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Le hors champ comme troisième voie!
LA MAMIA BRETESCHE GALLERY PRESENTE «THIRD SPACE»
Publié dans L'Expression le 27 - 11 - 2013


Katia Kameli revient à la photo
L'artiste plasticienne et vidéaste algéro-française, Katia Kameli, expose depuis le 14 novembre dernier et jusqu'au 14 décembre une série de photographies ainsi qu'une vidéo The Storyteller...
«Indissociable de son identité plurielle. Protéiforme, son travail exprime l'entre-deux, l'intermédiaire, où le signe d'appartenance est rejeté au profit de la multiplicité» pouvons-lire dans la présentation de son travail. Identité plurielle comme l'est son travail, Katia Kameli se plaît probablement à annihiler paradoxalement ses deux entités en les fusionnant pour en composer une troisième voie possible, celle enrichie de ses différentes connaissances emmagasinées lors de ses diverses pérégrinations ça et là dans le monde mais aussi de sa double identité qui la met constamment entre les deux, sans pourtant se fixer dans l'espace, celui-ci trouvant son équilibre justement dans sa muabilité constante...
«Son positionnement est donc celui de l'hybridité, le «tiers-espace» qui rend possible l'émergence d'autres visions de positions et de formes (...) et permet donc une réécriture des allers retours entre «l'histoire» et les «narrations». Les formes hétérogènes qu'elle manipule, vidéo, photographie, installation, dessin, participent aussi à ce déplacement. Katia Kameli fixe le moment et l'espace sans mise en scène préalable. Il en découle des oeuvres dépouillées, où flotte un air de no man's land.
Ce sont justement ces endroits désertés qui l'intéressent, ce quelque chose de la présence de l'homme, qui paradoxalement est souvent absent de ses photographies» ajoute le descriptif du travail de Katia Kameli. Le troisième espace correspondrait incontestablement à ce qu'on appelle communément dans le 7ème art, le hors champ! Ce que l'oeil ne voit pas, mais pressent. Ce qui fait la force de l'imaginaire qui nous narre l'absence/présence.
De cette traçabilité humaine passée par là. C'est cette résurgence de l'emprunt que filmerait ou photographierait donc Katia Kameli. Entre ciel et terre, il y a ces bâtisses abandonnées ou en construction, qu'immortalise de son appareil-photo l'artiste qui semble s'intéresser à la trace du temps ou au passage de l'homme, comme le suggère cette chaise vide qui gît sur la plage au milieu de deux parasols occupés par des familles (Friday). Ainsi, que ce soit un bloc de béton en construction (the growing blocks) ou un tas de fer, vestige improbable, d'une armature d'un jeu de balançoire (Vernacular architecture), ce qui frappe le regard d'emblée, est cette impression d'inachevé d'un côté et de délabrement d'un autre côté, mais de manque aussi imputant à ces oeuvres le désir sous-jacent de reconstruction né d'un besoin viatique et viscéral d'atteindre l'harmonie. Celui de l'environnement, qui peut être extérieur, mais qui atteindrait crescendo l'intérieur...Pour sa part, The Storyteller est une vidéo de 12mn présentée lors de la biennale 2012 de Marrakech au Maroc. A propos de cette vidéo Katia Kameli précise dans le magazine Dyptic 2012: «La halqa, ou cercle de spectateurs, est une tradition ancestrale marocaine de la narration et de l'interprétation. J'ai choisi de travailler avec Abderahim Al Azalia, un conteur particulier, il interprète à sa manière des films de Bollywood. Pour The Storyteller, il intervient dans le théâtre Royal de Marrakech, dans la salle d'un opéra inachevé. Il y interprète «Dosti» de Sayten Bose, un classique du genre en noir et blanc.
La boucle est bouclée lorsqu' Al Azalia nous raconte comment Ramu et Mohan, les deux protagonistes de Dosti échappent à leur condition. En effet, alors qu'ils jouent de la musique un cercle se forme autour d'eux. L'installation est montrée à l'intérieur de l'Opéra en question, il y a donc plusieurs mises en abymes dans cette proposition.» Katia Kameli vit et travaille à Paris.
Après des études à Vienne dans l'atelier de Pistoletto, elle est diplômée de l'Ecole nationale des beaux-arts de Bourges et du post-diplôme des beaux-arts de Marseille. Sans se départir de son autre partie d'elle-même l'Algérie, Katia Kameli a déjà pris part à des expositions d'arts plastiques en Algérie et notamment au fameux festival culturel panafricain en 2009. Elle est aussi la conceptrice du workshop Bladi in progress et la plate-forme de vidéo et réalisation Trans-Maghreb à la suite desquels plusieurs réalisateurs et artistes en herbe sont nés et continuent depuis à tracer leur bonhomme de chemin, haut la main, munis d'une bonne et solide expérience dans le domaine des arts visuels.


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