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Y-a-t-il un pilote?...
Publié dans L'Expression le 21 - 09 - 2013

Un commandant de bord doit-il habiter dans un quartier populaire où le bruit est aux commandes?
Khaled Benyounès était plutôt gêné (moralement) d'avoir à juger un commandant de bord inculpé d'insultes et d'injures à l'encontre d'un propriétaire d'une rôtisserie située au rez-de-chaussée d'un bâtiment à Bab Ezzouar (Alger). Et ce quartier commerçant abrite beaucoup de rôtisseries, fast-foods, pseudo-restos, restaurants et autres gargotes où l'hygiène y est «outlaw».
Le pauvre commandant de bord était tout renversé à la lecture des inculpations égrénées par un juge frais comme un merlan sorti de la glace. Injures, insultes et menaces i-e les articles du Code pénal 284, 287 (loi n°04-82 de février 1982) et 299 (loi n°06-23 du 20 décembre 2006). C'est dire si le parquet bosse les paupières baissées avec la police judiciaire dont le comportement sera flétri à la barre par Maître Habib Benhadj, l'avocat de Mahmoud, D. le commandant de bord. Il faut vite préciser que depuis un bon bout de temps, les commandants de bord qui ont besoin de sérénité et une santé de fer et d'acier, connaissent de gros problèmes de toutes natures. N.K. en connaît un bon bout; Saïd M. aussi et Saïda M.O. avec.
Et puis, qu'est-ce donc que cette société qui accepte qu'un commandant de bord qui doit dormir tôt et se réveiller encore plus tôt réside à...Bab Ezzouar? Et puis, pourquoi fournit-on des autorisations d'exercer aux restaurateurs du rez-de-chaussée de nos cités-dortoirs?
Pour revenir à Maître Benhadj, il n'a eu de cesse de flétrir l'action de la police: «C'est un dossier qui devait être dans le tiroir du commissaire, c'est une affaire à classer. Malheureusement ont cite systématiquement les voisins qui perdent le sang-froid et se disent des «mots» qui mènent vers la barre. Nos juges du siège n'ont pas que «ça» à faire. La justice a franchement pire à examiner. Laissons-là tranquille. C'est pourquoi je vais faire l'économie d'une longue intervention et ne pas répondre à mon jeune confrère qui a vraiment dramatisé les faits. Sans omettre au passage les douloureux témoignages d'où est sorti du vent. Des témoins qui viennent de Khemis El Khechna manger des brochettes à 40 DA l'unité, est franchement suspect», ironise l'avocat de Mahmoud qui a ri au moment où il a évoqué le verbe manger en le comparant avec «bouffer».
Maître Benhadj a aussi beaucoup apprécié le fait que le juge du siège devant un Moslem, le procureur, amusé et rassuré avait refusé qu'un des témoins gêné par les grossièretés qu'aurait dites l'inculpé avait voulu siffler à l'oreille du...tribunal. «Oh là, témoin, la Cour suprême, dans un de ses arrêts, veut que les insultes et injures soient répétées à la barre publiquement afin de situer les responsabilités et que l'assistance soit édifiée sur l'énormité des mots balancés en pleine ire. Il faut dire, quitte à nous répéter, qu'une telle, «dispute» avant l'aube n'aurait jamais dû avoir lieu, car tout compte fait, le commandant de bord était descendu de son domicile niché au 3e étage, prier les amateurs de brochettes de faire moins de bruit, de cesser le vacarme et à la limite de surveiller le langage à cette heure tardive de la nuit. Omar M.A. le boss de la rôtisserie ne voulut pas de cette leçon de morale. Il a été sûrement vexé. Il l'a si mal pris qu'il a alors eu des mots avec le pilote, agacé qu'il était à cette heure où il devait être au lit en plein sommeil pour se réveiller très tôt pour une expédition de 7 heures sur Pékin! Et comme notre société a perdu depuis très longtemps, les mots cèdent rapidement l'espace aux maux dont certains vont directement vers de fâcheuses situations. La police est alertée. Toujours aussi raides, les policiers ne cherchent pas à trop comprendre ou à éteindre le feu. Peu importe la personnalité des mis en cause. C'est la présentation. Et à El Harrach, l'opportunité des poursuites joue à fond, on ne se cure pas les méninges on envoie le rôtissier et le pilote devant le tribunal. Ces derniers temps, il y a franchement des dérives insupportables:
-Voilà un pilote confirmé à qui on refuse le divorce parce que madame l'a voulu.
-Voilà un prof d'université victime d'un méchant rapport des services de sécurité et où le juge d'instruction risque de suivre...
Voilà un cadre d'une institution internationale à qui madame l'ex-refuse le partage des vacances des enfants.
-Voilà une juge qui renvoie 16 fois la décision du divorce et qu'elle est mutée et remplacée par une nouvelle magistrate qui se doit, elle aussi, de renvoyer et elle a un argument en béton: elle n'a pas encore consulté le dossier, un dossier qui traîne depuis...neuf mois!
Heureusement que des juges du siège de l'envergure et du courage de Khaled Ben Younès, le juge d'El Harrach courent les juridictions. Tant mieux, car le rôtissier ne devra pas rire au nez du brave pilote!


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