Le match, ayant opposé samedi après-midi au stade Zabana le Mouloudia d'Oran à l'USM Alger, pour le compte de la demi-finale de la Coupe d'Algérie, s'est achevé par le déclenchement d'échauffourées opposant plusieurs dizaines de supporters du Mouloudia d'Oran et les éléments des brigades anti-émeute mobilisés en renfort. Les premiers lançaient toutes formes de projectiles dans toutes les directions alors que les deuxièmes ont répliqué en faisant usage de leurs matraques et de leurs lance-grenades lacrymogènes, pour disperser la foule qui a ceinturé tout le stade Zabana. Tout a commencé lorsque l'arbitre a sifflé la fin de la rencontre permettant aux gars de Soustara de postuler à Dame Coupe face au Mouloudia d'Alger. Fous furieux du résultat final, les supporters du MCO se sont d'abord déchaînés dans les gradins en lançant des projectiles droit sur le tartan. Les policiers, se trouvant sur les lieux, ont usé d'une ingéniosité inouïe pour évacuer cette foule excitée et déçue de l'éviction de leur club de la course à la Coupe d'Algérie, en un laps de temps record. Une fois dehors, les mêmes supporters sont revenus à la charge en se mettant à arroser, de jets de pierres, les policiers disposés aux alentours du stade Zabana. La chasse à l'homme a alors, commencé lorsque les policiers se sont lancés dans des courses-poursuites lançant des grenades lacrymogènes contre plusieurs groupes qui se sont constitués à l'extérieur du stade. L'odeur du gaz lacrymogène se faisait sentir à l'intérieur même des vestiaires. Dans le but de libérer la route, plusieurs dizaines d'éléments des brigades anti-émeute ont été déployés un peu partout dans les ruelles liant El-Hamri à Mediouni jusqu'au quartier populaire Ibn Sina (ex-Victor-Hugo) pendant que plusieurs dizaines d'autres hommes en tenues bleues ont occupé la route qui relie El-Hamri à M'dina Djedida. La situation a été certes maîtrisée, mais les séquelles des heurts étaient perceptibles, notamment au niveau de la route qui lie le rond-point Cherfaoui à la station routière du 19 juin. Bien avant le coup d'envoi de la rencontre, plusieurs indices révélaient que le match prendrait des tournures aussi bien anormales que graves. En effet, les supporters des deux équipes ont, dès 13h, versé dans la provocation avec force obscénités, projectiles et offenses. Usant de leurs matraques, les policiers par centaines, sont intervenus sous la conduite du chef de la sûreté d'Oran à plusieurs reprises pour dénouer les violents accrochages opposant les supporters des deux camps. Selon une source proche des services d'ordre, quatorze arrestations ont été signalées hier matin et ont été présentés devant le juge d'instruction. D'autre part, vingt blessés ont été signalés dont dix policiers lors des émeutes qui ont suivis la rencontre. Les échauffourées de la fin de la journée de samedi rappellent les émeutes déclenchées en fin de championnat de 2008 lors que le MCO a été contraint de vivre le plus amer épisode de sa vie, le reléguant en 2e division après avoir été vaincu à Chlef par l'ASO. A cette date, la ville avait été sérieusement ébranlée et ses habitants ont vécu pendant plus d'une semaine, de graves incidents provoqués par les émeutes d'alors comme le vandalisme et le pillage auxquels a été livrée leur ville. Des actes de pillage ont été perpétrés contre plusieurs dizaines de commerces, alors que d'autres, comme les boulangeries et autres épiceries ont brutalement baissé rideau.
