Maison de la culture de Tizi Ouzou Le patrimoine traditionnel et l'air du numérique: entre obligation de s'adapter ou fatalité de la disparition. «Le patrimoine culturel entre savoir et savoir-faire à l'ère de la numérisation» est le thème choisi par la direction de la culture de Tizi Ouzou pour célébrer le mois de ce capital riche et varié de la société. En fait, la problématique posée est d'une actualité si importante que les résolutions qui sortiront de ces journées devraient faire l'objet d'une attention particulière de la part aussi bien des pouvoirs publics que des intellectuels. L'ère actuelle marquée par la domination du numérique dans tous les espaces peut contribuer à la pérennisation du patrimoine, comme elle peut être une cause de sa disparition de l'usage. En fait, le choix revient aux détenteurs. Les organisateurs du Mois du patrimoine ont, à juste titre d'ailleurs, choisi de mettre au programme des séances de sensibilisation au niveau des daïras et des établissements scolaires. Le lycée Fatma N'Soumeur de Tizi Ouzou, le CEM Khamès-Ali de la même ville, le lycée Bennour-Ali de Tademaït, la bibliothèque de Tizi Ghennif et enfin le CEM des frères Haddad de Draâ Ben Khedda ont bénéficié de cette campagne de sensibilisation. Des conférences sont également au programme. Animées par des spécialistes dans le domaine, les communications aborderont plusieurs aspects de la problématique. Une présentation interactive des répertoires musicaux et des danses traditionnelles en Algérie sera animée par Mme Saïdani Maya, directrice de recherche et M. Chaheb Fouad, responsable de l'informatique au Cnrpah-Alger. Celle-ci sera suivie d'une conférence animée par M. Sididriss Youcef, attaché de restauration et de conservation au musée du Bardo Alger. L'orateur abordera le rôle de la numérisation et les technologies nouvelles dans la promotion et la valorisation du patrimoine culturel. Pour sa part, Akretche Lounès architecte, fera valoir le rôle des technologies de l'information et de la communication dans la préservation de l'architecture traditionnelle. «Le patrimoine immatériel, l'art et la manière» sera le sujet d'une autre communication donnée par Ben Tir Mohiéddine, conservateur en chef du patrimoine culturel au ministère de la Culture. Hier mardi, le cycle des conférences s'est poursuivi au niveau du petit théâtre avec Kamel Stiti, chercheur au Centre national de recherche en archéologie d'Alger qui a parlé de l'archéologie préventive comme technique et stratégie d'intervention. Aziz Tarik Sahed, enseignant à l'institut d'archéologie de l'université d'Alger II a quant à lui, été attendu pour une communication intitulée, «le S.I.G (système d'information géographique) et le patrimoine archéologique». Mechahed Djamel Eddine, documentaliste en codicologie, bibliothèque de manuscrits de Lmuhub Ulahbib à Béjaïa a, pour sa part, fait la présentation et la numérisation des manuscrits de Lmuhub Ulahbib. Toujours sur le même sujet, Benchaâlal Toufik, chef de service inventaire à l'Ogebc et Belkacemi Samir, archéologue attaché de conservation et de restauration au même organisme parleront de l'inventaire des biens culturels immobiliers, méthodes et techniques. Enfin, les séances de communications seront clôturées par Ifaz Matoub, général manager de Real Dream Digital, entreprise cinématographique spécialisée dans la 3D et M. Lyès Belgacem, chef de projet et directeur artistique dans celle-ci, qui aborderont «le rôle des nouvelles technologies d'imagerie de synthèse 3D dans la préservation du patrimoine archéologique et architectural».