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La colère gagne les lycéens
Marche à Oran LA CRISE DANS L'ENSEIGNEMENT S'ACCENTUE
Publié dans L'Expression le 03 - 12 - 2003

Ils ont scandé leur rejet des vacataires et leur soutien aux enseignants grévistes.
Oran a connu, hier, une matinée mouvementée avec la marche organisée par les élèves du secondaire qui ont voulu par ce geste, exprimer d'une part, leur soutien à leurs enseignants toujours en grève et d'autre part leur rejet du recours aux vacataires, décidé par la tutelle pour mettre fin au mouvement de protestation qui paralyse depuis un mois et demi les lycées.
Cette initiative était attendue puisqu'au début du mois de novembre, alors que les voies du dialogue étaient encore ouvertes, une coordination des lycéens avait vu le jour à Oran. Ses animateurs entendaient exprimer leur soutien aux enseignants grévistes et aussi exiger des réformes tant sur le plan pédagogique que social. Les élèves proposaient une réforme du système des examens en plus d'une amélioration des conditions d'études et de séjour dans certains lycées des quartiers populaires d'Oran où les élèves sont soumis parfois au diktat de bandes de voyous.
La marche d'hier a été précédée par l'interpellation de 4 enseignants délégués du Cnapest à Oran. M.Rabhi et 3 de ses pairs avaient été interpellés dans la matinée par la police avant d'être conduits dans les locaux du commissariat central où ils sont restés jusqu'aux environs de 23 heures avant d'être relâchés. Leur remise en liberté a été précédée d'une convocation que les enseignants-délégués avaient reçue pour se présenter le lendemain pour un complément d'enquête. Les élèves qui s'étaient donné rendez-vous hier, aux abords du lycée Lotfi situé à l'entrée du centre-ville se sont regroupés avant de se diriger vers le marché Michelet où ils ont été stoppés par un dispositif policier. «Aux cris de mazal el hak ibane» les marcheurs se sont ensuite dirigés vers la direction de l'éducation en contrebas du siège de la wilaya. Sur les lieux, ils ont scandé leur rejet des vacataires et leur soutien aux enseignants grévistes.
Des policiers en civil ont procédé à une vingtaine d'interpellations dans les rangs des lycéens en effervescence. Cette réaction des agents de l'ordre a été accueillie par une pluie de projectiles lancés par les élèves qui attendaient, selon les propos de certains des renforts venus des autres établissements situés sur la périphérie d'Oran.
D'ailleurs, alors que la manifestation battait son plein devant le siège de la direction de l'éducation, des élèves des lycées Hamou-Boutlelis et d'autres, venus du quartier du point du jour, s'étaient donné rendez-vous à Gambetta pour s'ébranler vers le centre-ville. Sur l'un des accès du lycée Lotfi, véritable QG des enseignants grévistes trône l'inscription «non aux enseignants vacataires», slogan crié à haute voix par des centaines de lycéens qui avaient battu le pavé à Khemisti et Ben M'hidi avant de se diriger vers le siège de l'académie.
Des enseignants grévistes et certains élèves ont, par ailleurs, révélé que des policiers en civil et d'autres en tenue ont investi le lycée Lotfi pour tenter d'ouvrir des portes, permettre à certains élèves d'y accéder et procéder à quelques interpellations. Des enseignants ont dénoncé cette mesure qu'ils n'ont pas manqué de qualifier de dérapage et de violation de la franchise, reconnue par la loi, d'un établissement scolaire. «Ils ont osé arrêter des enseignants et des élèves dans l'enceinte même du lycée», dira un professeur. Concernant le remplacement des grévistes par des vacataires, il semble selon des sources de la direction de l'éducation que l'opération connaît des couacs puisque les postulants ne se bousculent pas pour profiter de la situation.
L'enthousiasme et la fermeté affichés par un responsable de la tutelle qui a affirmé que tous les postes vacants seront pourvus avant la fin de cette semaine sont balayés par les propos de certains enseignants qui ont révélé que des licenciés ont refusé de tomber dans ce piège. «Que feront-ils d'eux si la situation venait à se normaliser», dira un enseignant gréviste.
A Maraval, à l'Usto et dans les lycées des autres quartiers d'Oran, l'effervescence était perceptible au fil des heures. Les informations sur la marche des lycéens du centre-ville, parvenues aux lycées de la périphérie ont fait réagir bon nombre d'élèves qui ont manifesté leur détermination à aller soutenir leurs pairs. «Nous allons descendre au centre-ville pour nous joindre aux élèves du lycée Lotfi. Nous refusons les enseignants vacataires et les pouvoirs publics doivent renouer le dialogue avec le syndicat des professeurs», dira un élève du lycée de Maraval. Hier, Oran a vécu une journée mouvementée et enseignants comme élèves promettent de revenir à la charge et de maintenir la pression sur les pouvoirs publics jusqu'à la satisfaction des revendications du Cnapest. Par ailleurs, il y a lieu de noter que des enseignants des cycles primaire et moyen se sont rencontrés hier, pour élaborer un plan d'action visant à soutenir leurs collègues du secondaire engagés dans un bras de fer avec les pouvoirs publics.


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