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"Notre main n'apparaît pas..."
IL Y A 40 ANS LE CHILI, IL Y A 10 ANS, L'IRAK. AUJOURD'HUI, C'EST LA SYRIE
Publié dans L'Expression le 08 - 09 - 2013

Nixon-Kissinger ont ouvert la voie à la «complotite» qui voit des «ennemis» dans tous ceux qui ne partagent pas les visions américaines
C'est ainsi que s'exprimait le président Richard Nixon, avec son secrétaire d'Etat, Henry Kissinger après le «succès» du coup d'Etat au Chili contre le président Salvador Allende. Ingérences sanglantes qui semblent être l'image de marque des dirigeants états-uniens.
La controverse qui entoure les allégations de l'Occident quant à une attaque aux armes chimiques par le régime syrien - vous observerez que les USA et la France ne citent jamais la rébellion et les jihadiste comme de possibles auteurs de l'action du 21 août 2013 dans la banlieue de Damas - montre à l'envie combien la raison du plus fort peut triompher de tous les doutes. Le droit international, que les puissants martèlent à tout bout de champ, n'a de nécessité et de légitimité, pour eux et selon eux, que dans la mesure où il conforte leur diktat. Ainsi, l'Occident a désigné un coupable et s'en tient, ne démordant pas d'une position que rien au plan légal ne vient soutenir ou justifier. Qu'à cela ne tienne, le droit international c'est l'Occident, et lui seul, qui l'interprète, bien sûr à ses normes et selon ses besoins. Sinon, la CPI (la Cour pénale internationale) aurait à juger (presque) tous les dirigeants occidentaux, à commencer par ceux des Etats-Unis et d'Israël, les uns et les autres auteurs, à des degrés divers et complices de crimes de guerre et crimes contre l'humanité (contre les Palestiniens) et au moins contre l'Irak et le...Chili (pour les Etats-Unis). Ah, le Chili! Nous y voilà. Oui, le Chili qui commémore ce 11 septembre le quarantième anniversaire du coup d'Etat de la CIA contre le gouvernement socialiste chilien et l'assassinat du président Salvador Allende.
Ben oui, c'est bien la CIA qui a été derrière le coup d'Etat au Chili comme l'indiquent les archives enregistrées des conversations de la Maison-Blanche impliquant le président états-unien, Richard Nixon (1969-1974, destétué par le Congrès après le coup foiré du Watergate) et son secrétaire d'Etat, Henry Kissinger. Un an plus tôt, en 1973 donc, Nixon eut plus de réussite puisqu'il élimina celui qu'il considérait comme un «ennemi», le président Allende, qui nationalisa au profit du Chili, le cuivre chilien. Nixon et Kissinger jouèrent un rôle de premier plan dans l'éviction sanglante du gouvernement socialiste chilien et l'instauration de la dictature au Chili. Dès 1970, Nixon affirma au directeur de la CIA, Richard Helms: «Nous ne laisserons pas le Chili partir à l'égout» (après l'élection du socialiste Salvador Allende). Mais la fracture avec le Chili eut lieu après la nationalisation du cuivre et le refus du gouvernement socialiste d'indemniser les multinationales US. Le même Nixon a dit à son secrétaire au Trésor, John Connally: «J'ai décidé que nous allions sortir Allende (...) C'est un ennemi (...)
Nixon: «Tout est permis pour le Chili»
Tout est permis au Chili. Foutez-lui un coup de pied au cul, OK?» (échange de propos enregistrés par la Maison-Blanche). En juillet 1973, deux mois avant le coup d'Etat, Nixon eut un aparté avec Kissinger, le président de dire: «Je crois que ce Chilien (Allende, Ndlr) pourrait avoir quelques problèmes», et Kissinger d'approuver: «Il a de gros problèmes (...).» Nixon ajoute: «Si seulement l'armée pouvait trouver quelques personnes derrière elle.» Cinq jours après le coup d'Etat qui coûta la vie à Allende - le 16 septembre 1973 - les mêmes se retrouvent au bureau Ovale à la Maison-Blanche. Kissinger: «L'affaire au Chili se concrétise et bien sûr la presse se lamente parce qu'un gouvernement pro-communiste a été renversé (...) C'est-à-dire, au lieu de se féliciter... Sous le gouvernement de (Dwight) Eisenhower, nous serions des héros.» Nixon: «Bon, nous ne l'avons pas fait, comme vous savez, notre main n'apparaît pas.» Et Kissinger d'appuyer: «Nous ne l'avons pas fait. Ou plutôt, nous avons aidé (...) nous avons créé les meilleures conditions possibles.» A Nixon de conclure: «Voilà, et c'est comme cela que nous allons le présenter.» C'était en 1973, il y a quarante ans. La méthode n'a pas changé et on peut gager que le même processus et scénario ont été utilisés pour l'envahissement, par les troupes de George W. Bush, de l'Irak en 2003.
G.W. Bush: «L'Irak est un immense dépôt d'ADM»
Les ADM imputées au pouvoir irakien? Du khorti!Il n'en était rien comme le reconnaîtra, quelques années plus tard, le secrétaire d'Etat de G.W. Bush, Colin Powell. (voir l'entretien de l'ancien secrétaire d'Etat américain, Colin Powell au Nouvel Observateur du 3 mars 2013 «Comment la CIA m'a trompé»). Sans doute de bonne foi, le secrétaire d'Etat de l'ancien président George W.Bush a participé à accréditer le bobard selon lequel l'Irak disposait d'immenses stocks d'armes de destruction massive (ADM), contribuant à l'envahissement et à la destruction de l'ancienne Mésopotamie. Bien sûr, après coup, il s'est avéré que tout ce que Colin Powell avait présenté - du haut de la tribune des Nations unies - comme des faits attestant la possession par l'Irak d'armes prohibées, était faux et mensonger. L'administration américaine avait juste besoin de faire accréditer, sur le moment, que ce qu'elle avance est vrai. C'était une course contre la montre. Colin Powell, mortifié, a découvert plus tard qu'il n'a été qu'un pion et comment la Maison-Blanche et la CIA l'ont utilisé en lui fournissant de fausses informations. Interrogé sur ces faits, l'ancien secrétaire d'Etat américain a déclaré au quotidien britannique The Gardian: «La question aurait dû être posée à la CIA et à la DIA (agence de renseignement de défense) avant que cette fausse information (l'existence d'armes bactériologiques) ne figure dans le rapport adressé au Congrès, cité dans le discours sur l'état de l'Union (par George W. Bush), et dans mon intervention à l'ONU du 5 février (2003)». Ces déclarations ont été faites en réaction aux propos d'un transfuge irakien qui s'exprimait la veille dans le même journal Le transfuge, «Curbevall» alias Rafid Ahmed Alwan al-Janabi, avait déclaré avoir menti quant à la présence de ces armes en Irak. Ceci montre, comment fonctionne le système américain et comment les Etats-Unis imposent leur volonté au monde, par le chantage, par les pressions, par les «aides» et autres moyens. Peut-on encore croire sur parole ce que racontent les Etats-uniens?
On ne le pense pas. Notre religion est faite, les Etats-Unis sont prêts à tous les expédients et à toutes les extrémités pour imposer leur volonté. Ils rééditent en Syrie ce qu'ils ont déjà entrepris au Chili, en Irak et ailleurs dans le monde ordonnant leur «solution». Généralement, la guerre, les frappes et autres coups d'Etat. En Syrie, après que les rebelles et les jihadistes - une alliance contre nature avec les affidés d'Al Qaîda - soutenus, formés, armés et financés par les Etats-Unis, la France, le Qatar et l'Arabie Saoudite n'ont pas réussi - en deux ans et demi de massacres du peuple syrien - à déboulonner le régime syrien, Washington décida donc de passer à l'acte.
Obama: «Le régime syrien tue les enfants»
Il fallait commettre une action qui puisse être un choc pour l'opinion publique internationale. C'était la fameuse attaque contre la zone de la Ghouta, près de Damas. Déjà en 2012, il y eut le «massacre» de Hura où des «centaines d'enfants» syriens auraient été massacrés. Les images montrées en boucle sur les télés et les sites Internet se sont avérés être des enfants irakiens massacrés par les frappes américaines contre l'Irak en 2003. Il y eut remake, le 21 août 2013 avec, encore, des «enfants syriens» tués par les «armes chimiques» du régime «honni» de Bachar al Assad. Cela aussi, sent le faux et le «montage». Il apparaît désormais qu'il n'y a rien de vrai dans tout ceci. D'ailleurs, les Etats-Unis et la France ont été incapables de présenter des preuves indubitables de la culpabilité du régime syrien. Or, c'est un site Internet qui apporte la preuve que «l'attaque chimique» en Syrie a été le fait du Pentagone. L'affaire, indique cette source, a été prise en charge par le colonel Anthony MacDonald, directeur de l'état-major des opérations et de la planification des activités de l'armée américaine. Celui-ci avait «organisé» à sa «grande satisfaction» l'affaire connue sous le nom «d'attaque contre Mouaddamiya» (voir sur le site, les mails compromettants révélés par les Anonymous). Il y eut une attaque aux armes chimiques pour incriminer le pouvoir syrien mais tout le reste est faux, en particulier pour ce qui est des «milliers» de victimes dont l'opposition syrienne s'en est immédiatement emparée pour demander une intervention militaire internationale contre le régime de Damas. Demande promptement appuyée par les grandes puissances prêtes à frapper la Syrie. Cela, juste parce que le pouvoir syrien n'entre pas dans le profil que les grandes puissances occidentales, notamment Washington, veulent pour la Syrie. Les «enfants syriens morts» empoisonnés par des armes chimiques?
Du cinéma! La séquence syrienne montre qu'Obama, formé à bonne école, est très capable de rééditer les «exploits» de Nixon au Chili en 1973 ou celui de Bush Junior en Irak en 2003. Ainsi, Obama - prêt à passer pour la postérité pour celui qui a assassiné le peuple syrien - ment effrontément et, sans doute, commettra sans état d'âme, en toute impunité, un nouveau crime de guerre. Ce ne sera pas le premier coup fourré que cette grande puissance aura commis au nom des «intérêts» américains où qu'ils se trouvent. Ne vous y trompez pas, les frontières des Etats-Unis, sont celles de la planète Terre et les dirigeants états-uniens s'estiment en droit d'y intervenir en toute circonstance au nom de ces intérêts! Cela s'est vérifié ces dernières années.


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