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Berlusconi plonge l'Italie dans une nouvelle crise
IL RETIRE SES MINISTRES DU GOUVERNEMENT LETTA
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2013

L'Italie reste malade de Silvio Berlusconi qui n'arrive pas à quitter dignement le pouvoir
«Geste fou», «indigne», «le condamné fait couler l'Italie»: la presse italienne était unanime hier à condamner la décision du Cavaliere alors que la troisième économie de la zone euro peine à sortir de la crise.
Pris de panique à l'idée de perdre prochainement son immunité parlementaire, Silvio Berlusconi a ouvert une nouvelle période d'incertitude politique pour l'Italie en contraignant les ministres de son parti à démissionner.
La balle était dans le camp hier du président Giorgio Napolitano qui devait rencontrer dans la journée, le président du Conseil Enrico Letta. Au cours d'un déplacement à Naples, il a indiqué qu'il ne se résoudrait à «une dissolution (des chambres) que s'il n'y avait pas d'autres solutions». Il reste sur sa position: une dissolution est inutile tant que la loi électorale n'est pas modifiée. «Geste fou», «indigne», «le condamné fait couler l'Italie»: la presse italienne était unanime hier à condamner la décision du Cavaliere alors que la troisième économie de la zone euro peine à sortir de la crise. Même Enrico Letta, à la tête d'un gouvernement de difficile coalition entre la gauche dont il est issu et le centre droit de M.Berlusconi, en a perdu son habituelle sérénité, évoquant «un geste fou et irresponsable, entièrement destiné à protéger les intérêts personnels» du milliardaire aux prises avec la justice.
Le feu couve depuis la condamnation définitive le 1er août de Silvio Berlusconi à quatre ans de prison (ramenés à un seul par une amnistie) pour fraude fiscale. En raison de son âge, - il «fête» ses 77 ans hier -, le magnat des médias n'ira pas derrière les barreaux mais va devoir choisir entre l'assignation à résidence et les travaux d'intérêt général. Autre perspective humiliante: le Sénat doit se prononcer prochainement sur sa destitution, qui le privera de son immunité parlementaire, cependant qu'il redoute encore d'autres jugements, dont celui dans le procès en appel du «Rubygate» (prostitution de mineure et abus de pouvoir). Plus s'approche l'échéance, plus les enchères montent. Jeudi, les parlementaires de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), ont signé -mais pas remis- leur démission. Et samedi, ce sont les cinq ministres PDL qui ont annoncé leur démission, dont le numéro deux du gouvernement Angelino Alfano, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur. Sur invitation de la direction de leur parti, pour protester contre «l'ultimatum» de M. Letta. Ce dernier avait annoncé son intention de poser la question de confiance pour «clarifier» le soutien de son encombrant allié. Et en attendant, il a refusé de se pencher sur un éventuel report de l'augmentation de la TVA (de 21 à 22%) qui entrera donc en vigueur le 1er octobre. Tout devrait se jouer dans les prochains jours, probablement demain, au Parlement. «Chacun assumera sa responsabilité devant le pays», a dit M.Letta. Son espoir: attirer des parlementaires du centre droit lassés des coups de colère de leur mentor et former une nouvelle majorité pour un «Letta bis».
«Les voix existent déjà. Et ce sont des voix du PDL (...). Toute la mouvance centriste est en ébullition pour convaincre -les amis du PDL- d'empêcher Berlusconi de choisir une voie extrémiste à la Le Pen», une allusion à Marine
Le Pen, le chef de l'extrême droite française, écrit la Repubblica (gauche). Au lendemain de leur démission, plusieurs des ministres PDL -celui des réformes, Gaetano Quagliariello, et celle de la Santé Beatrice Lorenzin- ont exprimé leur désaccord avec la position adoptée par la direction du PDL, y voyant une dérive extrémiste.
Le mouvement «Forza Italia» que le PDL tente de refonder «nous pousse vers une droite radicale, se ferme aux modérés», s'est plainte Mme Lorenzin, assurant qu'elle n'en ferait pas partie.
Les médias se livrent à des calculs savants sur une nouvelle majorité gouvernementale, tenant compte du soutien possible de certains PDL, de celui inconditionnel de l'ex-chef du gouvernement Mario Monti, et aussi d'éventuels transfuges du Mouvement Cinq étoiles (M5S) de l'ex-comique antipartis Beppe Grillo. Silvio Berlusconi a appelé à des élections anticipées «au plus vite», car, a-t-il dit, «les sondages montrent que nous les gagnerons».
Evoquant la TVA, il a accusé le Parti démocrate (PD, gauche) de «faire payer aux citoyens l'augmentation des impôts». En même temps, dans un message sur Internet, le Cavaliere, sans doute conscient qu'une partie de son camp est troublée, a joué le partenaire constructif, affirmant que le PDL était prêt à voter une loi bloquant la hausse de la TVA et une loi budgétaire. A moins d'un retrait de la démission des ministres - en Italie, rien n'est exclu -, le pays pourrait se diriger vers la formation d'un gouvernement chargé de deux tâches: l'adoption de la loi budgétaire et la révision de la loi électorale. Avec le parti de M.Berlusconi dans l'opposition. Auquel cas, celui-ci «se retrouvera isolé, privé du levier qu'il détient sur le gouvernement», commente Stefano Folli, du quotidien Sole 24 ore. Les yeux seront tournés ce matin vers les marchés.
Le ministre de l'Economie Fabrizzio Saccomani s'est voulu optimiste: «les marchés tiendront compte de beaucoup de paramètres, y compris de la conjoncture économique qui s'améliore», a-t-il dit au Sole 24 ore.


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