1286 commerces de base dont 312 boulangers seront de permanence dans la wilaya d'Alger. La permanence devant être assurée par les commerçants les deux jours de l'Aïd El Adha pour répondre aux besoins des citoyens en produits de base, continue à être sous les feux de la rampe. Ainsi, après l'annonce faite dimanche dernier, à la presse par le directeur du commerce de la wilaya d'Alger, Mimoun Bouras, précisant que les listes et programmes des commerçants devant assurer la permanence durant ces deux journées dans la wilaya ont été fixés, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'autre aile de l'Union, dont le siège se trouve à Belouizdad (Alger), a organisé mercredi dernier une conférence de presse traitant du même sujet. La cacophonie, parfois redoutée hélas, entre les trois organismes souverains du secteur (ministère du Commerce et les deux ailes de l'Ugcaa), n'a pas donc eu lieu au grand bonheur des consommateurs, d'abord, et des commerçants concernés par cette permanence au demeurant «normale» ensuite. Ainsi, Hadj Tahar Boulenouar s'est félicité que «plus de 11% de commerces par rapport à l'Aïd El Fitr, devant assurer les permanences durant les deux jours de l'Aïd, aient été identifiés et informés à temps ce, contrairement aux décisions prises à l'occasion de la fête précédente durant laquelle nombre de commerçants n'avaient été contactés que deux jours avant ou la veille, même pour certains». Leur nombre cette fois-ci se chiffre à 14.148 commerces pour l'ensemble du pays dont 1286 pour la seule wilaya d'Alger dont notamment 312 boulangeries, a indiqué Boulenouar. Il a été ferme en annonçant que «des sanctions allaient être appliquées pour les contrevenants» à cette décision de permanence tout en rappelant que 120 commerçants réfractaires l'avaient été durant le dernier Aïd. Il rappellera que les commerçants en gros, d'habillement ou autres victuailles non alimentaires, de transport ou de santé, ne sont pas concernés par ces tours de permanence. A propos des boulangers, dont le représentant Amer Omar était présent à cette rencontre de presse, il dira que pour éviter des malentendus regrettables, «si des contrôles venaient à être opérés, il faudra s'assurer que la préparation du pain est en train de se faire et non pas de constater seulement que la boulangerie soit ouverte ou fermée, car obéissant aux horaires de cuisson du pain». Il serait également maladroit de la part de la presse de porter un faux jugement et signaler une boulangerie aux portes fermées alors que le pain se trouve en phase de cuisson avant celle de la distribution. Amer Omar a dénoncé la multiplication de boulangeries ouvertes par des gens qui ne sont pas du métier, mais de simples hommes d'affaires, (beggarines), attirés par l'appât du gain. Aussi, ne doit-on pas s'étonner que certains aspects de déontologie du métier ne soient pas respectés comme pour le poids du pain ou son prix appliqué souvent au-dessus du tarif officiel de 8,50 DA la baguette. Il mettra le doigt sur les malversations opérées autour des subventions de la farine par exemple dont, selon lui, «30% sont détournés vers la confection de gâteaux ou encore le lait en poudre dont des quantités sont employées pour la fabrication de yaourts au détriment du lait». Le conférencier a mis en garde les commerçants contre la circulation de faux billets de banque et se conformer aux consignes de santé, pour notamment sur les points de vente du cheptel. Il a regretté qu'il n'existe pas un marché de bétail en Algérie, ce qui explique la prolifération de points de vente informels constatés dans tout le pays.