Les produits pyrotechniques sont généralement importés avec des registres du commerce empruntés, sous de faux ou au nom de personnes décédées La vente des produits pyrotechniques gravite autour de 12 à 15 milliards de DA. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), aile Benabid, dont le siège se trouve à Belouizdad-Alger, a organisé hier une conférence de presse sur la dangerosité des pétards et feux d'artifice et de tout autre produit pyrotechnique qui sont offerts sur le marché informel. Le coût des soins pour la société pour les accidents parfois mortels qu'ils provoquent, la mutilation visuelle notamment, les incendies ravageurs...ont été les éléments principaux évoqués par le porte-parole de l'Ugcaa, Hadj Tahar Boulenouar. Le conférencier a lancé un appel pressant aux commerçants de l'informel d'arrêter la vente de ces produits dangereux qui proviennent, «presque dans la légalité, de Chine qui considère l'Algérie comme son meilleur client au Maghreb et dans le monde, bien plus que l'Egypte» argumente-t-il. Ce commerce fort juteux gravite entre environ «12 à 15 milliards de DA annuellement, de quoi construire 600 marchés et créer plusieurs milliers de postes d'emploi» regrette Boulenouar. L'on se rappelle les «coups de filet» réussis par les douanes algériennes en 2011 la veille de la célébration du Mawlid Ennabaoui, qui s'étaient soldés par la saisie de pas moins de cinq conteneurs en provenance de Chine via un port européen, Valence (sud de l'Espagne) en l'occurrence. Cette saisie, d'une valeur marchande de 150 millions de DA, effectuée sur renseignements a été réalisée grâce à un contrôle par scanner. Hélas, regrette Boulenouar, cette pratique de contrôle n'est pas généralisée et les ports ne sont pas tous équipés de ce matériel sophistiqué efficace. Il a par ailleurs averti que les jeunes chômeurs, proie des trafiquants de tous genres, s'adonnent à d'autres activités illégales comme le trafic de drogue, cela après avoir contribué et «goûté» au commerce illicite des produits pyrotechniques qui rapporte. Le conférencier ne manquera pas de se féliciter des efforts de la douane et de la Gendarmerie nationale et ceux des services de sécurité dans la lutte contre ces importations illégales et dangereuses. Il s'est toutefois élevé contre une «certaine duplicité et inertie» de la part de quelques APC «qui laissent faire» en autorisant l'installation de tables et autres baraques pour l'écoulement de ces produits. Certains d'entre elles sont même de mèche avec les vendeurs. Comme en témoignent le quartier de la rue Ammar Ali, «Djamâa lihoud» dans la Casbah ou encore «L'âaquiba», à Belouizdad (Belcourt) et ailleurs dans nombre de villes algériennes où un quartier s'érige pour pratiquer ce commerce.. La conférence, que présidait Brahim Terrouche, président du bureau de coordination nationale précédemment installé à Sétif, était également animée par Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce). Ce dernier a mis le doigt sur l'initiation à la violence des enfants à travers cette disponibilité de produits dangereux. Il a appelé à plus de responsabilité de la part des parents et au rôle de sensibilisation dans les écoles face à ces importations «criminelles». Il a rappelé le droit sacro-saint du consommateur à la sécurité. A son avis, il faut que l'Etat renforce les systèmes et mécanismes de contrôle existants qui, pour lui, présentent une défaillance quelque part. Les produits pyrotechniques sont généralement importés avec des registres du commerce empruntés, sous de faux ou au nom de personnes décédées. Ils sont souvent dissimulés dans des conteneurs masqués par des marchandises autorisées. Ils font également l'objet de fausses déclarations selon les explications de professionnels du transit maritime. Le Mawlid Ennabaoui pour le 24 janvier Le Mawlid Ennabaoui Echarif sera célébré le 24 janvier 2013, a annoncé le ministère des Affaires religieuses. Les résultats de l'observation du croissant lunaire de Rabie Al Awal samedi soir 29 Safar 1434 de l'hégire correspondant au 12 janvier 2013 à travers l'ensemble du territoire national et les données scientifiques de l'instance officielle compétente ont établi que le 1er Rabie Al awal 1434 a coïncidé avec le dimanche 13 janvier 2013, a précisé la même source.
