elle est joie et tristesse. Elle est «joie» car je retrouve, en p. 6, Ahmed Fattani et sa plume agile et juste dans un article intitulé «Avec Chérif Kheddam, la chanson kabyle signe son acte de majorité.» Elle est «tristesse», sûrement partagée par tous nos confrères d'El Moudjahid, car, en p. 8, un article de notre regretté Djamel Benzaghou (qui était, comme moi, à l'Education nationale) nous rappelle combien sa sensibilité est aiguë à l'égard de ceux qui consacrent «leur vie au travail pratique sur place pour l'amélioration de la vie rurale»...
Peu après sa fondation, le 11 novembre 2000 par Ahmed Fattani, j'ai rejoint le quotidien L'Expression. J'y ai retrouvé l'ambiance chaleureuse de l'équipe de journalistes chevronnés. J'y ai publié tour à tour dans la page culturelle: «Anti-billet», «Yadès», «Reflets», entretiens, articles spéciaux sur des événements socioculturels, cultuels et historiques et présentations critiques d'ouvrages. Depuis juin 2001 à ce jour, je tiens une chronique hebdomadaire intitulée Le Temps de lire paraissant actuellement le mercredi. Réunir tous les articles - comme le souhaitent mes fidèles lecteurs, peut-être répondraient-ils au besoin des grands élèves, étudiants, professeurs et chercheurs - les classer, en définir la thématique et le toutim, mais c'est s'attaquer à une tâche de titan.
Voici un léger aperçu - sans toutefois avoir un caractère anthologique - de quelques titres d'ouvrages que j'ai présentés dans El Moudjahid (1969-1995) et dans L'Expression (2000-2012):
EL MOUDJAHID (1969-1995), plus de 1200 ouvrages (tous genres littéraires confondus) ont été présentés, au rythme moyen d'un ouvrage par semaine. Il est impossible de citer ici tous les auteurs et leurs oeuvres:
- La Démesure et le Royaume de Laadi Flici. - Vie et oeuvre du poète Andalou ibn Khafadja de Hamdan Hadjadji. - Les Âmes vacantes de Adelhamid Benhadouga. - Les Barbelés de l'existence de Salah Fellah. - Le Prix de la liberté de Taïbi Mounir. - Mustapha Toumi, un écrivain de l'algérianisation ou «Nous «derbouquerons» nos colères. - M'hamed Aoune, poète de l'authenticité nationale ou «Le dialogue des sèves et des récoltes». - Oran, les yeux du coeur. en 1972. - La Guerre de 300 ans Algéro-espagnole d'Ahmed Tewfik El Madani. - Introduction à l'Histoire de l'Algérie de Mahieddine Djender. - La Philosophie de l'effort de Djouneidi Khélifa. - Le Message de Yougurtha de M.C. Sahli. - Tahar Ouettar: Pour une littérature militante populaire - La Question palestinienne, document, Sned, 1968. - Les Hivers se moissonnent de Jamel Moknachi. - Fleur des champs... L'Islâm à la croisée des chemins d'Ahmed Aroua - Awraq Mohammed Aboulqassim Khammar. - La Pensée sociologique d'Ibn Khaldoun de Abdelghani Megherbi. -... Et la liste est longue, oui plus de 1200 ouvrages et documents présentés!
L'EXPRESSION (2000-2012), plus de 500 ouvrages (tous genres confondus) ont été présentés, au rythme moyen d'un ouvrage par semaine, dans la chronique littéraire intitulée «Le Temps de lire». L'annonce justificative de cette rubrique a ainsi été formulée: «Sous le titre de cette rubrique, Kaddour M'Hamsadji présente - mais aussi avec un esprit critique quand l'objet l'exige - les ouvrages ayant un quelconque intérêt supposé pour nos lecteurs dans le domaine le plus large de la culture. Outre cela, n'est-ce pas, encore maintenant, à bien des égards, le moment propice à saisir pour essayer de redonner goût de la bonne lecture à beaucoup, et surtout de proposer, parfois, à ceux qui n'ont pas le temps de lire, des extraits choisis - même très courts - d'une oeuvre publiée? [...] Le lecteur devant être, en définitive, le seul bénéficiaire de cette initiative.)»
Comme il est encore impossible de citer ici tous les auteurs et leurs oeuvres, car l'ensemble réclamerait un fort volume - peut-être un jour... -, voici quelques titres sans préoccupation anthologique:
- Grangaud, d'Alger à El-djazaïr par Abderrahmane Djelfaoui. - Islam et Liberté, le malentendu historique par Mohamed Charfi. - Léon L'Africain d'Amin Maalouf. - La Chanson de l'exil - Les voix natales (1939-1969) par Rachid Mokhtari. - Femmes d'Algérie (Société, famille et citoyenneté) de Lucie Pruvost. - Le Mouvement réformiste algérien - Les hommes et l'histoire (1831-1957) par Amar Hellal. - L'Algérie face aux défis de la mondialisation 1. Mondialisation et nouvelle culture économique de Abderrahmane Mebtoul. - Bab el Kantara de Najia Abeer. - Lettre à René de Kamel Bouchama. - Mémoires d'un Algérien de Ahmed Taleb-Ibrahimi. - Izuran au pays des hommes libres de Fatéma Bakhaï. - Classes des Savants de l'Ifriqiya (Traduction et annotations) par Mohammed Ben Cheneb. - Les desseins du Coran par Mohammed El-Saleh El-Seddik. - L'Union du Maghreb Arabe de Djamel-Eddine Guechi. - Une vie debout (mémoires politiques, tome 1: 1945-1962) de Mohammed Harbi. - Festin de mensonges d'Amin Zaoui. - Chroniques des années de guerre en wilaya III (Kabylie, 1956-1962) par Djoudi Attoumi. - Ecrivains algériens - Dictionnaire biographique par Achour Cheurfi. - Les Chemins de la nuit de Nour-Eddine Mamouzi. - Le Vent du Nord de Mouloud Achour. - Trabendo de Abderrahmane Zakad. - Victor Hugo face à la conquête de l'Algérie par Franck Laurent. - Albert Camus, Jean Sénac ou Le fils rebelle par Hamid Nacer-Khodja. - Les Ruptures et l'oubli de Mostefa Lacheraf. - Auteurs algériens de la langue française de la période coloniale (Dictionnaire biographique) de Abdellali Merdaci. - Ali Maâchi, l'hymne assassiné de Amar Belkhodja. -Tlemcen et ses élites de Djilali Sari. - L'Olympe des infortunes de Yasmina Khadra. -. Une Geste en fragments de Youssef Nacib. - Le Trésor enfoui du malhûn de Mohamed Souheil Dib,...
Et la liste des ouvrages est longue, évidemment! Néanmoins, si jamais vous prenez LE TEMPS DE LIRE du mercredi, je vous souhaite de faire une bonne lecture et de passer un bon Ramadhâne...


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