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Réformer le veto?
Publié dans L'Expression le 08 - 10 - 2013


Soudain, au détour de la crise syrienne et de ses péripéties, certaines puissances - qui ne se sont pas gênées d'en user et d'en abuser - découvrent les risques que le droit de veto peut avoir sur les relations internationales et plus généralement sur la bonne gouvernance du Conseil de sécurité. Il en est ainsi de la France qui, subitement, se rend compte que le «droit de veto» - que se sont octroyés les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) - n'a pas que des vertus. Plutôt si. Du moins pour ceux qui le détiennent - à l'instar des Etats-Unis qui l'ont érigé en rempart assurant l'impunité à Israël pour ses crimes contre les Palestiniens - pour protéger leurs alliés et garantir leurs intérêts géostratégiques. En fait, ce qui dérange la France qui demande aujourd'hui la réforme du «veto», ce n'est pas tant son concept, mais le fait que d'autres puissances, (Chine et Russie) ne partageant pas sa vison des relations internationales, détiennent aussi cette épée de Damoclès dont, cependant, elles n'en usent que parcimonieusement et dans des conditions très précises. Ainsi, pour la France, son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, a demandé vendredi la... réforme du droit de veto de l'ONU, recommandant la renonciation à un tel droit en cas de «crime de masse». Dans une tribune publiée par Le Monde, M.Fabius écrit: «Lorsque le Conseil de sécurité aurait à se prononcer sur une situation de crime de masse, les membres permanents s'engageraient à renoncer à leur droit de veto.» Le ministre français n'explique pas toutefois ce qu'il entend par «crime de masse». Et pourquoi réformer le «veto» uniquement pour cette seule perspective quand une telle réforme doit entrer dans une vision globale de réforme des Nations unies qui soit en phase avec les critères de notre siècle. De fait, les grandes puissances occidentales ont une vision bornée des rapports entre les Nations, qu'ils estiment toujours à travers le prisme de dominants-dominés et de leurs seuls intérêts. Les guerres coloniales, les génocides, les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, les «crimes de masse» que, justement, Laurent Fabius semble vouloir dénoncer, la France en a commis - et dans l'impunité totale - en Algérie, au Vietnam, en Afrique... Fabius pense-t-il à un veto rétroactif qui puisse condamner la France pour ses crimes dans ses anciennes colonies? Demandera-t-il à ce que les «crimes de masse» commis par les Etats-Unis au Vietnam, en Irak et en Afghanistan soient de même condamnés? Non, M.Fabius! Votre demande de réforme du droit de veto est hypocrite et très intéressée et n'a rien à voir avec le droit international et la protection des peuples et des nations. La France est l'un des pays qui soutiennent la rébellion en Syrie, une rébellion au moins coresponsable des «crimes de masse» que vous dénoncez. Le ministre français rappelle qu'«il a fallu attendre plus de deux ans et 120 000 morts en Syrie pour que le Conseil de sécurité cesse enfin d'être paralysé par l'usage du veto et prenne une décision». Tiens donc! Comment se fait-il que la France ne se soit pas aperçue que le Conseil de sécurité est paralysé depuis 66 ans sur le dossier palestinien bloqué par le veto systématique américain? Qu'elle ne se soit pas élevée contre le «veto» utilisé abusivement au moins une soixantaine de fois par Washington et qu'il ne lui soit pas venu l'idée de proposer une réforme d'un veto qui bloque le fonctionnement normal de l'institution représentative du droit international? De fait, Fabius qui se lamente de la paralysie de l'ONU prend la précaution d'ajouter: «Pour être réaliste, ce code exclurait les cas où seraient en cause les intérêts vitaux nationaux d'un membre permanent du Conseil.» Ainsi, selon Fabius, le droit international doit être appliqué, mais uniquement pour les autres, pas pour les puissants détenteurs du «veto». Il fallait seulement le dire. «Cynisme, quand tu nous tiens...» Bien sûr, le chapitre VII de la Charte de l'ONU est applicable à l'Irak, à la Syrie... ou un autre pays sans le parapluie du «veto», mais pas à Israël et encore moins aux Etats-Unis et....à la France. En fait, ce qui irrite le chef de la diplomatie française, c'est moins les «crimes de masse» - il le dit sans détour, les puissants n'ont pas à en rendre compte - dont il sait pertinemment qui en sont les vrais responsables en Syrie, mais le fait que son pays n'a pu arriver à ses objectifs stratégiques de placer à la tête de la Syrie des hommes liges de ladite opposition syrienne, dont un grand nombre des dirigeants ont la nationalité française. Qui parle donc de réformer le veto?

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