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Un singe avec une grenade...
Publié dans L'Expression le 29 - 09 - 2013

L'image n'est pas aussi caricaturale ou farfelue que l'on pouvait se l'imaginer ou le supputer tant elle résume bien l'Occident et l'idée qu'il se fait du monde musulman en général, arabe en particulier. Dans la crise syrienne, les jusqu'au-boutistes occidentaux n'avaient à la bouche que les mots «frappes» et «guerre» comme si seule la force peut régler des problèmes essentiellement politiques. Il n'existe aucun exemple dans le monde où la puissance militaire a résolu de tels dossiers. Les Etats-Unis au Vietnam, encore moins la France dans ce même pays - où elle a connu une cuisante déroute à Diên Biên Phu - et en Algérie ne peuvent affirmer le contraire. C'est ainsi, qu'excédé par les outrances guerrières occidentales, le vice-Premier ministre russe, Dmitri Ragozine, eut ces mots sur son compte Twitter, à la fin du mois d'août - au plus fort des tentatives du trio occidental de frapper la Syrie - «L'Occident se comporte avec le monde musulman comme un singe avec une grenade». L'image est sans doute irrévérencieuse pour l'Occident, mais explicite le comportement insolite d'un Occident partie et juge dans la crise syrienne. Partie du fait que des pays occidentaux soutiennent et arment (pour certains d'entre eux) les rebelles syriens -; juge dès lors qu'ils veulent être juge et bourreau. En punissant la Syrie pour un crime que rien ne confirme que ce soit Damas qui en est l'auteur. Il y a toutefois maldonne quand on sait que le groupe le plus agissant et le plus visible dudit Occident se compose en tout et pour tout du trio constitué des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France. Les trois pays sont plus prompts à frapper quitte à devoir discuter avec les morts ensuite. En réalité, ce que l'on fait passer pour être «l'Occident» ne représente que ces trois puissances nucléaires, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Au long de ces décennies, mettant à profit leur hégémonie sur le terrain, elles ont imposé leur diktat au monde d'une manière générale, au monde arabo-musulman en particulier. Trois «cadors» qui se sont partagés la planète et ses richesses. Comme ces richesses, singulièrement énergétiques, se trouvent dans le Monde arabe et musulman, ceci explique sans doute cela. Ce trio a trouvé le prétexte de l'attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas pour tenter de frapper la Syrie. Il était patent que les évènements en Syrie ne se sont pas déroulés selon le plan qui leur a été imparti. Ainsi, dès lors que la rébellion - composée de déserteurs, de mercenaires et de jihadistes - n'a pu se défaire du régime syrien qui s'est révélé plus coriace qu'on ne l'a supposé, les soutiens de la rébellion décidèrent de passer à l'action et d'attaquer la Syrie. Le trio voulait rééditer en Syrie le criminel «exploit» réalisé en Libye en 2011, quand il est devenu évident que la rébellion était en train de perdre la guerre.
Dès lors, comment imaginer qu'une armée qui reprend le terrain perdu se mette en difficulté en usant d'armes interdites? Les dirigeants syriens sont-ils fous, alors que tous les atouts se trouvaient entre leurs mains? C'est pourtant ce que le trio occidental s'évertue à faire admettre en accusant la Syrie d'un crime qui desservait sa cause. Dans un rapport confidentiel transmis aux Américains, des experts en armement ont indiqué que l'arsenal syrien est en grande partie «inutilisable» en l'état et pourrait par conséquent être détruit plus rapidement que prévu. Ainsi, «l'arsenal chimique» syrien dont on a fait un monde est obsolète et ne représente aucun danger car cet armement est périmé et inutilisable. Aussi, on peut se demander pourquoi la note «confidentielle» transmise aux seuls Américains (?) n'a-t-elle pas été rendue publique? En fait, cela donne toute sa signification et du crédit aux affirmations de la Russie, qui n'a cessé de dire que ce sont les rebelles qui ont utilisé les armes chimiques. Et qui pouvait fournir ce genre d'armes aux rebelles si ce n'est les pays qui les soutiennent contre le régime syrien? Pourtant, Américains et Français - les Britanniques ont été réduits au silence et neutralisés par les représentants du peuple du Royaume-Uni qui ont dit non aux frappes contre la Syrie - continuent de s'agiter et à hausser le ton toujours prêts à passer outre les mises en garde émanant de la vraie communauté internationale qui fait des efforts pour trouver une solution pacifique à la crise syrienne par des négociations entre les deux parties - négociations refusées par la rébellion qui attend de l'Occident qu'il l'installe sur le fauteuil de Bachar Al Assad. De fait, les fauteurs de guerre ne sont pas ceux auxquels on pense généralement, mais ceux qui se drapent dans les oripeaux des droits de l'homme pour mieux asseoir leur suprématie.

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