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Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 02 - 2010


El Harrach
Saâd Oussaâdi
Présider une audience du pénal où deux femmes s'affrontent autour de menaces, d'insultes, d'injures, d'exclamations de mots durs, de maux passagers... est en soi un moment fort, surtout que le tribunal, attentif comme jamais ce lundi,
était présidé par un homme et pas n'importe quel magistrat : Ahmed Oussaâdi,
le seul homme sur les quatre magistrats d'El Harrach (cour d'Alger). Et ce sera précisément ce président qui fera en sorte que Halima, l'inculpé de menaces, et Hamida, la victime qui vient à la barre, le cœur serein, la conscience «reposée», les tripes vidées,
car le mérite d'Oussaâdi aura été de laisser les parties aller aux confessions pour signifier leur courroux, car les deux femmes étaient en colère, une colère que la procureure avait saisie au vol pour réclamer une lourde peine
de prison. L'autre femme sera l'avocate qui avait, elle aussi, joué au pompier de service pour éteindre le feu de la fitna entre voisines.
«J'habite dans la cité depuis dix-huit ans, elle est là depuis deux ans. Et puis je l'ai connue le soir où elle était venue taper à la porte passer la nuit chez moi. Depuis, que des ennuis.»
- «Non, cette histoire n'intéresse pas le tribunal, seules les insultes et menaces...», coupe Ahmed Oussaâdi.
La victime va alors rester dans le délit du jour.
Il se tourne vers Halima Z., l'inculpée, qui se défend d'avoir insulté cette pseudo-voisine qui n'est pas au-dessus de tout soupçon.
- «Je vais vous dire, ajoute l'inculpé, elle m'a même agressée et même si je ne m'étais pas plainte, ni établi de certificat médical, elle s'était mal comportée, et ce n'est pas bien du tout.
Je suis désolée, et j'en suis même malade devant tant de mauvaise foi, car c'est moi qui avais commencé à faire du bien à cette dame», avait débité, au bord d'une crise de larmes, l'inculpée qui va être surprise par la position de la victime qui ne cessait de signifier son désaccord par des signes de la tête éloquents.
L'inculpée reprit alors son monologue..., c'est alors que la victime évoque les témoins. «Voilà leurs témoignages par écrit avec les propos injurieux proférés par l'inculpée», dit à son tour Zohra T., qui va même pousser le juge à cracher son premier ricanement en guise de «carton jaune», car il avait prévu que le tribunal n'était pas prêt à écouter les piaillements des uns et des autres.
La procureure à l'affût attendra le moment propice pour demander une peine de prison ferme à l'encontre de cette femme au parler parasité, au vocabulaire certes riche, mais aride de ton.
La distance entre les deux femmes est évoquée aussi par l'avocate qui était franchement fâchée de ce qu'avait avancé la victime, car elle était loin de la vérité.
«Comment voulez-vous qu'à distance ma cliente traverse une rangée de bâtiments pour venir s'en prendre à Halima ?», s'était-elle exclamée. Oussaâdi, très cool, écoutait en prenant de temps à autre des notes pour ses attendus. Il a surtout voulu que ce duo de dames pas drôles du tout vide ce qu'il avait dans le ventre et qu'à la sortie, les deux mamans regagnent leurs foyers, sans aucune arrière-pensée et surtout avec la conviction d'avoir tout débité devant le juge.
Il y a aussi ce petit commentaire de la représentante du ministère public qui avait valeur de coup de main au tribunal.
D'ailleurs, en décidant de mettre en examen l'affaire du jour, Oussaâdi aura permis d'éteindre le feu de la rancœur des uns et des autres et donc de calmer les esprits jusqu'au prononcé du verdict, qui fera honneur au juge, au tribunal, donc à la justice.


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