Le débrayage qui complique davantage la situation après quatre semaines de grève compromet sérieusement l'avenir proche de cette année scolaire. La grève qui paralyse le secondaire est à jour. Initié par les élèves, ce débrayage n'a pas fait réagir cette fédération des parents d'élèves qui s'évertuait à défendre bec et ongles l'administration lors de la dernière grève des enseignants. «Où est passée la bonne dame qui a fait le procès des enseignants, les accusant d'être à la solde de mains occultes et prenant en otage les enfants?» s'est demandé un membre du bureau de wilaya du Cnapest. Le débrayage qui complique davantage la situation après quatre semaines de grève compromet sérieusement l'avenir proche de cette année scolaire. La revendication n'est pas nouvelle puisque le ministère a créé un antécédent en acceptant des années durant de recourir au seuil. «Les solutions non réfléchies et le bricolage ont fini par rattraper ce ministère de l'Education qui se débat dans ses erreurs», commente un parent d'élève du lycée A. Mira de Bouira. Hier, et pour le troisième jour, l'ensemble des lycées sont restés fermés. Au chef-lieu une marche a conduit les élèves des lycées Seddik Benyahia, Ouamrane et Mira vers le lycée Krim Belkacem où les élèves auraient rejoint les bancs dès 8 heures du matin. A 10 heures, tout le monde était dehors. Précisons que les services de police encadrent ces mouvements pour parer à tout débordement. Aucun incident n'a été jusqu'à hier relevé. Pour la direction de l'éducation, cette action na pas sa raison d'être. Le ministère et les directions de l'éducation en concertation avec les professeurs et les parents réfléchissent aux meilleures solutions pour rattraper les heures perdues sans toucher aux droits de l'élève au repos hebdomadaire et aux vacances. Les grévistes ne l'entendent pas de la même oreille. «Nous ne subirons pas les conséquences d'un bras de fer entre les grévistes et la tutelle. Il fallait dénouer la situation rapidement pas après quatre semaines de grève. Nous exigeons le seuil au Bac et la non-comptabilisation du deuxième trimestre pour les classes de première et deuxième année secondaire» nous affirmera un gréviste du lycée Seddik-Benyahia. Le silence de l'administration, le motus de la Fédération des parents d'élèves, l'absence d'un interlocuteur pour engager le débat, sèment la crainte parmi les parents qui craignent pour l'avenir de leurs enfants surtout que le ministère, dans un communiqué, a confirmé le maintien des dates des examens de fin d'année. Dans les autres circonscriptions de la wilaya, les choses sont identiques. A M'chedallah, la coordination des élèves multiplie les marches depuis l'établissement Amrouche-Mouloud jusqu'au centre-ville et observe des sit-in en face du siège de la daïra. Hier, et comme d'habitude depuis dimanche, une procession a conduit les lycéens et lycéennes devant le siège.