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Quand l'Algérie était en décomposition
REVELATIONS
Publié dans L'Expression le 04 - 02 - 2004

«Le bateau était on ne peut plus ivre. Il dérivait jusqu'à se perdre et nous perdre avec lui».
On a beau savoir que le pays a traversé une période de chaos qui a failli l'emporter lors de ce qui est désigné comme la décennie rouge pour les uns et noire pour d'autres, il n'y a rien de tel que les révélations du chef du gouvernement de l'époque pour vous donner encore plus froid dans le dos. Des révélations de celui qui tenait avec le Chef de l'Etat le gouvernail du bateau Algérie. Pour M.Mokdad Sifi, le bateau était on ne peut plus ivre. Il dérivait jusqu'à se perdre et nous perdre avec lui. «Les stocks de nourriture ne dépassaient pas 3 jours lorsque j'ai été désigné à ce poste» nous a-t-il appris. Son objectif était de tout faire pour les porter à 3 mois. C'est-à-dire à un niveau plus rassurant. «Le seul service de la dette que nous devions payer était de 9 milliards de dollars/an alors que nos recettes provenant des hydrocarbures était de 8 milliards de dollars et demi. Que pouvaient-on faire d'autre que d'aller au rééchelonnement avec le FMI?» s'est-il interrogé comme pour justifier le choix de cette voie à l'époque, mieux vaut tard que jamais, et qui avait suscité la levée de boucliers d'une certaine classe politique.
Pis encore, même en voulant payer cash nos achats sur le marché international, les banques étrangères refusaient la caution des banques algériennes et exigeaient des garanties supplémentaires avant d'autoriser le fret.
L'isolement de l'Algérie était total. «Les ambassades fermaient les unes après les autres. Aucun étranger ne s'aventurait à venir chez nous. Au contraire les derniers d'entre eux qui étaient encore dans notre pays le quittaient au plus vite.» Toute la planète nous tournait le dos. Les pays arabes et islamiques comme les autres.
Mais lorsque Sifi révèle que «le tiers du pays était aux mains des terroristes. Aucun chef de daïra ni wali ne s'aventurait hors de son bureau», on se demande par quel miracle l'Etat ne s'était pas effondré. La République, elle, avait rendu l'âme. Zeroual était président de l'Etat désigné et non président de la République élu. C'était en 1994. Les villes étaient en proie aux attentats. Quotidiennement. Celui qui est encore dans toutes les mémoires fut l'attentat à la voiture piégée du Boulevard Amirouche en plein centre d'Alger. Les dirigeants étaient désemparés. Cela était d'autant plus visible que ce désarroi, retransmis par la télévision nationale, pénétrait dans tous les foyers algériens. Comme cette visite du président Zeroual aux blessés de l'attentat d'Amirouche où il fut interpellé par une ur son lit d'hôpital qui l'a imploré : «Faites quelque chose M.le Président !» Zeroual eut cette réponse édifiante : «Que voulez- vous que je fasse madame?» C'est dans ce contexte de peur au ventre généralisée que furent organisées les élections présidentielles de 1995. Le taux de participation avait atteint un record jamais égalé jusque là. Les Algériens manifestaient leur soutien et leur aide à leur Etat vacillant. Si tout ceci n'est que souvenirs aujourd'hui, il n'empêche que nous revenons de loin.
Le tout est de savoir si nous avons été de bons élèves que la leçon a été bien apprise pour ne pas succomber, aujourd'hui aux discours des mauvais génies qui replongeraient, sans états d'âme, l'Algérie dans le chaos, pour préserver leurs intérêts et petits privilèges. Il est temps de juger sur pièce. Sans faiblesse!


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