A l'issue du scandale dit «scandale du fourgon», une situation qui a mis la structure portuaire de Annaba dans le collimateur, une commission d'enquête a été dépêchée la semaine dernière par la Dgsn, a-t-on appris de source sécuritaire. Ladite commission s'est déplacée sur décision du patron de la direction générale de la sécurité nationale, pour une double mission. La première concerne le suicide de la femme du policier survenu mardi dernier et la seconde aurait comme objectif de connaître la provenance de la fortune et recenser le patrimoine du commissaire qui serait impliqué dans le dossier des iPhones. Pour rappel, l'affaire a éclaté au grand jour lorsqu'un fourgon chargé de téléphones portables de marque iPhones, estimé à plus de 400 millions d'euros, en provenance de France, ayant déjoué la vigilance de la douane française, à bord du car-ferry le Tassili, avait été fouillé par les agents des Douanes ainsi que par les policiers dépendant de son service, selon un rapport transmis par la PAR à sa hiérarchie. Rappelons que l'affaire, dans un premier temps, avait été prise en charge par les services de lutte contre la fraude. Mais le fourgon en question n'a pas trouvé de difficulté à quitter le port. Ce qui supposerait une complicité pour la sortie du fourgon sans avoir accompli les formalités de contrôle nécessaires. Ainsi, une situation qui met à l'index tant la structure portuaire que la brigade de lutte contre la fraude, surtout si cette dernière a été la première informée de la présence du fourgon d'iPhones à bord du Tassili. Par ailleurs, le port de Annaba ne semble pas être au bout des situations indélicates, puisque une autre affaire, objet d'un autre scandale, vient éclabousser les services des Douanes de ce même port, il s'agirait cette fois du trafic des C.C.R. En date du dimanche 29 juillet écoulé, il était 14 heures 30 minutes, lorsqu'un container de 40 pouces chargé sur une semi-remorque à destination de Batna, aurait été intercepté à la sortie du port, côté Seybouse, par les éléments de la lutte contre la fraude du port de Annaba, avons-nous appris de source douanière. Ce container aurait fait l'objet d'une visite de routine par l'agent chargé de la visite des marchandises à la brigade commerciale et par l'inspecteur vérificateur désigné à cet effet, par le Sigad, en présence du propriétaire et son déclarant, a ajouté la même source. Il s'agissait d'une déclaration en détail code régime 1011 (C.C.R nationaux non résidents, salariés), portant en principe sur des effets domestiques (meubles, vêtements, électroménager, etc) comme repris sur un inventaire homologué par les services consulaires au consulat général de Lyon en France, dite marchandise déclarée comme n'ayant aucun caractère commercial, pour un montant n'excédant pas 2 millions de dinars (2.000.000 DA), conformément à la réglementation en vigueur. Reconduit au terminal des conteneurs, pour être soumis à une contre-visite, laquelle fera ressortir la présence d'une grande quantité de marchandises prohibées autres que celles déclarées à l'Iprp. Il a été découvert 45 photocopieurs industriels relevant du chapitre 8 471 du tarif des Douanes, 24 karchers industriels relevant de la position tarifaire 84248900 et 250 ordinateurs portables relevant de la position tarifaire 84713010. Ce type de marchandise, a expliqué notre source, est frappé de prohibition et d'interdiction d'entrée sur le territoire douanier si lesdites formalités administratives particulières (FAP) ne sont pas accomplies. C'est dire que cette marchandise n'a pas été soumise au contrôle de conformité, comme ce fut le cas pour cette opération de contrôle, qui a failli tromper plus ou moins la vigilance des éléments des Douanes. En outre, il est à noter qu'au moment où nous mettons sous presse, le commissaire de la PAF et ses agents sont auditionnés par trois éléments de la commission d'enquête, qui se trouvent au siège de la PAF où ils ont tenu une réunion et procèdent du coup à la vérification de plusieurs dossiers, dont ceux relatifs au manifeste de cargaison.