Dans le rang des archs le satisfecit est général quant «à l'écho favorable reçu auprès du peuple algérien par le mot d'ordre du rejet de l'élection du 8 avril». En effet, dans une déclaration diffusée hier, la Cadc estime que le taux relativement faible de participation au dernier scrutin «est une preuve de l'attachement des Algériens à l'intérieur et à l'extérieur du pays en général et en Kabylie en particulier, à l'idéal pour lequel le mouvement citoyen lutte depuis maintenant trois années». A ce titre, les archs considèrent «que l'abstention et le suivi massif de la grève générale démontrent si besoin est que les citoyens et citoyennes sont pour le rejet de cette énième mascarade électorale car ils aspirent plutôt à un changement véritable et radical, tel qu'exprimé à travers la plate-forme d'El-Kseur». Dans ce sens, la présidence-tournante de la Cadc, qui revient sur les attaques dont a fait l'objet le mouvement pendant la campagne, affirme «que fort de son ancrage populaire, ce mouvement, a su puiser dans ses ressources pour faire du 8 avril une journée de protestation et de résistance et marquer ainsi de son empreinte ce scrutin de la honte». Cela étant, les archs tirent deux enseignements du dernier scrutin, à savoir «l'indifférence des Algériens et la mise à nu de ceux qui ont voulu berner la population en l'appelant à voter massivement». Inévitablement, la mort du jeune Hakim Allouache est imputée «aux semeurs de la haine (...) lesquels durant toute la campagne électorale n'ont cessé de menacer, d'insulter et d'agresser des délégués et des citoyens acquis au mot d'ordre du rejet de l'élection». Un mort à travers laquelle «ces gens voulaient embraser la région pour camoufler leurs échecs». Cela dit, les archs indiquent que «ce nouveau drame n'a pas empêché le mouvement citoyen d'appeler au calme pour déjouer ces plans machiavéliques». Néanmoins, la Cadc confirme qu'elle «ne peut passer sous silence ce crime et exige pour ce faire que toute la lumière soit faite». Pour conclure, les archs lancent un appel à la population «pour rester mobilisée et ce, en prenant part aux festivités commémoratives du Printemps noir» qui auront lieu dans quelques jours.