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L'avocat, ce prof
Publié dans L'Expression le 02 - 12 - 2013

Ce n'est pas toujours que Maître Lamouri enfile les gants d'un prof de Fac de droit!
Meriem Derrar et ses deux vieux briscards de conseillers ont eu dimanche, une digne attitude en suivant la plaidoirie de Maître Benouadah Lamouri qui a plutôt dressé un véritable fouillé-réquisitoire à l'encontre de ceux qui sont censés appliquer les articles de loi de la «loi n°04-18, du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites des produits psychotropes» et ses redoutables articles 12 et 17 qui sont, en quelque sorte, le «bon grain» et «l'ivraie». Et si Maître Lamouri s'est envolé vers le cri de guerre à l'encontre des magistrats de la première instance qui, les yeux fermés, mènent droit ceux qui des inculpés d'usage de came vers la commercialisation i-e. tirant l'inculpé vers de très lourdes peines. Et pour ce faire, l'avocat de Dar El Beïda (Alger) a eu la présence d'esprit, juste pour ne pas «outrager» les membres de la chambre correctionnelle d'Alger et donc, de commettre des dépassements, de prier la cour d'être patiente et le laisser aller au fond de sa pensée.
«Ce n'est pas facile d'expliquer pourquoi la défense cherche à démonter la démarche de la police judiciaire dont je salue par ailleurs le bon travail global réalisé sauf lorsque la course contre la montre ou pire, la course vers les...statistiques va droit sur le mur et les inculpés paient fort un prix qu'il ne méritent pas» a chantonné le conseil qui a tout entrepris pour capter l'attention, même celle de l'assistance et celle des jeunes avocats (il y en avait une quarantaine la semaine dernière).
Abordant les articles 12 et 17 de la loi n°04-18 du 25 décembre 2004, Maître Lamouri s'est faché contre les 4 ans d'emprisonnement ferme pour...normalement «usage de stups»! «La peine infligée est celle qui fait dans la répression!». Oui, c'est de la répression! Il n'y a pas eu dans ce dossier de commercialisation de came. Et les policiers qui se défendent en arguant «d'informations faisant état de came cachée chez Zerrouki, la perquisition est vite engagée. Le flagrant délit engagé car en matière de trafic de drogue, les éléments de la police judiciaire ont toutes les prérogatives pour agir vite, certes, mais bien. Les choses se doivent d'être réalisées dans les règles de l'art. Que l'on cesse de faire dans le n'importe-quoi! L'avocat enfoncera encore un peu plus le clou en relevant que les policiers n'ont pas trouvé la came sur les lieux fouillés! Et que l'on ne vienne pas arguer que l'intention n'est punissable que lorsqu'il s'agit de complot contre l'Etat, oui, seulement contre le fait de préparer un coups bas contre l'Etat et son autorité.» Là aussi, le défenseur, en vieux renard sachant renifler qu'il soulève et retient l'intérêt de Derrar et ses conseillers, emprunte le couloir de «l'intime conviction» qui ne tourne et ne rôde normalement qu'en criminelle en allant sur le terme «dealer» - «La quantité trouvée ce jour-là ne peut pas être considérée comme une marchandise à revendre. C'est juste pour la consommation. Jugez par exemple que chez un fumeur invétéré on trouve une cartouche. C'est clair que c'est pour l'usage de tabac et non pour le marché noir car le prix de dix cartouches ne mène nulle part et pas en tout cas pour acquérir une voiture!» Ici, le vieil avocat soulève l'admiration des présents et surtout celle des proches du détenu. Des proches qui ne manqueront pas en fin de procès d'aller chaleureusement féliciter Maître Lamouri, franchement bouleversé d'avoir pris beaucoup de temps en vue de barrer les quatre ans fermes, une peine qu'il a nommée «hogra»...«Heureusement, dira-t-il le front tout en sueur alors que dehors, il faisant 10°C! Le législateur a prévu l'appel. Le juge de la première instance s'est gouré? Les trois magistrats que vous êtes avec vos six oreilles, six yeux et trois cerveaux, saurez trancher.» S'accrochant à la bévue du tribunal, il a encore crié qu'il n'y a aucune cohérence, ni logique dans le jugement et les attendus, rappelant au passage que tout jugement contradictoire vaut le coup d'être pensé, réfléchi, net. Regardant bien le trio de juges, Maître Lamouri le prie d'éloigner la commercialisation et «ne retenez à la rigueur que l'usage de stupéfiants». Las, mais toujours debout, le conseil avait jeté un dernier coup d'oeil en direction de son client visiblement soulagé de cette intervention qui fera date. Et même Maître Khaled Achour, Maître Shahrazed, Maître Badreddine Mouloudji, Maître Issam Kassoul avaient envie de le féliciter de vive voix. Mais un regard gentil a fait l'effet d'un câlin. Et voilà Maître Benouadah Lamouri de planer alors que Mériem Derrar jamais usée était bien installée et était passée à une affaire d'une surveillante d'un CEM, poursuivie pour insultes et condamnée par défaut à une peine qui a fait de la peine à la dame qui n'a jamais mis les pieds dans un...commissariat. Ce qui explique son désespoir d'attendre indéfiniment, car en l'absence de son avocate, le procès a été renvoyé sous huitaine. Une chose est certaine: Maître Lamouri a survolé la loi relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, soit le 04-18 du 25 décembre 2004!


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