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Décryptez le message de Barbacha!
LE CODE COMMUNAL MIS À RUDE EPREUVE À BEJAIA
Publié dans L'Expression le 07 - 02 - 2013

Depuis le début du conflit, aucune personnalité n'a jugé utile de tenter une quelconque réconciliation
C'est la première alerte quant aux inconséquences induites par la nouvelle loi organique concernant la désignation des présidents des Assemblées populaires.
Le bras de fer entre l'administration et la population de Barbacha n'a pas encore trouvé de solution. La réunion, initiée par le wali de Béjaïa avec les élus de la municipalité et les sages, représentants de la population, pour un dialogue de sortie de crise, s'est achevée en queue de poisson lundi dernier. Alors que la réunion allait s'ouvrir au siège de la wilaya en début de l'après-midi, une partie de la population de cette commune procédait à la fermeture de la route nationale 09 à hauteur de Scala, à l'entrée-est de la ville de Béjaïa. Une manière de faire davantage de pression sur le chef de l'exécutif pour procéder à la dissolution de l'assemblée élue, il y a de cela deux mois.
Les manifestants rejetaient à l'avance les conclusions de cette réunion et exigeaient la satisfaction de leurs revendications consistant en la dissolution de l'Assemblée. Ils reprochent également aux autorités d'avoir invité des gens «manquant de crédibilité», lit-on sur la déclaration dans laquelle les élus locaux, le P/APW et les députés ont été pointés du doigt pour avoir «ignoré la crise qui secoue la commune de Barbacha depuis deux mois». Les élus du PST n'avaient pas eux non plus répondu à cette réunion, a indiqué la cellule de communication. «Même les députés incriminés et les membres de l'APW n'ont pas jugé utile de répondre présent», a souligné la chargée de communication de la wilaya.
Dans son allocution, le chef de l'exécutif a rappelé les circonstances de l'élection de l'actuel maire de Barbacha précisant toute «sa disponibilité à trouver une solution dans le cadre des lois de la République». Il s'agit en fait d'un problème politico-juridique, loin de dépendre des compétences de l'administration locale.
L'article 80 de la loi organique a été complétée par une circulaire ministérielle, qui a permis de dénouer la crise dans de nombreuses APC.
A Barbacha, l'élection de l'actuel maire a eu lieu au bout d'un deuxième tour de vote conformément aux dispositions de la circulaire, qui stipule que dans la cas où le candidat de la liste majoritaire n'obtient pas plus de 50% des voix de l'assemblée, une deuxième séance de vote est convoquée permettant à toutes les listes élues de présenter un candidat.
Cette manière a aplani le différend au niveau d'autres mairies où les P/APC maires ont été désignés suivant la même procédure. L'exemple de la municipalité d'Akbou et d'Amizour en sont une preuve. La liste indépendante «Akbou avant tout», qui avait obtenu la majorité relative n'a pas pu accéder à la présidence. Elle a été contrecarrée par une alliance, qui eut plus de voix pour présider aux destinées de la commune. A Amizour, le FLN sorti relativement majoritaire a perdu les commandes de la commune au profit d'une autre alliance C'est pratiquement le même scénario à Barbacha, sauf que dans cette région, on a estimé cette manière de faire à une sorte «d'usurpation de la légitimité populaire».
Depuis deux mois, une partie des habitants de Barbacha, contestait la circulaire du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales précisant ce cas de figure, qui s'est présenté pourtant dans de nombreuses collectivités à travers le pays. A Akbou, la liste indépendante sortie vainqueur de l'urne, avait aussi fait allusion à «l'injustice» de cette circulaire mais tout en respectant la force de la loi. A Barbacha, c'est loin d'être le cas. Depuis le 29 novembre 2012 le siège communal et celui de la daïra sont restés fermés. Aucun service n'a fonctionné à ce jour. Les travailleurs ne sont pas rémunérés.
La suite des inconséquences est longue. Alors que le dialogue tant souhaité par le mouvement citoyen de la commune prend enfin forme, les opposants n'y participent pas et vont jusqu'à se faire hauteur d'action musclée touchant au quotidien d'autres populations qui n'ont rien à voir avec le conflit. Le feuilleton continue. Aux dernières nouvelles, la réunion convoquée par le wali s'est tout de même tenue mais pour rien.
Le conflit demeure entier. Dans son intervention le chef de l'exécutif a qualifié la position des contestataires à «une prise d'otages de la population» estimant que «le dialogue devrait être privilégié d'autant plus que l'assemblée n'a même pas entamé son exercice pour être jugée de la sorte». Mais à quoi va aboutir cette réunion sans la présence de l'ensemble des protagonistes? L'autre question qui s'impose d'elle-même, reste liée à l'absence des élus de l'assemblée populaire de wilaya et des députés.
Ne sont-ils pas concernés par ce conflit? Les soucis de la population de Barbacha ne sont-ils pas les leurs? On est tenté de le croire puisque depuis le début du conflit aucune de ces personnalités n'a jugé utile de se rendre à Barbacha ou encore de tenter une quelconque réconciliation.
C'est sans doute pour cette raison que les habitants contestataires ont dénoncé la nature de cette réunion et les gens invités à y participer. Ils s'en sont pris aux députés et aux élus APW, qui, de l'avis des contestataires, ont brillé par «leur silence et leur indifférence tout au long de la crise. Hier encore le wali a réaffirmé sa volonté de regeler la crise de cette municipalité mais pas de la manière souhaitée par la population. Il ne peut y avoir donc de dissolution de l'Assemblée».
Même si le chef de l'exécutif ne le dit pas, satisfaire l'exigence de la population de Barbacha serait un précédent à même de provoquer l'effet boule de neige à travers le pays.
C'est en fait la première alerte aux inconséquences induites par la nouvelle loi organique concernant la désignation des présidents des Assemblées populaires.


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