«Bulles en Délire» est le thème retenu pour cette nouvelle édition dédiée au Cameroun, qui s'est ouverte hier et durera jusqu'au 12 octobre prochain, au lieu habituel, l'Esplanade de Riadh el Feth. C'est hier qu'a été inaugurée la 6e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger en présence de Khalida Toumi, ministre de la Culture, Dalila Nadjem, commissaire du festival, du comité d'organisation ainsi que des invités du festival, rehaussée par le son festif du karkabou du groupe Ouled Hadja Maghnia. Le thème générique retenu pour cette édition est l'humour, traduit par le slogan «Bulles en délire». «La bande dessinée, qui traite une grande diversité de sujets, a toujours gardé un lien très fort avec l'humour. C'est aussi un trait de caractère des Algériens qui, même dans les moments les plus durs, se sont livrés à la dérision et l'autodérision et aiment rire ou se moquer. Mais, autour de ce thème central, plusieurs autres seront abordés» pouvons-nous lire sur le dossier de presse. Le programme d'animation culturelle propose cette année d'ailleurs, trois journées thématiques: la première qui se tiendra aujourd'hui aura trait à la Planète BD ou une expédition dans la BD internationale avec comme invité Patrick Gomer. La seconde, demain, portera sur le 9e art algérien, sa situation, ses difficultés, ses tendances et perspectives. Elle sera animée par Sandra Rousseau, universitaire qui enseigne aux Etats-Unis et spécialiste de l'humour algérien. Et enfin, le vendredi 11 octobre, sera l'occasion de se donner «Le parti d'en rire» autour du thème central de l'humour, en Algérie et dans le monde, dans la BD, mais aussi d'autres disciplines. Chacune de ces journées thématiques s'achèvera par un plateau d'échanges, sous la forme d'un talk-show, avec de nombreux invités, le tout retransmis en direct sur les radios locales. Le Fibda offrira au public plusieurs expositions dont celle du pays invité d'honneur, le Cameroun qui présentera l'exposition «La bande dessinée au Cameroun à 360 degrés», un total de 200 planches sera exposé sur «l'histoire riche du 9e art au Cameroun». Un choix non fortuit puisque le Cameroun accueillera le prochain Festival panafricain. Un livre sera réalisé aussi, à cette occasion, en commun avec des bdistes algériens. Aussi, «Corto Maltese-Images pour Alger» montée en collaboration avec l'Institut français, sera, entre autres, également l'une des attractions du Fibda 2013, avec en sus, une conférence qui sera consacrée à ce héros et son créateur Hugo Pratt. Une centaine d'invités sont attendus à cette 6e édition dont des «vedettes» de la bande dessinée internationale. Parmi eux, l'un des maîtres de l'humour, Zep (de son vrai nom Philippe Chappuis), le papa du petit Titeuf, dont une exposition «Titeuf, 20 ans et toujours», lui sera consacrée. La librairie du Fibda proposera des dizaines de titres d'albums parmi les plus connus au monde avec de nombreuses nouveautés, cédées à des prix réduits par rapport au marché. L'espace du festival abritera également, comme à l'accoutumée, des stands d'éditeurs, des animations, des formations, des ateliers BD pour enfants, un atelier d'initiation au film d'animation, des ateliers en milieu scolaire et pour enfants malades en partenariat avec l'association El Malek. Cette année, en plus de Adrar, les villes de Tizi Ouzou, Boumerdès et Constantine accueilleront aussi le Fibda. Ce dernier, étant devenu un vivier incontournable pour les créateurs, il sera à nouveau la vitrine d'un nouvel ouvrage collectif qui aura pour thème «Le Quotidien». Appelé Les déchaînés, il fera suite à Monstres et Waratha qui ont enregistré un franc succès les années précédentes. Chaque membre de ces 12 artistes qui ont pris part à cette aventure aura la chance par la suite de réaliser un livre individuel. Notons qu'un concours concernant les blogs de BD est organisé à l'issue duquel le gagnant verra son oeuvre se faire éditer. L'hommage de l'année sera rendu au dessinateur et caricaturiste Rachid Aït Kaci, connu sous le pseudonyme «Kaci». Il a réalisé des dessins de presse pour les journaux les plus connus dans le monde dont Jeune Afrique, Le Nouvel Economiste, Libération ou encore le New York Times. S'exportant de plus en plus, après Angoulême, l'an dernier, où elle fut présentée, la BD algérienne ira, cette année, excusez du peu, au Maroc, à Lyon, à l'Institut du Monde arabe, à Lausanne et enfin à l'Ile de la Réunion où les arts visuels font fureur là-bas grâce à une belle Ecole des beaux-arts et un Festival du cinéma.
