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A coeur ouvert avec l'ambassadeur du Royaume-Uni
RELATIONS BILATERALES, LA CRISE AU MALI ET LA SITUATION EN SYRIE...
Publié dans L'Expression le 26 - 11 - 2012

Son Excellence l'ambassadeur s'entretenant avec Ahmed Fattani et le staff rédactionnel
«Nous croyons que la stabilité politique et économique de l'Algérie, sa population de 37 millions d'habitants, ses bases macroéconomiques solides, ses ressources naturelles, sa proximité géographique du Royaume-Uni (des vols quotidiens et une durée de voyage de 2 heures et demie seulement) font d'elle une possibilité intéressante pour les sociétés britanniques.» C'est en ces termes que Son Excellence l'ambassadeur du Royaume-Uni de Grande-Bretagne, Martyn Ropert, résume les relations bilatérales entre son pays et l'Algérie.
L'Expression: Les entreprises britanniques commencent à s'intéresser au marché algérien, mais leur présence reste très limitée. A quoi est due cette «réticence»?
SE l'ambassadeur Martyn Roper: Tout d'abord, j'aimerai souligner que les relations bilatérales sont excellentes et ce, à tous les niveaux. Beaucoup de progrès ont été réalisés depuis la visite qu'a entreprise Son Excellence le Président Abdelaziz Bouteflika au Royaume-Uni, en juillet 2006. Cette visite a été suivie par un échange intense de visites d'officiels de part et d'autre, notamment celle plus récente de Son Excellence M.Medelci au Royaume-Uni, la semaine dernière, et qui a permis d'avoir un échange fructueux et constructif de points de vue sur différentes questions d'intérêt commun, y compris les relations entre les deux pays dans le domaine économique. Des relations qui ont été récemment renforcées davantage par la nomination par le Premier ministre britannique de Lord Risby en tant qu'Envoyé spécial pour la promotion des relations économiques avec l'Algérie. Durant sa visite à Londres, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rencontré Lord Risby et a déclaré à la presse, à l'issue de la rencontre, que l'Algérie suscitait un intérêt plus accru de la part des sociétés britanniques qui sont actuellement sous-représentées dans l'ambitieux plan quinquennal d'investissement de l'Algérie. Beaucoup de sociétés britanniques sont déjà présentes dans des domaines hors hydrocarbures - telles que Hsbc, GSK, Unilever, British American Tobacco, AstraZeneca, Linguaphone, Language Solutions. Ce qui est clair est le fait que nous pouvons faire mieux et les deux gouvernements sont déterminés à faire en sorte que cela se produise.
Avez-vous des créneaux spécifiques pour l'investissement britannique en Algérie?
Le secteur privé au Royaume-Uni a énormément de choses à offrir à travers différents secteurs, et il est prêt à travailler seul ou dans le cadre de partenariats multinationaux. Les Jeux olympiques ont prouvé que le Royaume-Uni a une véritable expertise de classe mondiale dans le domaine de la technologie, la conception, l'ingénierie et la construction. Comme l'a déclaré M.Mourad Medelci, à Londres, les sociétés britanniques ont les compétences, la technologie et le savoir-faire qui pourraient aider l'Algérie à diversifier son économie. Nous travaillons déjà dans les secteurs pharmaceutique, bancaire, et celui de la défense - qui sont d'autres domaines où les compagnies britanniques excellent. Le message principal est que nous sommes prêts à travailler en partenariat avec l'Algérie, dont la stabilité politique et économique attirera davantage de compagnies.
Comment trouvez-vous l'environnement de l'investissement en Algérie?
Nous croyons que la stabilité politique et économique de l'Algérie, sa population de 37 millions d'habitants, ses bases macroéconomiques solides, ses ressources naturelles, sa proximité géographique du Royaume-Uni (des vols quotidiens et une durée de voyage de 2 heures et demie seulement) font d'elle une possibilité intéressante pour les sociétés britanniques. Londres est plus proche d'Alger que l'est Tamanrasset! La langue anglaise se développe, elle aussi, rapidement, une tendance qui rendra les choses encore plus faciles à l'avenir pour les sociétés britanniques.
Quelle appréciation faites-vous de la loi des 49/51%?
Chaque pays établit ses propres lois en matière d'investissement étranger et il revient aux autres pays de les respecter et de s'adapter au cadre juridique. Naturellement, les sociétés compareront les lois d'investissement dans chaque pays avant de décider où investir.
Passons au volet international. Comment expliquez-vous la position du Royaume-Uni qui met en cause le Hamas et non le massacre des civils par l'armée israélienne qui massacre, depuis des années, le peuple ghazaoui, en toute impunité?
Le Royaume-Uni était clair lorsqu'il a exhorté les deux parties à éviter qu'il y ait des victimes parmi les civils et à faire respecter le droit international. Le Royaume-Uni a exhorté Israël à ne pas lancer une invasion terrestre. Nous applaudissons l'accord de cessez-le-feu visant à mettre un terme aux hostilités.
Le cessez-le-feu est une étape importante vers une paix durable. La priorité maintenant doit être accordée à poursuivre sur cette lancée et à agir sur les causes sous-jacentes du conflit, notamment en ayant un accès plus ouvert de et vers Ghaza pour le commerce et l'aide humanitaire et en mettant fin au trafic d'armes. Les pertes en vies humaines durant les derniers jours ont surtout démontré l'urgence à reprendre les négociations autour d'une solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Le Royaume-Uni travaillera d'urgence avec les Etats-Unis, l'Union européenne, nos autres partenaires internationaux ainsi qu'avec Israël et l'Autorité palestinienne en appelant à une nouvelle initiative pour relancer le processus de paix avant qu'il ne soit trop tard pour mettre en place une solution à deux Etats.
La Grande-Bretagne vient de nommer son représentant spécial pour le Sahel. Quelle est la position de votre pays par rapport à l'intervention militaire à laquelle poussent certains pays dont la France?
Oui, le parlementaire britannique Stephen O'Brien a été récemment nommé en tant que Représentant spécial du Royaume-Uni pour le Sahel. J'ai assisté à une réunion entre Stephen O'Brien et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci à Londres la semaine dernière. Nous avons précisé que nous reconnaissons pleinement que l'Algérie a des préoccupations de sécurité légitimes au sujet de la situation au Mali.
En tant que puissance régionale importante, et sa connaissance approfondie de la question et des groupes qui opèrent au nord du Mali, il est clair que toute solution à la crise du Mali devrait impliquer l'Algérie. Nous saluons les efforts diplomatiques de l'Algérie pour résoudre la crise et nous comprenons sa focalisation sur une solution politique. Le gouvernement britannique estime également, que l'intervention armée devrait toujours être considérée comme ultime recours.
Mais en même temps, nous devons garder toutes les options sur la table. Nous soutenons une solution conduite par les pays africains, basée sur le maintien de l'intégrité territoriale du Mali, qui tire le meilleur parti des acteurs régionaux comme la Cédéao et l'Union africaine. Il y a un large éventail d'aides que la communauté internationale peut et devrait fournir à ce stade et qui sont de nature non-militaire. Par exemple, l'Union européenne a récemment voté pour envoyer une mission Psdc (Politique de sécurité et de défense commune) au Mali. Cette mission aurait un rôle de non-combat et chercherait à former et reconstruire la capacité de l'armée malienne. Le Royaume-Uni est en train d'examiner la possibilité de participer à la mission européenne, qui interviendra en soutien aux efforts de la Cédéao.
Partagez-vous la position algérienne qui consiste en un règlement politique de cette crise?
Comme je l'ai mentionné, le Royaume-Uni estime que nous devrions toujours chercher à résoudre les crises internationales par le dialogue politique et la diplomatie. Mais vu les menaces qui pèsent sur le Mali, la région et même au-delà, ainsi que la situation sécuritaire et humanitaire très grave, nous pensons que les acteurs régionaux comme la Cédéao et l'UA ont raison d'entreprendre la planification nécessaire pour une intervention si cela s'avère nécessaire.
Le Royaume-Uni s'est réjoui d'une relation de travail étroite avec l'Algérie ces dernières années dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Nous partageons la même politique de non-paiement de rançons et nous appelons d'autres pays à se joindre à nous. Nous travaillons étroitement dans des enceintes multilatérales pour promouvoir cet objectif.
Pourquoi, à votre avis, cette région du Sahel est si importante pour les pays occidentaux?
Il y a un consensus international croissant selon lequel la situation qui s'est développée au Mali suite au coup d'Etat est très inquiétante. Les groupes terroristes et criminels contrôlent des villes importantes dans le Nord. Cela présente une grande menace à l'intégrité territoriale du Mali, aux pays régionaux et, si elle n'est pas combattue efficacement, probablement même au-delà de la région.
Que préconise la Grande-Bretagne dans le cas du conflit syrien?
Le Royaume-Uni condamne la violence barbare du régime Assad, qui continue sa guerre aérienne contre Alep, Homs et Damas elle-même. 30.000 personnes sont déjà mortes, et plus d'une centaine de personnes se font tuer chaque jour. Entre un et trois millions de personnes ont trouvé refuge ailleurs. Le gouvernement britannique a décidé de reconnaître la Coalition nationale des forces de la révolution et de l'opposition syrienne comme unique représentant légitime du peuple syrien. La reconnaissance impose des responsabilités à la Coalition, et nous continuerons à faire pression sur eux pour maintenir leurs engagements.
Le ministre britannique des Affaires étrangères a également annoncé une augmentation significative dans le soutien pratique du Royaume-Uni à l'opposition syrienne. D'abord, nous inviterons la Coalition à nommer un représentant politique au Royaume-Uni, et nous leur offrirons l'appui pour établir leurs structures politiques et humanitaires.
En second lieu, nous fournirons un appui de un million de livres sterling en matière de communications, qui pourrait par exemple inclure des hubs Internet mobiles et des téléphones satellitaires pour améliorer la capacité de la coalition à communiquer à l'intérieur de la Syrie. Troisièmement, nous déploierons d'urgence une équipe d'intervention de stabilisation dans la région pour travailler avec la Coalition pour développer son plan visant à répondre aux besoins fondamentaux du peuple dans les zones de l'opposition et cette équipe élaborera des recommandations pour d'autres créneaux où il est possible au Royaume-Uni d'apporter son aide.
En plus de cet appui politique et pratique accru, nous incitons l'UE à accroître son soutien pour la société civile en Syrie. Nous continuerons à soutenir le travail du représentant de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, que le ministre britannique des Affaires étrangères a rencontré au Caire récemment, et nous renouvelons nos efforts pour persuader la Russie et la Chine de travailler avec nous au Conseil de sécurité des Nations unies.


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