Plus de 60% des échanges commerciaux ont été réalisés avec les pays membres de ce bloc économique (UE) durant la première moitié de l'année 2013. L'Algérie ne s'en sort pas si mal. La balance penche en sa faveur dans ses échanges commerciaux avec les pays membres de l'Union européenne. Cela se traduit par un excédent de près de 10 milliards de dollars. Même si son économie demeure fortement tributaire de ses exportations en hydrocarbures (97% environ de ses exportations globales) avec de surcroît une facture des importations qui s'acheminent vers un nouveau record. Un petit miracle! Si l'on tient compte des exportations de pétrole et de gaz qui ont fortement chuté. Que disent les chiffres? «Sur les 64,25 milliards de dollars (mds usd) d'échanges commerciaux (importations et exportations) réalisés par l'Algérie durant ce semestre, 39,16 mds usd ont été effectués avec les pays de l'UE, soit 60,94% du commerce extérieur global de l'Algérie», montrent les statistiques des services des Douanes. Plus de la moitié des importations algériennes proviennent des pays européens. Elles ont connu une hausse impressionnante, supérieure à celle des exportations. «Les importations algériennes de l'UE ont atteint 14,98 mds usd, durant le premier semestre 2013, soit près de 52,8% des importations globales du pays, en hausse de 22,8%, par rapport à la même période en 2012» selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) alors que ses exportations vers les pays membres de l'UE ont bondi pour atteindre 24,17 milliards de dollars à la fin du mois de juin 2013. Soit un bond de 17% par rapport au premier semestre de 2012. La rive sud de la Méditerranée s'affirme comme étant un partenaire incontournable malgré la crise qui la secoue. «A l'intérieur de cette région économique, l'Espagne est le premier client de l'Algérie avec 5,39 mds usd, suivie par l'Italie avec 5,13 mds,» souligne la même source, tandis que la France qui demeure le premier fournisseur de l'Algérie n'arrive qu'en 4e position (3,66 mds) devancée par la Grande-Bretagne avec 4,51 mds. L'Hexagone, avec 3,33 milliards de dollars, se maintient en tête des pays exportateurs vers l'Algérie talonné par la Chine avec 3,31 milliards de dollars qui devance l'Espagne avec 2,72 milliards de dollars. L'Italie occupe la 4e place avec 2,51 mds usd, loin devant l'Allemagne, première force économique de l'Europe, avec seulement 1,34 md usd. Il est à noter que les échanges commerciaux avec les pays hors Union européenne se sont traduits par une forte chute des exportations: de l'ordre de 38,6%. Au moment où il a été constaté une hausse de 11% des importations en provenance de ces pays. Il est à signaler que le volume des échanges avec les pays du Maghreb (UMA) qui a enregistré un bond notoire de 58,45% n'est pas arrivé malgré tout à franchir la barre des 2 milliards de dollars au premier semestre 2013 par rapport au 1er semestre 2012. Il est passé de 1,21 milliard usd à 1,92 md usd démontrant que les pays de la région (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie) peinent à construire une Union maghrébine dont le potentiel s'élève à quelque 100 millions de consommateurs. «Dans le Monde arabe, seuls la Tunisie et le Maroc figurent parmi les 15 premiers partenaires commerciaux de l'Algérie, occupant respectivement la 12e et la 14e place dans la liste des principaux clients du pays avec 813 millions usd et 521 millions usd», notent les rédacteurs du rapport du Cnis qui indiquent que les exportations algériennes ont atteint 35,90 mds usd au 1er semestre 2013 alors que la facture des importations qui s'est élevée à 28,35 mds usd, laisse présager d'une explosion. Ce qui a permis toutefois de dégager un excédent commercial de près de 7,56 milliards de dollars. Une performance due à des niveaux élevés du baril de pétrole certes. Pas de quoi faire la fine bouche cependant, en ces temps de crise qui malmène des pays réputés pour la robustesse de leurs économies (Etats-Unis, France Grande-Bretagne, Espagne, Italie...). Il ne fait finalement pas aussi gris sous le ciel d'Algérie.
