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Le mea culpa de certains journaux
PRESSE
Publié dans L'Expression le 14 - 04 - 2004

La presse privée a découvert, lucide et ahurie à la fois, que ce n'est pas elle, mais le peuple, qui fait les présidents.
L'onde de choc induite par l'élection du président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour un second quinquennat, continue à produire des effets non pas uniquement au plan politique, mais aussi et surtout au plan théorique et des idées.
La décantation qui est en train de se faire dans la ligne politique de la presse privée est très intéressante et décisive pour son avenir de média. Les distorsions du lendemain de l'élection présidentielle du 8 avril ont aussitôt poussé à une profonde remise en question de leur vocation même. Après des éditoriaux édifiants d'El Khabar et d'El Fedjr, celui de Saout El Ahrar vient à temps, poser les questions qu'il faut et semer des interrogations à longueur de lignes...
Sommes-nous une presse indépendante d'information ou des canaux de propagande politique? Le journaliste est-il un chasseur d'informations ou un militant de base? La ligne directrice d'un quotidien de presse est-elle définie par une stratégie de communication ou par les humeurs et les distorsions de la vie politique? Autant de questions que les éditorialistes se sont posées, humblement, sincèrement, courageusement serions-nous tentés de dire, pour répondre à leur propre constat d'échec et permettre au débat sur ce qu'a été la presse pendant les derniers mois de se placer dans une perspective de crédibilité. Les uns ont noté avec amertume que le temps est venu pour la presse de descendre de son piédestal et de se frotter au commun des Algériens. Les autres ont capté ce message clair : la presse ne fait pas, ne défait pas les présidents, mais c'est bel et bien le peuple qui les élit. Certains ont précisé qu'il est temps que la presse écrite revienne à des normes journalistiques, en faisant le mea-culpa de ce qui a été leur «profession de foi» pendant ces derniers mois, et en brandissant courageusement, comme un drapeau blanc, que «des parties, délibérément ou non, les avaient induites en erreur en leur suggérant de fausses images de ce que sera l'Algérie de l'après-8 avril et en leur offrant gracieusement des fausses données, et des lectures erronées concernant les principaux concurrents du scrutin».
Certains confrères ont poussé l'audace de la «conviction» jusqu'à demander aux candidats recalés de «sortir par la porte de secours, afin de permettre de moraliser et la politique et la presse». Ouf ! Il était temps et on se demandait si la presse n'allait pas «entrer en résistance» contre les résultats de l'élection et mener la contestation jusqu'à ses extrêmes limites. Il est apaisant de reconnaître qu'on n'est pas des producteurs de présidents, qu'on ne compte pas parmi ceux qui font et défont les gouvernements, comme il est apaisant de croire qu'on ne compte pas parmi les panégyristes d'un nouveau «souk okaz» décalé. Depuis l'épisode de la chute du duo Zeroual-Betchine, la presse s'est vue investie d'une aura factice pour vite s'engouffrer dans une prétendue voie sans issue, alors qu'elle n'y avait joué, de fait ou de volonté, qu'un «second rôle». Ce qui, de surcroît, lui sera reconnu comme étant la presse la plus libre du monde arabe, dont on l'avait, à tort ou à raison, affublé, la confortant dans son mauvais rôle tout en la préparant à d'autres, qui, pour le moins, se posaient extra-muros. Le microcosme de la presse nationale a créé un univers flou, confus, des attaches douteuses, suspectes, des sources polluées, avariées et des héros ou des coupables qui n'en étaient pas.
Cet univers, aux limites duquel se meut la presse, s'est presque substitué aux citoyens, au peuple. Et il est heureux qu'aujourd'hui de jeunes plumes écrivent qu'il est temps de voir qu'à la vitesse actuelle, il y a risque de se retrouver en train d'agir dans un monde irréel, artificiel, où, pour le moins, qui n'est pas celui du commun de l'Algérien moyen ou celui que nos concitoyens connaissent.
Résister et remettre en cause, c'est peut-être là la clef du problème. Le rêve d'asseoir le quatrième pouvoir en Algérie a d'abord ses exigences qui passent par l'observation des règles d'éthique et de déontologie.


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