Des pièces théâtrales, des lectures, des débats et un documentaire, l'Institut français d'Algérie, à travers ses cinq centres, met le paquet sur l'auteur de L'Etranger. Fidèle à son habitude de mémoire de la culture, l'Institut français commémore le centenaire de la naissance d'Albert Camus au niveau des cinq instituts français d'Algérie et cela pour mettre en évidence la stature d'Albert Camus et de la dimension proprement méditerranéenne de son oeuvre. Né le 7 novembre 1913, Albert Camus, romancier, dramaturge, philosophe, essayiste et journaliste, n'aura eu de cesse d'appeler à la révolte. Dans un spectacle intitulé Camus L'humaniste Gauthier Morax / Marianne Denicourt et André Wilms évoquent son oeuvre, inscrite à la fois contre l'absurdité de la condition humaine et contre le monde tel qu'il est et tel qu'il se dessine. Pour célébrer ce centenaire, des témoignages de l'actualité d'Albert Camus dans la création contemporaine, trois spectacles de théâtre, un atelier de lecture et la diffusion de documentaires récents seront proposés à l'automne 2013. Témoignages de l'actualité d'Albert Camus dans la création contemporaine, trois spectacles de théâtre seront présenté à l'IFA. Il y a Camus / Char (La Postérité du Soleil) avec Jean-Paul Schintu et Bruno Raffaelli, sociétaire de la Comédie française. La pièce raconte l'histoire de l'amitié de deux personnalités engagées dans la résistance à travers leur correspondance: face-à-face de mots et d'images, de poésie et de philosophie avec en son centre l'amitié de René Char et d'Albert Camus. Une résidence de théâtre sera également organisée autour des textes de Mouloud Feraoun (Le Fils du pauvre) et d'Albert Camus (Le Premier homme), et qui verra la participation de 21 comédiens et musiciens sous la direction de Richard Grolleau. Enfin, la troisième pièce de théâtre qui sera organisée par l'IFA: Camus l'Africain à partir de textes d'Albert Camus et de Moni Grégo, pièce de théâtre interprétée par la Compagnie théâtrale de la mer. Un documentaire récent sera également proposé cet automne. Albert Camus: le journaliste engagé réalisé par Joël Calmettes, France, 2009 (52 min). Le film évoque Camus journaliste qui a démontré que l'engagement ne s'opposait pas à la raison, la conviction à l'analyse, l'information à la rigueur. Enfin, des tables rondes seront également organisées. Un débat sera animé le 14 décembre à 14h30 à l'Institut français d'Alger et le 15 décembre à 18h à l'Institut français d'Oran par Eduardo Castillo qui a dirigé la publication du livre collectif Pourquoi Camus? Avec Jean-Yves Guerin, essayiste, Maïssa Bey, auteure, Jacques Ferrandez, auteur de BD Modération: Edouardo Castillo, auteur. Une vingtaine d'écrivains, professeurs ou journalistes racontent chacun «son» Camus. Parmi eux et présents à Alger pour cette table ronde: Jean-Yves Guérin, admirateur du Camus citoyen de notre temps; Jacques Ferrandez, auteur de BD (l'Hôte, puis cette année l'Etranger, Edouardo Castillo qui a conçu Pourquoi Camus?, et Maïssa Bey; tous expriment - avec leurs différences, leurs doutes, leurs admirations, leurs préjugés - leur dette, immense, à l'égard de l'héritage camusien. En partenariat avec le Mucem. L'IFA a également proposé à l'essayiste José Lenzini, qui vient de publier une biographie de Mouloud Feraoun, de faire dialoguer les deux auteurs nés la même année. La conférence s'intitulera «Camus - Feraoun, deux vies, un dialogue» Enfin, l'Institut français lance un nouveau concept d'exposition numérique dont la première déclinaison est consacrée à Albert Camus. Cette exposition permet à partir d'une application dédiée pour smartphones et androïds, de faire accéder le visiteur à des sources originales d'archives (textes, critiques et manuscrits, extraits audio et vidéo). Cette exposition sera visible dans toutes les villes de l'Institut français d'Algérie (Alger, Annaba, Constantine, Oran et Tlemcen).
