De nombreux huissiers de justice ont demandé samedi à Alger la clarification de certains articles du décret exécutif relatif à leurs honoraires qu'ils jugent ambigus et problématiques lors de leur application notamment l'article 5. Les huissiers de justice ont demandé, lors des premières Assises nationales sur la profession, d'exposer au conseil d'Etat l'article 5 du décret exécutif no 09-78 qui définit les honoraires de l'huissier de justice pour l'expliciter et «lever l'ambiguïté qui l'entoure et qui a entraîné de nombreux problèmes et obstacles lors de l'application du décret». L'ancien secrétaire général de la Chambre nationale des huissiers de justice, M.Bouchachi Brahim, a appelé, dans ce cadre, à exposer cet article au Conseil d'Etat «pour l'expliciter et lever l'ambiguïté qui l'entoure» ce qui permettra, selon lui, d'élaborer un document unifié sur les honoraires de l'huissier de justice». Dans ce contexte, M.Lazreg Mohamed Cherif, huissier près la cour de Médéa, a déclaré que cette situation avait «privé les professionnels de leurs droits consacrés pourtant par la loi», ajoutant qu'il était temps que la Chambre nationale des huissiers de justice saisisse le Conseil d'Etat suite au «refus par le ministère de donner suite à cette demande». L'article 5 fixe les honoraires proportionnels perçus par l'huissier de justice à la charge du débiteur, du créancier, de l'acquéreur et de l'adjudication et qui varient entre 8% pour une somme de 100.000 DA et 1% pour une somme de plus de 100.000.000 DA. Le volet relatif à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a été l'autre préoccupation soulevée par les huissiers de justice.