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Une pensée pour le fondateur de l'Etat algérien moderne
COMMEMORATION DU 131E ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE L'EMIR ABDELKADER
Publié dans L'Expression le 01 - 06 - 2014

Cérémonie de recueillement hier au cimetière d'El Alia (Alger), à la mémoire du fondateur de l'Etat algérien moderne, l'Emir Abdelkader
Les exploits d'homme politique et les nobles qualités de l'Emir ont été mis en exergue.
Une cérémonie de recueillement a été organisée, hier, au cimetière d'El Alia (Alger), à la mémoire du fondateur de l'Etat algérien moderne, l'Emir Abdelkader. Cette commémoration intervient à l'occasion du 131e anniversaire de la mort de l'Emir.
Les membres de la Fondation Emir Abdelkader étaient présents, à leur tête le président de la fondation, M.Abdelkader Mohamed Boutaleb, des représentants de différents ministères, ainsi que des personnalités politiques et historiques. Le cheikh de la confrérie Kadiria en Algérie, M.Hassen El Hassen ben Mohammed, était également présent à cette cérémonie.
Une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe de l'Emir suivie de la lecture de la Fatiha du Saint Coran.
Les exploits d'homme politique et les nobles qualités de l'Emir Abdelkader, qui s'est distingué également par sa profonde sensibilité littéraire et ses connaissances en matière de religion, ont été mis en exergue lors de cette commémoration.
S'exprimant en marge de la cérémonie, le chercheur et ex-ministre, Boudjemaâ Haïchour, a relevé les valeurs de l'Emir, l'homme qui a combattu les colonisateurs avec courage et ardeur pendant 17 longues années. M.Haïchour a souligné que «l'Emir a été le fondateur de l'Etat algérien moderne».
L'ex-ministre a également mis en exergue la contribution de l'Emir Abdelkader dans la «pensée religieuse dans le monde arabo-musulman, mais également dans les autres régions du monde», évoquant au passage «les 12.000 chrétiens protégés par l'Emir».
Le recueillement a été une marque de loyauté à l'esprit de l'Emir qui a laissé son empreinte indélébile au service de l'Algérie.
De son côté, le cheikh de la confrérie Kadiria a souligné la nécessité de «rassembler et unir les rangs des Algériens à l'heure où des menaces intérieures et étrangères guettent notre pays».
La résistance farouche de l'Emir face au colonialisme et qui a ancré les bases de l'Etat algérien moderne en créant la monnaie locale, ont été parmi les points soulevés par les intervenants.
Quant à la petite-fille de l'Emir, Mme Zohoor Boutaleb, secrétaire générale de la Fondation, elle nous a indiqué que «le buste de l'Emir se trouve actuellement à Genève (Suisse) à la Croix-Rouge internationale» ajoutant «c'est une première qu'un buste d'un Arabo-Berbère africain se trouve au Cicr». Pour Mme Boutaleb, l'histoire de l'Emir est un peu méconnue des jeunes générations. «Son histoire est méconnue, mais ce qui est malheureux c'est que souvent on essaie de faire une comparaison avec les autres grands hommes de l'Algérie, alors que chacun d'entre eux est un homme à part. Il n'y a pas de comparaison» a-t-elle souligné. Elle nous confiera également que «le film prévu sur l'Emir Abdelkader est actuellement à l'arrêt». Selon elle, la Fondation n'a pas été consultée et c'est ce qui a poussé le président de la Fondation à réagir en disant que «c'est anormal que le scénario se fasse par un Français, comme si nous n'avions pas nos historiens et cinéastes». Mme Boutaleb n'a pas caché son souhait qu'un film sur l'Emir 100% algérien soit réalisé.
L'Emir Abdelkader Ben Mohieddine El Djazaïri est né près de Mascara en 1808. Il est décédé à Damas (Syrie) le 26 mai 1883. En 1966, les restes de son corps ont été rapatriés en Algérie pour y être inhumés au cimetière d'El Alia (Alger).
Ils ont dit
Mme Zhoor Boutaleb, secrétaire générale de la fondation Emir Abdelkader à l'Expression
«La fondation n'a pas les moyens pour tout faire»
lL'Expression: L'Etat vous accompagne-t-il dans vos actions et activités?
Zhoor Boutaleb: On a très peu d'aide. La fondation n a pas les moyens pour tout faire. Quand on organise des colloques, c'est sous le haut patronage du président de la République. Mais au courant de l'année, toutes les activités que nous faisons, le sont purement par bénévolat.
L'Emir Abdelkader est un symbole de l'Etat algérien et un personnage historique. L'Etat doit être pleinement engagé?
Oui, effectivement. L'anniversaire de la mort de l'Emir et les cérémonies de recueillement, c'est nous qui les organisons alors qu'ils doivent être pris en charge par l'Etat.
Combien de livres ont été rédigés sur la vie de l'Emir?
Il y en a des milliers. Jusqu'à l'heure actuelle, on ne peut pas les répertorier. Je peux vous citer à titre d'exemple les derniers en date. Celui de Mustapha Khyati (L'Emir et le droit humanitaire), celui de John Kaiser, Mustapha Chérif qui vient de terminer le sien aussi.
M.Mohamed Boutaleb, président de l'association Emir Abdelkader
«Cette commémoration est pour nous une obligation»
lL'Expression: Quelle est l'importance de cette commémoration?
Mohamed Boutaleb: Nous faisons cette commémoration pour rappeler aux générations futures qui était l'Emir Abdelkader. Cette commémoration est pour nous une obligation.
Quelles sont les actions que vous menez pour préserver la mémoire de l'Emir?
D'abord, nous éditons deux revues par an. Il s'agit de L'itinéraire, dans laquelle nous faisons connaître l'Emir et son histoire. Nous rééditons également des livres que lui-même a rédigés. Nous organisons aussi des colloques et des conférences dès qu'on le peut.
Certains disent que l'Etat algérien créé par l'Emir figure parmi les premiers Etats centralisés au monde?
Oui, effectivement. Il faut savoir qu'avant, il y avait les tribus. L'Emir a réuni ces tribus et il a centralisé le pouvoir au sein de l'Emirat. Il a créé des départements qu'on a appelé des régions, à la tête desquelles il a mis des gouverneurs (khalifas). Il a créé également une justice séparée du pouvoir et le pouvoir était centralisé.
M.Henri Tessier, ancien évêque d'Alger
«C'est l'éducation nationale qui peut communiquer le message»
L'Expression: Comment valoriser l'histoire de l'Emir Abdelkader?
Henri Tessier: Je crois que la fondation fait des efforts, mais il est évident que c'est l'éducation nationale qui peut communiquer le message. Je pense qu'il faut que dans toutes les écoles et institutions d'enseignement que la chance soit donnée aux enfants pour découvrir l'Emir Abdelkader.
Quel a été son rôle dans le rapprochement entre les religions?
Son rôle s'est exprimé pendant le temps de la guerre en Algérie. Puisqu'il a témoigné de son respect pour les prisonniers. Et ensuite, quand il est arrivé en Syrie, il s'est engagé dans la protection des chrétiens à un moment où il y avait des troubles. A cet effet, le monde entier lui a exprimé sa reconnaissance.
L'évêque d'Alger de l'époque lui a adressé une lettre concernant la protection de l'Emir pour les chrétiens, et à laquelle l'Emir a répondu par une autre qui résume clairement sa pensée. Pouvez-vous nous en citer un extrait?
Effectivement. L'évêque d'Alger à l'époque, Mgr Louis Antoine Augustin Pavy
(de 1846 à 1866) a adressé une lettre à l'Emir. Et l'Emir lui a répondu, avec ces quelques lignes que je cite «ce que j'ai fait, je l'ai fait à la base de la loi musulmane et des droits de l'humanité car tous les enfants sont les créatures de Dieu, et les plus aimés de Dieu sont ceux qui sont les plus utiles à ses créatures.
Et toutes les religions qui se sont succédé d'Adam jusqu'à Mohammed tournent autour de deux principes: l'exaltation de Dieu et la compassion pour ses créatures». Cette lettre résume parfaitement sa pensée d'humaniste avec de nobles valeurs.


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